Nombre de messages : 155 Date d'inscription : 10/05/2018
Sujet: Banner of the Maid Sam 11 Juil - 12:31
Nouveau jeu !
Banner of the Maid sortira en août sur PS4 et Switch
Sorti tout droit des locaux japonais d'Azure Flame Studio, Banner of the Maid est un RPG au tour par tour réimaginant la révolution française. Nous y suivons les aventures de Pauline Bonaparte, plus kawaii que jamais, qui devra mener ses troupes à la victoire malgré un climat politique complexe.
Particulièrement bien reçu sur Steam, notamment en Chine, ce titre pointe actuellement à 94% d'évaluations positives. De quoi motiver l'éditeur CE-Asia à publier de nouvelles éditions de cette expérience sur les boutiques en ligne de nos consoles. Nous apprenons en effet que Banner of the Maid sera disponible le 12 août prochain sur PlayStation 4 et Nintendo Switch pour le prix de 16,99€. La version Xbox One est quant à elle toujours dans les tuyaux, mais arrivera légèrement plus tard. https://www.jeuxvideo.com/news/1253877/banner-of-the-maid-sortira-en-aout-sur-ps4-et-switch.htm
Yope oui archi kawaii
globule Administrateur
Nombre de messages : 2243 Date d'inscription : 04/10/2017
Sujet: Re: Banner of the Maid Dim 12 Juil - 11:46
Banner of the Maid – La Chine revoit la Révolution sur PS4 et Nintendo Switch
Doit-on s'en réjouir ?
Enfin ! Ça a mis tellement de temps que nous n’osions plus y croire, mais notre attente arrive à son terme. Vous n’êtes probablement pas sans savoir que nous apprécions l’Histoire chez New Game Plus et si nous n’avons rien contre les scénarios originaux dans le jeu vidéo, revivre des grands moments historiques au sein d’œuvres vidéoludiques reste un de nos plaisirs coupables. Autant dire que nous attendions avec une grande impatience l’arrivée de Banner of the Maid.
Apparu pour la première fois en avril 2018, cette œuvre de fiction moitié anime moitié jeu de stratégie à la Fire Emblem/Langrisser, 100% Révolution Française et 100% chinoise, nous a interpellés. Oui, nous étions sous le charme. Alors découvrir par hasard que le titre a enfin trouvé sa date de sortie sur PlayStation 4 et Nintendo Switch nous emballe grandement.
Vous pourriez vouloir nous indiquer que le titre est déjà disponible sur PC depuis un an et qu’il dispose également d’une traduction en anglais depuis quelques mois, tout ça, nous le savons aussi. Mais les amateurs de jeux de stratégie sur consoles, à l’image de certains de nos rédacteurs, devaient jusqu’alors se priver d’un titre cumulant deux de leurs passions. La sortie de Banner of the Maid est calée au 12 juillet 2020 aussi bien sur la console hybride que sur la bécane de Sony.
Pour un peu plus de 15€ et environ 2Go de mémoire sur votre disque dur, à vous les joies de découvrir une version romancée de la Révolution Française en incarnant Pauline Bonaparte, la petite sœur du célèbre dictateur empereur. Notre héroïne, comme de nombreuses femmes dans ce jeu, possède un talent certain : celui de galvaniser les troupes au combat. À vous de faire usage de ses nombreux talents, de ceux de vos généraux et de votre esprit tactique afin de mener vos troupes à la victoire pour le bien du peuple français.
On récapitule vite fait ici : Banner of the Maid sort sur Nintendo Switch et PlayStation 4 le 12 juillet pour un peu plus de 15 €. Il était temps ! Nous rappelons également qu’une version PC existe et que vous pouvez vous en saisir sur Steam.
_________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
Julian Gray
Nombre de messages : 107 Date d'inscription : 02/04/2020
Sujet: Re: Banner of the Maid Lun 17 Aoû - 21:36
Après test, l'avis n'est pas vraiment enthousiaste.
La première chose qui frappe lorsque l’on commence Banner of the Maid, au-delà du choix de son univers, c'est surtout la façon dont il le traite. Voir ce morceau si important de notre histoire revisité à travers une esthétique anime a franchement de quoi nous faire sourire au premier abord, notamment lorsque l’on entend retentir la Marseillaise après avoir gagné une map ou fait évoluer une de ses unités. Et que dire du décalage lorsqu’on entend dès l'introduction le marquis de La Fayette ordonner à ses troupes de charger… doublé en chinois. Le mariage des deux mondes peut paraître étrange dans les premiers instants, mais on finit rapidement par se prendre au jeu et se demander à quoi ressemblera la prochaine figure historique connue que l'on va croiser.
Si donc l’introduction nous plonge lors de la Fuite de la famille royale à Varennes en 1791, le jeu met très vite en scène des éléments de fantasy qui nous font comprendre que l’on ne va pas vivre une version historiquement exacte de cette période troublée de notre passé. On peut même parler d’uchronie puisque le début du titre commence en 1796 et que Marie-Antoinette et Louis XVI sont tous deux encore en vie alors qu’ils sont censés avoir été exécutés en 1793. Finalement, les événements de la Révolution française servent plutôt ici à offrir un cadre et un univers au jeu plus qu’à être représentés le plus fidèlement possible.
