Nombre de messages : 29 Date d'inscription : 30/10/2020
Sujet: L'interview de Louis XVI Mar 26 Jan - 9:50
Peut-être certains d'entre vous l'ont-ils vu ? En 1994 Louis XVI était passé chez Ardisson.
On a encore des images.
Et mieux on a même carrément encore un extrait.
Pour Le Point Florent Barraco revient sur le sujet (si j'ose dire quand on parle du Roi)
C'est un témoignage qu'on attendait depuis deux cents ans. L'homme qui a perdu la tête le 21 janvier 1793 revient sur le devant la scène pour s'expliquer, et surtout porter son regard sur ceux qui lui ont succédé. En 1994, Thierry Ardisson recevait Louis XVI dans Autant en emporte le temps (une émission visible sur la chaîne INA ArdiTube). Joué par un sosie, Louis-Auguste de France répond sans fard (bon, d'accord, il en a un peu) aux questions de l'animateur.
« C'est un nouveau procès ou une révolte », commence l'ancien souverain, qui, malgré les années, semble en pleine forme, alors que la France est en situation prérévolutionnaire – feu le CIP ou la remise en cause de la loi Falloux qui coûteront tant à Édouard Balladur. « Ça nous rappelle des souvenirs. » Téléporté 201 ans après sa décapitation – que l'on célèbre ou on regrette depuis des siècles –, Louis XVI se mue en intervieweur : dans quel régime sommes-nous ? « République. » Comment ça se passe ? « Le peuple vote et le gouvernement exécute. » Exécute qui ? tremble l'héritier de Louis XIV.
Choisissez un chef d'État, rassurant. Un honnête homme. Jamais un mot plus haut que l’autre, travailleur. Louis XVI
« Cinq Républiques depuis que nous sommes parti… Mais c'est de la gourmandise », ironise Louis XVI, ignorant qu'avec la Constitution de 1958 de Gaulle mit fin, de son propre aveu, « à une querelle vieille de 165 ans ». « Choisissez un chef d'État, rassurant. Un honnête homme. Jamais un mot plus haut que l'autre, travailleur. » Enfin, quand Thierry Ardisson lui demande de juger les Français tantôt monarchistes, tantôt régicides, « Louis Capet », comme le surnommaient les membres de la Convention, se lâche : « Les Français, nous les connaissons. Ils nous en ont fait voir de toutes les couleurs : du blanc royal au tricolore républicain, à la fois conservateurs et révolutionnaires, des vrais emm… ennuyeurs. Ils ne savent jamais ce qu'ils veulent. »