Geneviève de Gramont, comtesse d'Ossun
La comtesse d’Ossun est nommée dame d’atours de la Reine, et prête serment le 26 juin 1782, suite au retrait de la duchesse de Mailly, pour raison de santé en novembre 1781.
mademoiselle de Gramont
Geneviève de Gramont, Comtesse puis Marquise d'Ossun (1751-1794) est nièce de Choiseul.
Elle est fidèle à Marie-Antoinette qui a soutenu son oncle et sa mère contre Madame du Barry lorsqu'elle était Dauphine.
Dame d'atours de la Reine Marie-Antoinette de 1781 à 1793
Née le 28 janvier 1750 à Paris
Exécutée le 26 juillet 1794 à Paris à l'âge de 44 ans - Victime de la Révolution française
Inhumée au cimetière de Picpus à Paris 12e
Parents
Antoine, comte de Gramont 1726-1762
Marie-Louise de Faoucq, dame de Rupalley 1732-1799
Mariée le 10 février 1766 à Paris avec Charles Pierre Hyacinthe, marquis d'Ossun 1750-1790
dont
Sophie Pauline 1772-1845
Filleul : Antoine, duc de Gramont 1789-1855
Elle ne fréquente guère la Cour jusqu'au moment où son jeune frère, le Duc de Guiche, épouse Aglaé de Polignac, la fille la Duchesse de Polignac. Elle devient dame d'atours de la Reine à partir de 1781, en remplacement de Madame de Mailly; elle tente de freiner les dépenses de la souveraine en matière de mode l'état de la garde-robe royale comporte alors 170 articles selon Pierre de Nolhac mais a bien du mal compte tenu du flou entretenu par Mademoiselle Bertin dans son système de facturation.
Selon Alexandre de Tilly:
..."Mme d'Ossun, dis-je, intéressante, tout près d'être belle, blonde sentimentale qui avait à soutenir une réputation de sagesse. Elle avait épousé un homme probe et estimable, aimé avec raison de Louis XVI qui avait du penchant pour tous les honnêtes gens; il avait été désigné à la mission de Russie, en remplacement du Duc de Ségur..."
C'est à Madame d'Ossun qu'il revenait de présenter à la Reine la Gazette des atours avec ses échantillons de tissu pour que sa maîtresse choisît le "prêt du jour". Elle est l'une des rares personnes à assister à la naissance du Dauphin. C'est qu'elle est appréciée de Marie-Antoinette pour laquelle elle organise, avec sa fille, Pauline de Caumont La Force bientôt récompensée par un tabouret de Duchesse, de petits concerts et des fêtes.
En 1785, le comte de la Marck écrit dans sa correspondance avec le comte de Mirabeau rapporte que:
"La reine… s'éloigna insensiblement du salon de Mme de Polignac et prit l'habitude d'aller souvent et familièrement chez la comtesse d'Ossun, sa dame d'atour, dont le logement était très prés de l'appartement de la reine, elle y venait dîner avec quatre ou cinq personnes; elle y arrangeait de petits concerts, dans lesquels elle chantait ; enfin elle montrait là plus d'aisance et de gaîté qu'elle n'en avait jamais laissé apercevoir chez Mme de Polignac."
Le clan Polignac voit d'un mauvais oeil ces faveurs accordées à la famille d'Ossun. La Reine prend la peine de faire parvenir à Son amie un billet le 20 juin 1791, lui annonçant son prochain départ pour Montmédy. Madame d'Ossun quitte Paris pour son château.
Elle est alors suspectée d'avoir été mise au courant du projet de fuite de la famille royale et produit la lettre de Marie-Antoinette pour se défendre. Elle est alors relâchée.
Emprisonnée sous la Terreur, elle périt sur l'échafaud le 8 thermidor, veille de la chute de Robespierre.
Monsieur D'Hornoy, prisonnier à la prison des Oiseaux, raconte l'appel dont il a été le témoin le 7 thermidor an II (25 juillet 1794) : «L'huissier appelle Grammont d'Orsan. Madame d'Ossun se lève: «ce ne peut être que moi», dit-elle, et d'un pas ferme elle s'avance »
Âgée de 44 ans née et domiciliée à Paris, veuve de d'Ossun, ex noble et maréchal de camp, ex dame d'atour de la femme Capet, condamnée à mort le 8 thermidor an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme conspiratrice.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Genevi%C3%A8ve_de_Gramont