UNE INTRIGUE MALHEUREUSEMENT TROP CLICHÉE
Dans ce monde alternatif donc, nous incarnons Pauline Bonaparte, la sœur du futur empereur, qui est ici officier dans l’armée depuis que Marie-Antoinette a fait en sorte que les femmes puissent devenir soldats. Le but de la reine est d’utiliser le pouvoir des Maids, des femmes dotées de facultés surnaturelles capables de renverser le cours des choses, dans la guerre qui oppose la France au reste de l’Europe. C'est évidemment le cas de Pauline qui obtiendra au cours de son aventure la bannière de Jeanne d'Arc qui serait la première Maid de l'histoire de France. Le cœur de l’intrigue va alors se dérouler durant la campagne d’Italie, pendant que se fomentent dans la capitale des complots contre la famille royale.
Si les grandes figures masculines de cette période comme Napoléon ou La Fayette sont représentées sous des traits proches des tableaux qu’on leur connaît, les personnages féminins ont elles droit à un traitement graphique très anime à grand renfort de décolletés plongeants évidemment aux antipodes des normes de l’époque. Il en va de même pour l’histoire qui tombe rapidement dans les poncifs du genre à base d’intrigues et de personnages stéréotypés (la jeune fille maladroite, le courageux général, le traître instantanément identifié, la femme taciturne au passé caché…), ce qui fait qu’on peine à se sentir investi. La réalisation modeste y est aussi pour quelque chose puisque la mise en scène se contente de dialogues entre personnages avec uniquement du texte et des artworks, sans doublage, rendant l’implication d’autant plus compliquée. Cependant, soulignons que ces points relèvent sûrement plus d'un manque de moyens dû à la petite taille du studio plus que d'un choix voulu.
DU BON TACTICAL-RPG SOLIDE
Pour ce qui est du cœur du titre, les combats, on se retrouve face à un modèle plutôt classique inspiré de Fire Emblem. Le jeu est une succession de cartes qui se jouent au tour par tour, case par case, et qui reposent sur un système de pierre-papier-ciseaux avec quatre sortes de bataillons différents dont les armes possèdent un nombre d’utilisations limitées. Deux types ne sont pas affectés par ces faiblesses, l’artillerie et les fanfares. Chaque unité a ensuite ses propres capacités passives, qui se débloquent soit en gagnant des niveaux, soit en les achetant à l’École Militaire. Si certains personnages possèdent des compétences actives de soutien, tous disposent d’une attaque héroïque, un coup plus puissant, qui peut être déclenché après avoir accumulé suffisamment de moral. Enfin, les unités peuvent également évoluer vers une nouvelle classe une fois un certain niveau atteint.
Entre chaque mission, il sera possible de revenir au salon Malmaison de Joséphine de Beauharnais, future épouse de Napoléon et donc impératrice, qui accueille Pauline à Paris au début de son aventure. Vous aurez ainsi accès à la carte de la ville afin de vous rendre dans différents lieux connus de la capitale pour acheter des armes et des objets. Chaque endroit est lié à une des quatre factions du jeu (Royalistes, Feuillants, Jacobins et Parisiens) avec lesquelles vous pourrez renforcer vos relations grâce à vos choix lors des missions principales ou secondaires, ce qui vous permettra de débloquer de nouvelles marchandises. C'est aussi elle qui vous donnera accès aux quêtes annexes qui prennent la forme soit d’une map, soit d’une séquence de visual novel, mais qui sont souvent peu intéressantes, hormis pour les récompenses.
UNE FORMULE TROP SAGE QUI NE DÉCOLLE PAS
Une expérience de jeu tout ce qu’il y a de plus classique en soi et qui, si elle ne présente rien d’original, a le mérite d’être efficace. Cependant, on lui reprochera une application beaucoup trop scolaire des codes du genre qui manque de folie et de caractéristiques propres pour se détacher des titres concurrents. De plus, le jeu peut parfois s’avérer confus et brouillon lorsqu’il y a trop d’unités côte à côte, surtout en version portable sur Switch où tout paraît trop petit. Il peut même parfois ramer dès qu’il y a un effet météorologique et trop de soldats à l’écran, ce qui engendre de vrais soucis de lisibilité.
Au cours des vingt-cinq heures de jeu que propose l’aventure, les maps peuvent s’avérer de plus en plus dures, notamment celles de fin d’acte, au point de constituer un véritable pic de difficulté. Cependant, pour les néophytes, le jeu vous permet de sauvegarder à tout moment en pleine mission et le fait automatiquement à chaque début de tour, rendant l’expérience moins frustrante. De plus, vous avez accès à des quêtes annexes pouvant être faites à l’infini afin de faire leveler vos unités et progresser plus facilement. De l'autre côté, le jeu offre aussi un certain challenge pour les adeptes de Tactical-RPG qui pourront directement commencer en mode général dans lequel la mort d’une unité entraîne sa disparition pour de bon.