Mort de Louis XIVSon arrière-petit-fils, le fils du duc de Bourgogne, âgé de cinq ans, lui succède.
Début du règne de Louis XV, roi de France (fin en 1774)
Louis XV est élevé par Madame de Ventadour, le maréchal de Villeroy (février 1717) et le futur cardinal de Fleury (avril 1716)
L’étiquette du deuilStricte étiquette des tenues de petit et grand deuil portées à la cour: longue mantille qui descend aux pieds pour les femmes; manteau de cérémonie pour la version masculine.
Louis XV portera le deuil de son aïeul durant un an, en violet selon l’usage, privilège qui lui est exclusivement réservé.
Son habit, jusqu’à l’automne, sera de ras-de-castor
(étoffe de laine légère), puis de drap.
L’année de deuil se décompose en deux périodes de grand et de petit deuil, avec une période de transition entre les deux, dont la longueur peut être variable.
Pendant le grand deuil, le roi portera des bas violets, des manchettes longues dites « pleureuses » et bannira tout bijou ou ornement brillant.
Même les boutons de son habit seront recouverts de violet.
Au bout de quelques mois, il abandonnera les pleureuses, quittera le drap pour de la soie et pourra de nouveau porter des ornements de diamants.
Le passage au petit deuil sera ensuite marqué par la reprise des bas blancs.
La Cour prendra le deuil exactement comme le roi, mais en noir et chacun respectera les temps du grand et du petit deuil.
Nul ne pourra paraître devant le souverain sans porter le deuil, même pour une simple visite.
Les officiers de la Maison du roi auront le droit de draper leurs carrosses de noir.
Dans les résidences où le roi séjournera
(et notamment au château des Tuileries) les murs de son appartement seront entièrement drapés de violet.
Durant le grand deuil, les spectacles et le jeu seront suspendus à la Cour.
Selon l’usage établi, le roi n’assistera pas aux cérémonies funèbres en l’honneur de son arrière-grand-père, pas plus à la basilique Saint-Denis qu’à Paris.
En revanche, il recevra les hommages qui lui sont dus dans de pareilles circonstances.
Après les compliments des princes, de la Cour et du corps diplomatique, le jeune roi recevra les grands corps de l’État venus lui faire leurs révérences de condoléance dans l’ordre accoutumé: le Parlement, la Chambre des comptes, la Cour des aides, la Cour des monnaies, le Grand Conseil, l’Université et l’Académie française.