Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions
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Sujet: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Sam 23 Fév - 19:14
SURTOUT QUE L'ON NE SUPPRIME PAS CE FIL. J'entends parler sur ce fil comment la révolution a été perçue dans nombre de villes et régions et les réactions que cela engendra. Donc ce fil sera une synthèse . Je commence par ce premier livre dont je ferais bientôt un premier résumé.
De la Basoche aux Verdets : la révolution et la contre-révolution à Toulouse ( 1775-1830 ) de Denis Milhau Ville de Toulouse et Musée des Augustins, 1972, 92 p
Je pense que cela intéressera Reinette...
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Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Sam 23 Fév - 21:35
Je les fusionnerai donc à celui-ci, puisque vous précisez que ce fil sera une synthèse.
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Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Dim 24 Fév - 13:03
Oui, fusionnez à ce fil car il sera une synthèse. Ce qui m'intéresse de démontrer dans ce fil est comment la révolution a été accueillie dans les villes et régions et les réactions que cela a engendré . Et ce jusque dans les plus petites villes. Et dans les plus grandes villes aussi.
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Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Dim 3 Mar - 2:07
La bataille de Montréjeau, le 3 Fructidor de l’An VII (20 août 1799 )
Sa notice est à cette adresse , parmi d'autres notices .
http://www.soreze.com/notices.htm
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Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Sam 9 Mar - 18:17
Toulouse ne fut pas particulièrement touchée par la grande pêur de juillet-août 1789. Pourtant le Quercy, très proche , avait été le théâtre de violences inquiétantes. La multiplication des actes de brigandage des gueux provoqua l’émoi très profond de parlementaires , grands propriétaires fonciers mais n’entraîna pas de réaction notable , sauf la création de la Garde Nationale.
Les décisions du 4 août 1789 eurent plus d’écho. Le problème était la mise en place pratique d’un nouvel ordre des choses. Cela , plus la création de nouvelles circonscruptions ( en l’occurrence des départements ), provoqua, entraîna l’opposition véhémente des parlementaires de Toulouse , et plus discrètement des Capitouls. Le Languedoc suivit l’exemple de Toulouse. Donc dès la fin de 1789 , Toulouse et le Haut Languedoc semblent être un foyer d’opposition , voire de Contre-Révolution.
Dès lors, Toulouse oscille entre royalisme et républicanisme. Toulouse et le Languedoc furent, au moins jusqu’en 1830 , l’un des points d’appui essentiels du vain effort de réinstallation d’un monde d’antan . Mieux , de 1815 à 1830 , Toulouse est une place forte de l’ultra-royalisme et fournit le personnel politique dirigeant de la Restauration réactionnaire. Le ralliement de Toulouse à la cause royale dura tant que domina l’élément foncier.Une fois celui-ci disparu, la ville bascula dans le républicanisme. S’étant signalés dès 1790 par leur intransigeance , tous les parlementaires de Toulouse, à de rares exceptions près , tombèrent en 1794 sous la terreur , et moururent à Paris sur l’échafaud.
A Toulouse, cette contre-révolution ne fut royaliste que de façon clandestine. Elle se présenta au grand jour comme un mouvement anti-terroriste modéré. L’un des premiers objectifs des agents de la contre-révolution fut donc de gagner à leur cause royaliste les gens en place . Ainsi, le journal des contre-révolutionnaires s’appelle l’anti-terroriste. Le succès de cette publication est indéniable et dès lors ce journal est interdit.
Dans les campagnes , cependant , l’action contre-révolutionnaire se développe et les agences royalistes de Paris, Clichy et du Sud –Est trouvent enfin dans le Languedoc l’occasion et les moyens de tenter un mouvement à la tête duquel on va trouver le Comte Jules de Paulo. C’est , après deux ans d’efforts et d’action clandestine , le soulèvement royaliste de l’an VII. Ce mouvement est l’élément d’une tentative qui tend à s’étendre à l’ensemble du pays, ce qui peut expliquer dans une large mesure le coup d’état du 18 Brumaire par lequel le Directoire pense se sauver en se condamnant, et qui se développe en relation avec la deuxième coalition. Jules de Paulo est un émigré revenu clandestinement ; il forme un comité secret et développe son action dans les milieux ruraux . Il met à profit l’impopularité des mesures de conscriptions décidées en 1798, la dureté de la vie et l’incertitude générale . Au début de 1799 , le mouvement semble être assez nombreux et puissant et en février le drapeau blanc des princes est ouvertement déployé. On arrive même à provoquer des troubles dans Toulouse , où en mai, des manifestations importantes ont lieu autour de la « Vierge Noire » de la Daurade. Des bandes de paysans ont été formées et armées et quand l’été annonce ses chaleurs , c’est sur quelques 30 000 hommes qui encerclent pratiquement Toulouse que Paulo peut compter. Le Comte de Paulo est soutenu par le général Rougé qui a entraîné avec lui une partie de ses hommes.
Mais Toulouse se ressaisit : les royalistes bénéficient de la situation de non défense , car l’essentiel des troupes a dû être envoyé sur les fronts de la coalition nouvelle. La municipalité doit donc compter avec les moyens du bord : arrestation de suspects , mesures de neutralisation des éléments dangereux et appel au civisme des citoyens. Le soulèvement proprement dit a commencé début août et a éclaté le 4 août dans le canton de Muret. Le 7 août, Rougé est sur les coteaux de Pech-David et tente un coup de main sur les quartiers de l’est et du sud de la ville , mais en ville,aucun mouvement ne vient à son aide et son raid échoue. Dès le 9 août , les gardes nationaux de Toulouse et du département chassent les royalistes des coteaux et les délogent de Carbonne , où pourtant les troupes de Rougé ont fort malmené une troupe républicaine. Le 11 , ils abandonnent L’Isle-Jourdain et se replient plus vers le sud pour être littéralement écrasés par le général Combes à Montréjeau le 20 août . Un certain nombre d’insurgés sont fusillés , mais Sieyès et Fouché donnent des ordres de clémence et très vite , la réponse républicaine s’atténue , à tel point que l’on parle d’un nouveau soulèvement royaliste prévu pour début novembre , mais les contre-révolutionnaires sont grillés de vitesse par Bonaparte.
