| | Histoire de la chirurgie | |
| | Auteur | Message |
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Petite Fourmi
Nombre de messages : 121 Date d'inscription : 29/01/2019
| Sujet: Histoire de la chirurgie Jeu 10 Sep - 8:46 | |
| Refaisons le tour de la pratique chirurgicale au cours des siècles. - Introduction
La chirurgie est un ensemble d'opérations manuelles et instrumentales réalisées sur et dans un corps vivant à des fins thérapeutiques. C'est l'un des plus anciens arts médicaux. Son efficacité a été très longtemps limitée par quatre facteurs, dont les trois premiers déterminent la durée possible d'intervention :
- l'ignorance de l'anatomie et de la physiologie : sans connaissance précise de l'organisation intérieure du corps et de son fonctionnement, les interventions ne pouvaient porter sur les organes vitaux et se limitaient aux organes périphériques et aux plaies ;
- l'hémorragie, souvent mortelle. Si la coagulation a été observée de longue date, la compréhension de l'hémostase attendra le XXe siècle. Cause ou conséquence de l'intervention, le saignement artériel ne pouvait être contrôlé que par la compression mécanique externe (garrot, clamp ou tamponnement) ou la cautérisation et, plus récemment, par obstruction temporaire intracavitaire (sondes à ballonet, obturateurs gélifiés réversibles), permettant la suture réglée des vaisseaux et des tissus ;
- la douleur, entrainant des réactions motrices réflexes de défense ou d'évitement, ou des réactions de choc, problèmes maintenant mieux résolus avec la découverte de l'anesthésie ;l'infection, qui causait de nombreux décès : la découverte des microbes par Louis Pasteur mit Joseph Lister sur la voie de la découverte de l'antisepsie, permit le développement de l'asepsie et de l'hygiène et, ajoutées à celles de l'immunité et des antibiotiques, firent chuter la mortalité post-opératoire de façon spectaculaire.
L'histoire a montré que chaque fois qu'il y a eu un rapprochement entre ces deux entités que sont la médecine et la chirurgie cela a été prolifique pour les progrès médico-chirurgical.
- L'époque préhistorique
De l'époque préhistorique quelques pièces squelettiques fossiles ont réussi à traverser les âges, attestant de gestes chirurgicaux tels que des craniotomies (nombreux cas de trépanations) et des amputations de membres (plus rare).
Des signes de cicatrisation sur les bords des résections permet de penser que la craniotomie n'était pas fatale et que l'opéré a survécu après le geste chirurgical malgré la largeur parfois importante de la pièce ôtées. Trois cas d'amputation sont actuellement connus dans le Néolithique ancien d’Europe occidentale : Sondershausen dans l’est de Allemagne (amputation de bras), Vedrovice en Moravie (amputation de main) et site de Buthiers-Boulancourt (Seine-et-Marne) qui a bénéficié des dernières techniques de fouille et d’imagerie médicale pour révéler une amputation de l'avant-bras gauche pratiquée il y a 6 900 ans sur un homme âgé.
Diverses techniques étaient utilisées pour réaliser ces craniotomies. Par exemple, l'abrasion de la voute crânienne avec un silex, la découpe d'une rondelle circulaire en creusant petit à petit la voute crânienne avec des perforations circulaires dégageant une pièce osseuse ou alors des entailles qui elles aussi dégagent une pièce osseuse. L'étude des techniques utilisées par les peuples primitifs d'Amérique du sud, de l'île de Bornéo, permet de se faire une idée de ce qui a pu être utilisé à l'époque préhistorique. La préparation du patient, à savoir son endormissement, a pu être réalisé par des dérivés du pavot. Le réveil du patient, qui doit survivre à l'opération, implique des pansements primitifs. Pour les constituer, des éléments végétaux comme la gomme et la feuille de nénuphar ont été utilisés car ils possèdent des effets antiseptiques. L'argile a pu être utilisé sur des doigts gelés. On en retrouve des empreintes dans des cavernes de l'époque magdalenienne. L'absence d'infection témoigne d'une connaissance de l'asepsie.
_________________ Pour moi, se spécialiser, c'est rétrécir d'autant son univers.
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| | | Fleur de Pomme de Terre
Nombre de messages : 253 Date d'inscription : 01/01/2019
| Sujet: Re: Histoire de la chirurgie Jeu 10 Sep - 8:53 | |
| Cool. Je suppose qu'on va encore avoir droit au vol des cadavres par Vésale. _________________ Et c'est quoi maintenant ? Violoncelle ?
