Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 20 juillet 1782: la duchesse de Phalaris

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yann sinclair

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MessageSujet: 20 juillet 1782: la duchesse de Phalaris   20 juillet 1782: la duchesse de Phalaris Icon_minitimeMar 21 Juil - 17:08

samedi 20 juillet 1782

20 juillet 1782: la duchesse de Phalaris Image17

La duchesse de Phalaris décède


Elle a été la dernière maîtresse du Régent, et était présente lorsque celui-ci décéda le jeudi 02 décembre 1723


C’est dans les bras de cette jeune dauphinoise, que le Régent mourut d’apoplexie à Versailles le 2 décembre 1723.

Née en 1697 à Saint-Marcellin
Décédée le 18 juillet 1782 à l'âge de 85 ans


Parents


Claude, marquis d'Haraucourt 1625-1706
Thérèse Falcoz de La Blâche 1675-1771


Mariée le 1er novembre 1715 avec Pierre François Gorge d'Entraigues, duc de Fallari 1685-1740


Relation en 1720 avec Philippe II, duc d'Orléans 1674-1723




Fille de Claude Balthazar Blonel et de Thérèse Falcoz de La Blache, Marie-Thérèse Blonel d’Haraucourt est née en 1697 à Saint-Marcellin, en Dauphiné.

Elle est marquise d'Haraucourt par son père et Falcoz de La Blache par sa mère.

Son père, homme bien fait, venant de rien, passa à la cour de Savoie, où il fut valet de chambre de Madame Royale, et très-avant dans ses bonnes grâces.

Il revint en Dauphiné, épousa mademoiselle de La Blache, fille de condition, assez belle, qui fut très galante.

A 18 ans, la jeune est mariée à Gorge d’Entragues, fils d’un financier du même nom et de sa deuxième épouse, une demoiselle de Valençay.

Il avait épousé en premières noces, une demoiselle de Nangis, morte en couches.

Il avait été fait duc de Phalaris par le Pape en raison des bienfaits du cardinal de Valençay (l‘un des parents de sa mère) aux ancêtres de Sa Sainteté.

Quelques jours après les noces, le Duc est arrêté pour dettes et friponnerie et un procès fut entamé contre lui. Il parvint à s’échapper et s’installa en Espagne abandonnant sa jeune femme.

Celle-ci, désespérée, trouve une personne du nom de Madame de Vauvray, qui la prend en pitié et l’emmène à Paris. Placée un temps dans un couvent par Madame de Vauvray qui en prend grand soin.

C’est une certaine duchesse d’Olonne, qui se prétend être sa parente et qui la produit dans le monde.

Celle-ci ne tarde pas à mourir l’année suivante de la petite vérole qu’elle a contractée en soignant son mari.

Abandonnée par le mari, livrée seule dans cette société « des loups » qu’on appelle la Régence, elle n’a d’autres solutions que de mener une vie des plus tumultueuses.

Bien faite et spirituelle « pour une femme de province » suivant l'expression dédaigneuse de mademoiselle de Montpensier, elle joue à trois ou quatre amants à la fois, ne manque pas de beauté, ni de certain esprit propre à séduire.

C’est à une époque où Madame de Parabère règne sans partage sur le cœur du Régent. On veut la remplacer dans le cœur du Régent et pour cela, on y pousse Madame de Phalaris.

Le Régent tombe sous le charme de la jeune femme et en fait aussitôt sa maitresse.

On est en l’an 1720.

Ainsi le 1er Décembre, « au bal donné au Palais-Royal, la nuit du dimanche au lundi, le Régent y parait tenant sous le bras une nouvelle maîtresse, qui se nomme la duchesse de Phalaris »

Pourtant 5 décembre, madame de Phalaris, qui, le 1er, était tant à envier, n'est plus qu‘à plaindre.

L’astre de la Parabère semble plus fort que le sien.

Plus que jamais, le Régent est revenu à sa première maîtresse, et dès le soir même, il a soupé avec elle et ses favoris, et a fait dire à l'autre (Madame de Phalaris), qui venait pour souper avec lui, et à madame de Sabran qui l'accompagnait, qu'il était malade et qu'il était couché. Signe éminente de l‘abandon.

Malgré cet abandon, le Régent manifeste encore quelques égards envers la Duchesse en dinant et même en s’affichant à un spectacle avec elle.

Désormais soutenue par la comtesse de Sabran dont elle est d’ailleurs la parente, cette dernière l’aide à s’établir dans la société.

Dans les premiers moments de leur rencontre, le Régent la considère comme une maitresse subalterne voire vulgaire qu’on peut comparer à la Grandval ou à la Florence.

Mais avec le temps, il finit par l’aimer et il l’aima réellement.

Quoi qu’il en soit la nature des relations que le Régent entretenait avec Mme de Phalaris était instable, et il arrivait souvent que le Régent délaissait la Duchesse pour une autre femme pour ensuite revenir vers elle.

Dans l’entretemps, le mari de la Phalaris veut revenir en France en sachant que le Régent avait mis dans son lit sa femme.

Comme tous les autres maris, il ne veut pas venir la « poignarder » mais partager son bonheur.

Mais ce n’est pas chose facile puisqu’il s’est échappé alors qu’un long procès était entamé contre lui et qu’il doit se réconcilier avec sa femme qu’il avait abandonnée lors de son exil.

