Les scènes de baignoire culte au cinéma

Clapotis, bain et cinéma : pourquoi descendre à Cannes quand AD vous propose, en version kitsch ou casual, mais toujours avec des stars, une plongée dans les baignoires du 7e Art ?

• Sept ans de réflexion (The Seven Year Itch) – Billy Wilder, 1955
  
  
  
  Du carrelage kaki au porte-serviettes, rien que du middle class basique de chez basique pour Marilyn. La scène a été coupée au montage.
  

• Bons baisers de Russie (From Russia with Love) – Terence Young, 1963
  
  
  
  Sean Connery sans mousse (too hot) mais avec une baignoire à large bord, idéale pour accueillir toute la panoplie de l’homme moderne : téléphone, transistor, Martini. Sans oublier le lutrin spécial bain.
  

• Marie-Antoinette – Sofia Coppola, 2006
  
  
  
  La pauvre petite reine, alias Kirsten Dunst, est anachronique : la Révolution l’a prouvé, la baignoire en Corian minimaliste top design (sur fond de Siouxie and the Banshees) également.
  

• Pretty Woman – Garry Marshall, 1990
  
  
  
  Pas la peine d’être Julia Roberts pour chanter dans sa salle de bains, mais elle, c’est Kiss de Prince et c’est pour retrouver Richard Gere. Bref, on ne fait pas le poids.
  

• Le Mépris – Jean-Luc Godard, 1963
  
  
  
  Salle de bains de base, façon hlm, pour ceux qui auraient oublié que Bardot et Piccoli n’habitent pas Villa Malaparte dans le film de Godard.
  

• Shining – Stanley Kubrick, 1980
  
  
  
  Inspiration Art déco et spacieuse composition en trois alcôves, ça vous tente ? Vous êtes prévenu, cette salle de bains est hantée. Glauque comme un aquarium.
  

• Cléopâtre – Joseph Mankiewicz, 1963
  
  
  
  Marbre blanc et frise grecque, des dimensions confortables… mais pas de robinets : prévoir quelques figurantes pour la remplir et vous faire les soins spa.
  

• Arthur – Steve Gordon, 1981
  
  
  
  Ce n’est plus une baignoire, c’est une citadelle de marbre tendance Art déco. Et c’est Dudley Moore qui s’y plonge, mais jamais sans son shaker et ses bouteilles.
  

• L’Héritier – Philippe Labro, 1973
  
  
  
  Design pompidolien, fourrure, moquette et coussins, le décorateur du film n’a eu qu’à prévoir une baignoire suffisamment large pour que Belmondo et Denner ne s’emmêlent pas les pinceaux sous la mousse.
  

• L’Amateur (Decline and Fall of a Birdwatcher) – John Krish, 1968
  
  
  
  Coupe, bulle, mousse et transparence : Geneviève Page fait des variations sur le champagne. Le cerisier du Japon et le griffon de céramique sont en option.
  

• La Veuve joyeuse (The Merry Widow) – Curtis Bernhardt, 1952
  
  
  
  Baignoire de poule de luxe fin XIXe – en modèle sabot mais émaillée de fleurs et d’angelots. On y gagne au change, surtout avec Lana Turner dedans.
  

• Le Serpent (There was a Crooked Man) – Joseph Mankiewicz, 1970
  
  
  
  Une fois tous les deux mois, le cow-boy se lave. Pas de manières entre Kirk Douglas et Henry Fonda, on fait ça en plein air. Entre hommes… mais chacun son tonneau, tout de même.
  

• Les diaboliques – Henri-Georges Clouzot, 1955
  
  
  
  Classique et fonctionnelle (la profondeur a été choisie pour que Simone Signoret puisse y noyer son amant et ça marche), une baignoire étrangement équipée de robinets anciens et porte-savons en bénitier.
  

• Scarface – Brian de Palma, 1983
  
  
  
  Version empereur romain : arène de marbre et robinet fontaine, kilomètres de moquette et fruits rafraîchis, voilà pour Al Pacino.
  

• Women – George Cukor, 1935
  
  
  
  On ne se refuse rien avec Rosalynd Russell (en turban) et Joan Crawford : baignoire en cristal biseauté, vagues de stuc, coussins en satin, et peignoir en mousse pour la décence.
  

Merci https://www.admagazine.fr/ pour ce tour d'horizon. J'aurais ajouté le cultissime bain de lady Lyndon.  

Cette scène ! Ce film !

[url=]

Antonin Artaud. Marat. "Napoléon" d'Abel Gance (1925).

Magnifique Pilayrou, quelle culture !