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| | | Petite Fourmi
Nombre de messages : 121 Date d'inscription : 29/01/2019
| Sujet: Re: Histoire de la chirurgie Jeu 10 Sep - 9:02 | |
| Chère madame, André Vésale est en effet un jalon incontournable dans l'évolution de la médecine, tout comme Ambroise Paré (par exemple). Je continue.
- L'Antiquité
L'utilisation de l'écriture a permis à certaines connaissances de traverser les siècles. C'est le cas par exemple de l'Égypte antique avec trois papyrus témoignant de pratiques chirurgicales connus sous le nom de Ebers, Brushsch et Edwin Smith du nom de leur propriétaire lorsqu'il ont été traduit depuis les hiéroglyphes au XIXe siècle. Le premier est un traité sur les plaies et le troisième est connu comme étant le premier traité de neurochirurgie. Un élément notoire lors de pratiques chirurgicales en Égypte ancienne est la présence d'un homme non médical, non chirurgical dit hémostatique. Sa simple présence était censée limiter voire arrêter les saignements. Les chirurgiens et les médecins n'étaient pas dissociés les uns des autres, on retrouvait donc des titres de médecin-trépanateur par exemple.
Planches VI & VII du papyrus Edwin Smith dans la pièce des livres rares de l'académie de médecine de New York.
Dans la civilisation babylonienne au contraire, les médecins et les chirurgiens se trouvaient dans des castes différentes. À Babylone s'appliquait la loi du talion issue du code d'Hammurabi, cela impliquait, par exemple en cas de décès d'un patient pendant ou après l'acte opératoire, une sanction qui était de couper les mains de l'opérateur.
En Grèce antique, les pratiques ont évolué au cours des siècles. À l'époque de la Guerre de Troie, la chirurgie est assez sommaire, elle se résume à des actes tels que l'extraction de flèches, l'excision des tissus nécrotiques, le lavage du sang ou le versement de sucs végétaux permettant ainsi de limiter les infections. Avant Hippocrate, les chirurgiens étaient ambulants probablement à cause des mauvais résultats des actes réalisés. Les écoles chirurgicales n'existent pas et donc les connaissances sont assez sommaires et la transmission se fait généralement de père en fils. L'étude anatomique sur l'homme étant proscrite, les études anatomiques sont faites sur des animaux, tel que l'a fait Alcméon sur les chèvres par exemple. Viens ensuite la période hippocratique (-V et -IVe siècles) beaucoup plus prolifique au niveau médico-chirurgical. Hippocrate, bien qu'avant tout philosophe, porte un grand intérêt à la maladie. Cela l'amènera à écrire ce qui appela le Corpus hippocratique constitué d'une soixantaine de livres dont six sur la chirurgie. Aussi sous l'enseignement hippocratique, la médecine et la chirurgie ne sont pas scindées.
Au Ier siècle avant JC en Inde ancienne, il existait une véritable unité médico-chirurgicale avec un apprentissage technique sur des animaux dans les écoles. Le principal don de la médecine de cette époque est le lambeau indien qui est une réparation plastique de l'amputation de la pyramide nasale (châtiment subis par la femme adultère ou les voleurs par exemple). La manipulation consiste à découper un segment de peau du front et de le faire basculer le lambeau vers la pyramide basale pour reconstituer un semblant de nez.
En Rome antique, une partie des connaissances chirurgicales est importée de Grèce. La chirurgie est principalement utilisé pour les besoins de l'armée ainsi que les jeux du cirque tel que les combats de gladiateurs. De nouvelles techniques sont mises au point, c'est ainsi qu'à Rome sont réalisées les premières césariennes. C'est d'ailleurs ce type d'opération qui aurait donné son nom à l'un des ancêtres de Jules César. Galien est l'un des personnages clé de la chirurgie romaine de par ses découvertes anatomiques et ses innovations techniques. Mais par conviction religieuse, sous Marc Aurèle il fait interdire la dissection anatomique. Cela a des lourdes conséquences en occident puisque l'interdiction entraine petite à petit la perte de connaissances anatomiques et ce jusqu'à la Renaissance.
