Hercule Poirot
Nombre de messages : 262 Date d'inscription : 29/12/2017
| Sujet: Sigmund Freud et l'affaire de l'inceste Ven 19 Juin - 22:07 | |
| Mes amis, vous le savez, Stefan Zweig et Sigmund Freud étaient amis et l'écrivain faisait lire beaucoup de pages au professeur. Notamment, et c'est là que ça nous intéresse le plus, sa biographie de Marie-Antoinette. Il se trouve que certaines lettres du père de la psychanalyse vont passer sous le marteau. C'est donc par le plus grand des hasards que j'ai eu connaissance de ce qui suit.
- 20 décembre 1932. Au sujet de la biographie de MARIE-ANTOINETTE par Stefan Zweig (Marie Antoinette, Bildnis eines mittleren Carakters (Marie-Antoinette, portrait d’un caractère moyen).
« Dank Ihrer Freigebigkeit habe ich jetzt fast alle Ihre Bücher, Menschen- und Schicksalsschilderungen, gelesen und bin versucht zu sagen, keines von ihnen erschien mir so überzeugend, menschlich ergreifend, wahrscheinlich so übereinstimmend mit der so schwer greifbaren und doch unersetzlichen historischen Wahrheit wie dieses letzte über die unselige, wie Sie sagen, klein angelegte und vom Schicksal groß gehämmerte Marie Antoinette. Auch die voll ausgereifte, von einem gewißen pathetischen Überschwang befreite Sprache und die Beschränkung der Darstellung auf das Nächstliegende und Notwendigste bezeugt den Meister.
Mein engeres Interesse ist natürlich durch die Partie des Stoffes erregt worden, wo Sie die Arbeit des Psychoanalytikers thun. In der Behandlung der Ehegeschichte der Frau und der Inzestanklage gegen die Mutter. Das hat sich gewiß so verhalten, wie Sie es darstellen. Das Menschenleben ist doch gewiß um ein Stück verständlicher geworden, seit man sich um diese Menschlichkeiten bekümmern darf. Auch die für den Historiker verwirrende Verkettung des anscheinend Kleinsten mit dem unleugbar Größten, wenigstens Geräuschvollstem, Auffälligsten, haben Sie hier wie bei Alexander von Serbien, mit sicherem Blick erfaßt.
Wissen Sie, daß Ihre Analyse des königlichen Lausbuben, der seine Mutter (und Tante) der Verführung beschuldigt, absolut zuverlässig ist? Ganz dasselbe thun heute noch programmäßig alle Neurotiker, die wir untersuchen. Sie überbauen die Tatsache ihrer infantilen Onanie mit der Phantasie der Verführung und wählen im richtigen Trotz just die Personen zu Verführern, die sie wegen des verbotenen Genußes gestraft oder gescholten haben. Dabei steckt ein Stückchen Wahrheit hinter dem Trug, denn den ersten Anlaß zur genitalen Erregung haben gewöhnlich die notwendigen Manipulationen bei der Körperpflege des Kleinkindes gegeben mid die Person der Nurse verschmilzt später mit der Mutter, wenn sie es nicht selbst war. Aber unsere Pat. eröffnen uns diese unbewußt gebliebenen Phantasien erst unter dem Druck der Analyse. Es ist eine bedenkliche Undichtigkeit des psychischen Aufbaus, wenn diese Phantasien als real gemeinte Anklagen bewußt werden. Beim Dauphin trug das degradirende und der Mutter feindliche Milieu gewiß dazu bei, aber der Zug zur Phantasielüge war der Mutter schon vorher nicht entgangen »...
J'ajoute la remise en contexte et les explications fournies par la maison de vente (Ader). Freud a maintenant lu presque tous les livres de Zweig, portraits d’hommes et de destins, et aucun ne lui a paru aussi convaincant, aussi touchant sur le plan humain, probablement aussi conforme à cette vérité historique si difficile à saisir, et pourtant irremplaçable, que le dernier sur la malheureuse Marie-Antoinette, née petite, comme il le dit, mais que les coups de marteau du destin ont rendue grande. De même la langue entièrement mûrie, libérée d’un certain enthousiasme et d’un certain pathos, ainsi que la limitation de l’évocation aux éléments les plus immédiats et les plus nécessaires, révèlent-elles un maître. La partie du sujet où Zweig effectue le travail du psychanalyste a naturellement éveillé un intérêt plus précis en Freud, concernant l’histoire du mariage de la femme et l’accusation d’inceste contre la mère. Cela s’est sûrement passé comme il le raconte. La vie humaine est bel et bien devenue un peu plus compréhensible depuis qu’il est permis de s’occuper de ces aspects de l’homme. Comme pour Alexandre de Serbie, Zweig a saisi d’un œil sûr les liens, déconcertants pour l’historien, qui unissent ce qu’il y a apparemment de plus petit avec ce qu’il y a indéniablement de plus grand, ou tout au moins de plus bruyant, de plus visible. L’analyse du gamin royal qui accuse sa mère (et sa tante) de l’avoir débauché est absolument valable. Aujourd’hui encore, tous les névrosés font de même. Ils construisent pardessus la réalité de leur onanisme infantile un fantasme de séduction et, avec un véritable acharnement, ils choisissent justement comme séducteurs les personnes qui les ont punis ou grondés à cause de ce plaisir interdit. Il y a pourtant une part de vérité derrière ce mensonge, car la première impulsion pour l’excitation génitale a généralement été donnée par la manipulation nécessaire à la toilette du bébé, et la personne de la nourrice se confond plus tard avec la mère si ce n’était pas celle-ci qui s’y employait. Mais les patients ne révèlent ces fantasmes restés inconscients que sous la pression de l’analyse. Il y a un manque d’étanchéité préoccupant dans la construction psychique lorsque ces fantasmes deviennent conscients sous forme d’accusations réelles. Dans le cas du Dauphin, le milieu dégradant et hostile à sa mère y a certainement contribué, mais, dès auparavant, cette tendance au mensonge fantasmatique n’avait pas échappé à la mère... https://www.ader-paris.fr/ Conscient que les conjectures de Sigmund Freud soulèvent un énorme tabou, j'attends vos réflexions. _________________ Mais c'est tout le contraire d'un jeu.
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zebulon
Nombre de messages : 312 Date d'inscription : 08/06/2019
| Sujet: Re: Sigmund Freud et l'affaire de l'inceste Sam 20 Juin - 22:29 | |
| Quel obsédé ce sigmund ! _________________ Je vous décrirai ce qui nous sépare.
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