Pour revenir dans la capitale, il doit prendre mille précautions pour se raccommoder avec sa femme.

Toutes ces attentes, ces empêchements ne font que retarder l’arrivée du duc de Phalaris.

Et lorsqu’il arrive à Paris, il ne tarde pas à déchanter. Il arrive à une époque où sa femme est de nouveau disgraciée par son amant.

Ainsi le 10 Janvier 1721, la Phalaris est renvoyée et Madame de Parabère a donne démission à cause d’une violente dispute qu’elle a eue avec le Régent.

La place de maitresse-en-titre est vacante aux postulantes de cette position.

Depuis ce jour jusqu’aux derniers moments de la vie du Régent, la Phalaris ne se fait pas parler d’elle sauf son mari et les imprudences de celui-ci.

Ainsi apprend-t-on qu’il s’est échappé du château de Joux, en Franche-Comté, et a passé en Suisse où il a recommencé ses escroqueries.

Il en sera chassé aussi.

En 1723, la Phalaris refait surface. Voici comme en témoigne Duclos, les derniers moments de la vie du Régent.

Et la présence de la duchesse de Phalaris au moment de sa mort: Le duc d'Orléans parut d'abord vouloir se livrer au travail (à Versailles) dit Duclos, mais sa paresse et sa dissipation lui firent bientôt abandonner les affaires aux secrétaires d’État, et il continua de se plonger dans sa chère crapule.

Sa santé s'en altérait visiblement, et il était la plus grande partie de la matinée dans un engourdissement qui le rendait incapable de toute application.

On prévoyait que d'un moment à l'autre il serait emporté par une apoplexie. Ses vrais serviteurs tâchaient de l'engager à une vie de régime, ou du moins à renoncer à des excès qui pourraient le tuer en un instant.

Il répondait qu'une vaine crainte ne devait pas le priver de ses plaisirs.

Cependant, blasé sur tout, il s'y livrait plus par habitude que par goût.

Il ajoutoir que loin de craindre une mort subite, c'était celle qu'il choisirait.

Il y avait quelque temps que Chirac, voyant à ce prince un teint enflammé et les yeux chargés de sang, voulait le faire saigner.

Le jeudi matin, 02 décembre, il le pressa si vivement que le prince, pour se débarrasser de la persécution de son médecin, dit qu'il avait des affaires urgentes qui ne se pouvaient remettre, mais que le lundi suivant il s'abandonnerait totalement à la Faculté, et jusque-là vivrait du plus grand régime.

Il se souvint si peu de sa promesse que ce jour-là même il dina contre son ordinaire qui était de souper, et mangea beaucoup suivant sa coutume.

L'après-dinée, ce prince, qui venait de donner audience, aperçut, en entrant dans son cabinet, madame la duchesse de Phalaris, sa maîtresse; il lui dit: « Entrez donc, je suis bien aise de vous voir, vous m'égayerez avec vos contes, j'ai grand mal à la tête* » ...

Son sac était fait pour aller chez le Roi, il s'amusait  en attendant que vînt l’heure de son travail avec Sa Majesté comme il était tout proche, assis près d'elle, chacun dans un fauteuil, devant le feu, il se laissa tomber de côté sur elle, et oncques depuis n'eut pas le moindre rayon de connaissance, pas la plus légère apparence.

La Phalaris, effrayée au point qu'on peut imaginer, cria au secours de toute sa force et redoubla ses cris.

Voyant que personne ne répondait, elle appuya comme elle put ce pauvre prince sur les deux bras contigus des deux fauteuils, courut dans le grand cabinet, dans la chambre, dans les antichambres, sans trouver qui que ce soit, enfin dans la cour et dans la galerie Basse.

C'était sur l'heure du travail avec le roi que les gens de M. le duc d'Orléans étaient sûrs que personne ne venait chez lui, et qu'il n'avait que faire d'eux, parce qu'il montait seul chez le roi par le petit escalier de son caveau, c'est-à-dire de sa garde-robe qui donnait dans la dernière antichambre du roi, où celui qui portait son  sac l’attendait, et s'était à l'ordinaire rendu par le grand escalier de la salle des Gardes…

Enfin la Phalaris amena du monde, mais point de secours, qu'elle envoya chercher  par qui elle trouva sous sa main.

Dans la  foule qui accourut, il ne se trouva pas un seul homme de l'art, et ce fut un laquais qui  ouvrit inutilement les veines du cadavre.

Le prince était mort en trente et une minutes, tombé sur son parquet..

Au moment où on le saignait survint madame de Sabran, qui ne put retenir une exclamation d'une crudité singulière et d'une si sacrilège inconvenance qu'on ne sait, s'il faut l'attribuer à un accès de féroce jalousie ou à un élan de méprisante pitié.

Après la mort du Régent, Madame de Phalaris se coupa du monde.

Quoi qu’il en soit, elle survécut fort longtemps à son amant. Et sa beauté se fana en vieillissant.

Pour cacher les outrages de l’âge, elle se fardait d’une épaisse couche de blanc, et rehaussait ses deux « placards » (pour dire joues) d’un gros rouge, et portait une perruque blonde pour couvrir ses tempes chauves et peignait ses sourcils en un noir d’ébène.

Par cet accoutrement, elle gagna le méchant surnom de la « Mère Jézabel »

La duchesse de Phalaris s’éteint le 20 Juillet 1782

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