_________________ Pour moi, se spécialiser, c'est rétrécir d'autant son univers.
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6900 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Histoire de la chirurgie Jeu 10 Sep - 9:10 | |
| _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | Petite Fourmi
Nombre de messages : 121 Date d'inscription : 29/01/2019
| Sujet: Re: Histoire de la chirurgie Jeu 10 Sep - 9:32 | |
| madame antoine, je sais mais je voulais un sujet spécial sur la chirurgie. Je n'ai pas fini. On ne va pas s'arrêter au XVIIIe siècle. Et à la fin, je donnerai la référence de l'article. Bien à vous Je continue. - Le Moyen Âge
Au cours du Moyen Âge va se créer un déséquilibre entre le monde arabo-musulman et l'Europe chrétienne. Alors que l'Europe sombre dans l'ignorance du fait de l'absence d'écoles chirurgicales et de chirurgiens, l'Orient quant à lui va connaitre une période favorable avec les développements d'universités arabes à Damas, Bagdad, Le Caire ou encore Ispahan.
Abulcassis
Le personnage le plus marquant de cette époque est Abulcassis, résidant dans le Califat de Cordoue, auteur d'un ouvrage important : le Tarsif, une encyclopédie médicale en 30 volumes qui a ensuite été traduite en latin et utilisée dans les écoles de médecine européennes pendant des siècles. Cet ouvrage, présente une collection unique de plus de 200 instruments chirurgicaux. Beaucoup de ces instruments n'avaient jamais été utilisés auparavant par un autre chirurgien. Abulcassis prône l'utilisation de cautère pour l'hémostase. Il est à l'origine de l'utilisation des mandibules de fourmis pour suturer la fermeture cutanée. Aujourd'hui, ces mandibules sont remplacée par des agrafes chirurgicales qui ont la même utilisation : rapprocher les deux bords d'une plaie pour faciliter la cicatrisation. Hamidan quant à lui énumère au moins 26 instruments chirurgicaux révolutionnaires qui n'étaient pas connus avant Abulcassis. Parmi ces instruments figurent les premiers instruments destinés à la chirurgie gynécologique ainsi que les catgut et différents types de forceps, de ligatures, aiguilles à suture, scalpels, curettes, écarteurs, pinces chirurgicales, sondes, crochets, spéculum, scie à os et les plâtres. L'influence du Al-Tasrif a finalement conduit au déclin des barbiers chirurgiens remplacés plutôt par des médecins chirurgiens dans le monde islamique.
Alhacen a fait faire des progrès importants à la chirurgie oculaire, Avicenne a été le premier a décrire la procédure de l'intubation, il a également décrit les éponges soporifiques, imprégnées de substances aromatiques et narcotiques qui devaient être placées sous le nez du patient pendant l'intervention. Rhazes au Xe siècle a utilisé les composés du mercure comme antiseptique local. A partir du Xe siècle les médecins et chirurgiens musulmans ont pratiqué l'application d'alcool purifié sur les blessures comme agent antiseptique.
Ibn Al-Nafis a consacré un volume de son 'Traité de la médecine' à la chirurgie, il y décrit les trois stades d'une intervention chirurgicale, le stade pré-opératoire, l'opération en elle même et la période post-opératoire. Son traité de médecine était également le premier livre traitant du décubitus d'un patient.
Médecine arabe au Moyen Âge
Avenzoar est considéré comme le père de la chirurgie expérimentale pour avoir introduit la méthode expérimentale dans son 'Al Taisir'. Il fut le premier à employer l'expérimentation animale afin de mettre au point des interventions chirurgicale destinés aux patients humains. Il a également réalisé la première dissection et le premier examen post-mortem (autopsie) sur l'homme aussi bien que sur l'animal. Avenzoar inventât la technique de la trachéotomie au XIIe siècle.
Le chirurgien Irakien Al-Mawsili inventa la première aiguille creuse et la première aiguille à injection.
En Europe, du Ve au XIe siècles, la pratique chirurgicale est une pratique empirique souvent charlatanique. La médecine est exercée par le Clergé alors que la chirurgie est plus le fait des barbiers, habitués aux instruments tranchants. Hérité de l'orient, le cautère est aussi utilisé en Europe, son utilisation est même abusive pendant des siècles. Le renouveau chirurgical commence dans le sud de l'Europe. Influencé par une présence musulmane en Espagne durant plusieurs siècles et en Sicile pendant plusieurs dizaines d'années qui laissa derrière elle entre autres une culture médicale et chirurgicale. De nombreux ouvrages traitant de médecine et de chirurgie furent traduit de l'arabe au latin durant toute la période médiévale permettant de transmettre le savoir musulman , ainsi la première école chirurgicale européenne fut créée au IXe siècle. Il s'en suivra l'ouverture d'une seconde école chirurgicale à Bologne au XIIe siècle. Parmi les personnages importants de cette école, on retrouve Théodoric qui initie en Europe le traitement des plaies par le "sec" et non plus par le vin et remplacera, pour le traitement des plaies, l'onguent par l'antiseptique. Il utilisera également l'éponge soporifique inventée par les musulmans. Au XIIIe siècle, avec plus de 10 000 étudiants qui se concentrent sur la médecine et la chirurgie, Bologne est la plus grande université d'Europe. C'est aussi là que reprendront les premières dissections cadavériques.