Source : De la Basoche aux Verdets ...( livre déjà cité )
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Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Dim 10 Mar - 6:03
Le Consulat puis l’Empire vont tendre à effacer toute vie politique toulousaine. Assez rapidement débarrassé du mouvement jacobin auquel il n’épargne pas ses coups , le Consulat tente d’amadouer les royalistes. Sous l’Empire , grâce à la politique concordataire et aux mesures de clémence vis-à-vis de l’émigration , il semble qu’une sorte de stabilisation s’instaure entre les forces que nous avons vues actives dans la Contre-Révolution et le régime nouveau. De nombreux émigrés rentrent , dont Villèle , émigré spécial , puisqu’il avait passé tout le temps de la révolution dans l’êle Bourbon ( La Réunion ) où il s’était marié. Villèle sera maire de Toulouse et député de Toulouse en 1815 , ministre de Louis XVIII et de Charles X de 1821 à 1827.
Dès l’arrivée de Wellington à Toulouse, un nouveau maire est nommé : le marquis d’Escouloubre , qui avait été le représentant de la noblesse aux Etats Généraux pour la sénéchaussée de Toulouse. Tout manifestait la rétrogradation systématique et il ne faut pas s’étonner que, durant les Cent jours , il y ait eu une flambée républicaine et révolutionnaire particulièrement enthousiaste.
Mais après Waterloo , l’esprit de vengeance des ultras devait être exacerbé : Louis XVIII revenu sur le trône , c’est malgré tout , le Comte d’Artois , futur Charles X , mais qui, pour lors , fait figure de chef du parti ultra , qui est l’homme de Toulouse et les « volontaires royaux « qui vont rétablir l’ordre en ville et faire renaître « la Terreur Blanche », arborent la couleur du comte : le vert. A l’actif de ces « verdets « , l’assassinat du général Ramel.
Notons que pour Toulouse , il n’y a pas eu à proprement parler à cette époque de tribunal révolutionnaire mais le tribunal criminel se trouva investi de fonctions analogues. 51 % des prisonniers ont été condamnés à des peines de prison . On en guillotiner seulement 35 %. C’est à la Restauration que l’on doit les lessivages les plus spectaculaires.
Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Dim 10 Mar - 6:05
Ce nom de Verdet est resté . Voici ce que dit Wikipédia :
Les Verdets est le nom donné aux membres de compagnies royalistes secrètement organisées après le 9-Thermidor dans le midi de la France, notamment à Toulouse. Elles étaient ainsi nommées parce qu'elles portaient au bras un ruban vert, de la couleur de la livrée du comte d'Artois.
On leur attribue plusieurs massacres après thermidor et en 1815
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Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Dim 10 Mar - 9:34
Madame de Chimay a écrit:
Ce nom de Verdet est resté . Voici ce que dit Wikipédia :
Les Verdets est le nom donné aux membres de compagnies royalistes secrètement organisées après le 9-Thermidor dans le midi de la France, notamment à Toulouse. Elles étaient ainsi nommées parce qu'elles portaient au bras un ruban vert, de la couleur de la livrée du comte d'Artois.
On leur attribue plusieurs massacres après thermidor et en 1815
Ça me fait penser à ça :
"Pour le Roi !"
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Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Dim 10 Mar - 10:24
Les compagnons de Jéhu n'opéraient-ils pas dans la région de Lyon ? Je pense en particulier à la Terreur Blanche ?
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Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Dim 10 Mar - 11:37
Brest était une ville républicaine, avec une guillotine dressée en permanence pour les marins et soldats récalcitrants. Mais j'ai lu que dans des bourgs, proches aujourd'hui grâce à l'automobile, mais éloignés d"une bonne journée de marche à l'époque, il y avait des "sautes d'humeur" contre le Gouvernement. Quelques abris de chouans dans la région.
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Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Dim 10 Mar - 13:00
Qu'en est-il pour la presqu'île de Crozon et pour Landévennec précisément , Per ? ET aussi qu'en est-il précisément pour Quimperlé ? En ce concerne le Morbihan, j'en parlerais avec Cadoudal et ses lieutenants mais pas seulement.
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Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Dim 10 Mar - 16:12
Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Dim 10 Mar - 21:40
Je parle de Crozon et Quimperlé pendant la période révolutionnaire . Pourtant , la presqu'île de Crozon n'est pas si éloignée de cela de Brest. Mais je viens juste de retroiver un livre dans ma bibliothèque qui s'intitule Brest et le Finistère sous la terreur. Donc, j'en parlerais en son temps !
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Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Lun 11 Mar - 11:38
J'entends bien. Le lien vous amène à Quimperlé sous la Révolution.
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Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions Lun 11 Mar - 16:00
Je suis confuse , Per. ET je crois que je dois avoir aussi dans ma bibliothèque ce fameux voyage de Cambry. Il faudrait que je remette la main dessus. Si c'est bien l'ouvrage que je pense , il y a de quoi rigoler dans ce bouquin !
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Sujet: Re: Révolution et contre -révolutions dans les villes et régions
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