La chaise de poste de la princesse de Lamballe

La chaise de poste de la princesse de Lamballe vient d'être racheté.

Il se trouve que Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan avait, comme de nombreux nobles de l’époque, une chaise de poste. Cette voiture était tirée non pas par deux chevaux, mais « par quatre, ce qui en faisait une des plus rapide du pays », selon Olivier de Lorgeril, le nouveau propriétaire.

Après la mort de la princesse de Lamballe, c’est son confident, l’abbé de la Coninais, qui s’en servira pour quitter Paris, vers son château de la Coninais, à Dinan. Il laissera les affaires de la princesse sur place, lorsqu’il fuira vers l’Angleterre.

Succession difficile

Lorsqu’en 1991, Olivier de Lorgeril, petit-fils de Régis de Lorgeril, se retrouve propriétaire du domaine de La Bourbansais, il doit faire face à des difficultés financières. « La saison avait été mauvaise et il y avait trois millions de francs de dette », se souvient l’entrepreneur.

Afin d’éviter la faillite, le jeune Olivier de Lorgeril, 23 ans à l’époque, fait le choix de se séparer de certaines pièces de mobilier, dont ce grand coupé de voyage de la princesse de Lamballe. « Cet épisode illustre bien la difficulté de la gestion quotidienne et de la succession d’un monument historique privé. »

Trente ans plus tard, la situation s’est bien redressée, « malgré la crise sanitaire et le passe sanitaire. Nous avons perdu 47 % de visiteurs depuis le 21 juillet », précise le gérant du parc zoologique. Olivier de Lorgeril est, en plus du domaine de la Bourbansais, le propriétaire du parc zoologique de Trégomeur (Côtes-d’Armor).



Retour de la chaise de poste

C’est dans ce contexte que la chaise de poste de la princesse de Lamballe a fait son grand retour à Pleugueneuc, samedi 24 juillet. « J’ai appris par hasard la mort du collectionneur André Becker, à qui j’avais vendu le coupé de voyage », raconte Olivier de Lorgeril. L’entrepreneur s’est donc rendu, le 13 juillet à la vente aux enchères, et racheté le coupé pour 24 700 €.

Si la chaise de poste est de retour, il faut désormais penser à sa conservation et à son exposition. « Il va falloir la restaurer, car elle est abîmée et réhabiliter le garage du château pour l’exposer correctement, détaille Olivier de Lorgeril. Dans l’idéal, j’aimerais pouvoir demander un classement de la chaise de poste et l’attacher à demeure. » Le classement permettrait alors de reconnaître l’intérêt historique de la pièce et de recevoir des subventions.

« Je recherche donc un étudiant en histoire de l’art, pour m’aider à faire ce travail de recherche durant son stage d’étude », confie le gérant du parc zoologique. L’idée serait ensuite de l’exposer aux visiteurs, quand la restauration sera terminée.

Source https://www.ouest-france.fr/