En France, la première école chirurgicale est fondée à Montpellier en 1220. C'est de cette université qu'est issu Guy de Chauliac, auteur de la Grande Chirurgie (Chirurgica Magna) en 1368, premier ouvrage chirurgical en français. Bien que le IVe concile du Latran eût interdit de pratiquer l'apprentissage chirurgical en 1215, la permission du duc d'Anjou autorise les barbiers chirurgiens du sud de la France de disposer un fois par an d'un corps de supplicié pour le disséquer et apprendre l'anatomie.
Pages de Guy de Chauliac
Suite à l'instabilité et aux guerres civiles qui ravagent l'Italie, les écoles de Salerne et Bologne vont émigrer vers Paris où Lanfranc crée l'école de chirurgie de Paris : la Confrérie de Saint-Côme. Au XVe siècle, le milieu médico-chirurgical en France comprend le médecin, homme du clergé qui ne pratique aucun geste chirurgical, le barbier qui effectue quelque gestes chirurgicaux en plus de son activité, l'inciseur nomades qui est souvent un charlatan et enfin le barbier chirurgien. Toujours au XIVe siècle, suite à un schisme entre chirurgiens et médecins, la Confrérie de Saint-Côme va rentrer en conflit avec la faculté de médecine de Paris. Il s'en suit un procès long de près de trois siècles qui aboutira à la dissolution de la Confrérie de St Côme en 1660. Les chirurgiens perdent alors le droit d'exercer la médecine et l'école chirurgicale de Paris disparait.
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| | | Petite Fourmi
Nombre de messages : 121 Date d'inscription : 29/01/2019
| Sujet: Re: Histoire de la chirurgie Jeu 10 Sep - 9:45 | |
| - La Renaissance
Avec la Renaissance la chirurgie va connaitre un renouveau grâce à l'évolution des techniques non liées directement à la chirurgie. L'imprimerie va permettre une meilleurs diffusion des connaissances chirurgicales et anatomique développées dans le monde arabo-musulman. La multiplication des armes à feu apporte aussi un nouveau problème : les blessures qu'elles engendrent sont plus graves. Contrairement aux armes blanches qui parfois transpercent la peau et les muscles sans trop endommager les nerfs et les vaisseaux qui roulent sous la lame, les armes à feu vont traverser les vêtements et dilacérer les muscles et les vaisseaux. Du fait du calibre important des balles, l'unique solution pour soigner les blessés était l'amputation.
Page d'Amroise Paré
Les études chirurgicales reprennent en Italie avec Leonard de Vinci qui pratique plusieurs dissections cadavériques, André Vésale, Fallope, Varole ou encore Da Carpi. Autre personnage marquant de la Renaissance : Ambroise Paré qui est nommé barbier chirurgien à 26 ans. Tout au long de sa vie, il va alterner entre chirurgie de guerre et pratique civile. Il est aussi premier chirurgien royal de quatre rois de France : François Ier, Henri II, Charles IX et Henri III. Parmi les innovations qu'il va apporter, il va prôner l'utilisation de la ligature des vaisseaux au lieu du cautère. Il est considéré comme étant le père de la chirurgie moderne.
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| | | Fleur de Pomme de Terre
Nombre de messages : 253 Date d'inscription : 01/01/2019
| Sujet: Re: Histoire de la chirurgie Jeu 10 Sep - 9:48 | |
| Je vous taquine. C'est intéressant. _________________ Et c'est quoi maintenant ? Violoncelle ?
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| | | Petite Fourmi
Nombre de messages : 121 Date d'inscription : 29/01/2019
| Sujet: Re: Histoire de la chirurgie Jeu 10 Sep - 9:53 | |
| Je continue. - Les XVIIe et le XVIIIe siècles
En France au XVIIe siècle, la chirurgie connait un double bouleversement. En 1660, la Confrérie de Saint-Côme est dissoute suite à la perte du Procès face à la Faculté de médecine de Paris. Les chirurgiens n'ont alors plus le droit d'exercer la médecine. Mais en 1686, la chirurgie va reconnaitre un redressement en France. En effet, Louis XIV, le Roi Soleil, souffre d'une fistule anale. Ses médecins lui prescrivent comme traitement la saignée et le clystère (lavement), cela sera sans effet notoire. Il fait alors appel à son premier chirurgien royal Charles-François Félix. Après l'intervention chirurgicale, le Roi guéri fait regagner à la chirurgie sa crédibilité.
