Il reste l'historique à vous communiquer.
L'histoire de cet ensemble de fixés sous-verres est aussi incroyable qu'étonnante. Très probablement arrivés dans son équipage lors de l'exil de Marie-Adelaïde de Bourbon, duchesse d'Orléans, accompagnée de son fils, le futur Louis-Philippe Ier, roi des Français, et de Jacques-Marie Rouzet, dont elle était la maîtresse, en décembre 1808. Ils sont restés dans la même famille et n'ont jamais quitté l'île de Minorque depuis plus de deux siècles. Nos douze peintures ont été conservées dans la finca Torre del Rey, propriété de la famille Orfila, à Es Castell. Cette finca fut achetée le 5 mars 1783 au comte de Cifuentes qui était le représentant du Roi d'Espagne à Minorque. Ce domaine fut érigé sur les terrains de l'ancien château de San Felipe, forteresse bâtie au XVIème siècle pour défendre Mahon, la capitale de l'île. En 1889 les 6 derniers héritiers achetèrent une maison dans Mahon où ils résidèrent tout en gardant la finca entièrement meublée. Aucun d'eux ne se maria et n'eut de descendants. La soeur, Antonia, dernière survivante de la fratrie, vécut jusqu’en 1934. Antonia Orfila Montanes était très appréciée sur l’île. Elle fît de nombreux dons à diverses œuvres caritatives à tel point que la ville d’Es Castell lui rendit hommage en baptisant une rue à son nom, rue qui existe encore de nos jours. D’une famille très aisée, elle avait deux gouvernantes à son service, Lucia et Benita, qui lui étaient totalement dévouées et restèrent à ses côtés jusqu’à son décès. Par testament, Antonia leur légua la maison de Minorque et tout son mobilier, dont nos fixés sous-verre. Depuis cette date la maison et tout son contenu ont été transmis d’héritier en héritier jusqu’à ce jour. Jamais exposés au public, jamais présentés à la vente, ils sont restés à Minorque jusqu’à ce que nous les découvrions l’année dernière, et reviennent pour la première fois en France.
Vous voyez, chère Fleur, je n'ai pas fait grand chose de plus que recopier les indications des experts.
Globule, je vous réitère ma reconnaissance.
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Et l'orage s'en va calmé indifférent