Germain Pichault de la Martinière (1697-1783)
Le 18 décembre 1731, Louis XV inaugure l'Académie Royale de Chirurgie à Paris, lieu où seront formés de nouveaux chirurgiens et où de nouvelles techniques seront mises au point. Le 23 avril 1743, il rétablit l'égalité hiérarchique entre médecins et chirurgiens sous l'impulsion de son premier chirurgien Germain Pichault de La Martinière. Ce dernier dote plusieurs grandes villes française d'écoles de chirurgie et crée à Paris l'École pratique de chirurgie où les élèves peuvent s'exercer à disséquer et à répéter les opérations sur des cadavres.
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6900 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Histoire de la chirurgie Jeu 10 Sep - 9:55 | |
| Cher Petite Fourmi, votre exposé est effectivement très intéressant et je vous remercie de nous en communiquer la référence à la fin. _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | Petite Fourmi
Nombre de messages : 121 Date d'inscription : 29/01/2019
| Sujet: Re: Histoire de la chirurgie Jeu 10 Sep - 10:04 | |
| madame fleur, merci. madame antoine, je le fais toujours. Je continue. - La Révolution et l'Empire
Après la suppression de l'Académie Royale Chirurgicale, il est nécessaire de former de nouveaux chirurgiens. Deux écoles de santé sont donc créées pour former des officiers de santé qui doivent devenir rapidement opérationnels. Deux d'entre eux ont particulièrement marqué leur époque : Pierre-François Percy et Dominique-Jean Larrey.
Lors de la bataille de Borodino, ce dernier a réalisé deux-cents amputations en vingt-quatre heures avec une mortalité de trois pour dix (relativement faible compte tenu de l'époque et de la situation).
Tableau de Charles-Louis Muller: Larey opérant sur le champ de bataille, Paris, Académie Nationale de Médecine
La marine impériale connaît aussi son lot de souffrances. Ainsi en son sein, notamment dans les hôpitaux des grands ports, sur les vaisseaux, mais aussi sur les pontons anglais où s'entassaient dans le plus grand dénuement les prisonniers de la défaite de Trafalgar, s'illustra un chirurgien : Pierre Lefort.
_________________ Pour moi, se spécialiser, c'est rétrécir d'autant son univers.
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6900 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Histoire de la chirurgie Jeu 10 Sep - 10:17 | |
| Merci Mr Fourmi. Je me permettrai de faire référence au présent sujet dans le sujet général sur la Médecine.
Bien à vous
madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | Petite Fourmi
Nombre de messages : 121 Date d'inscription : 29/01/2019
| Sujet: Re: Histoire de la chirurgie Jeu 10 Sep - 10:23 | |
| OK - Le XXe siècle
C'est avant la Première Guerre mondiale que sont mises au point les grandes techniques chirurgicales telles que la chirurgie de la paroi de l'abdomen, du tube digestif, du thorax, de la gynécologie. La seconde partie de XXe siècle verra exploser les progrès et les techniques chirurgicales. On voit alors se développer les greffes d'organes avec dans les années 1950 les premières greffes du rein, de la moelle osseuse et du foie puis ont suivi celle du cœur, du poumon etc. La première transplantation cardio-pulmonaire date de 1982 et a été réalisée par Christian Cabrol.
Le professeur Cabrol
Le 1er août 2008, la première transplantation de deux bras entiers a été réalisée en Allemagne à la clinique universitaire de Munich, par une équipe de quarante personnes sous la direction des professeurs Christoph Hijhnke et Edgar Biemer.
Ces évolutions de techniques chirurgicales ont été réalisées avec l'aide indispensable des nouvelles techniques d'imagerie comme la radiographie dès 1895, ont suivi bien plus tard l'échographie (1970), l'IRM dans les années 1980, le Petscan et bien d'autres.
J'ai fini. Ce n'était pas facile avec toutes ces interruptions. Le lien de l'article https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Histoire-de-la-chirurgie.html Quelques corrections et beaucoup de photos sont de moi. _________________ Pour moi, se spécialiser, c'est rétrécir d'autant son univers.
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