Comme nous avons découvert
Le goût de Marie-Antoinette, il existe un ouvrage qui explore
Le goût de Joséphine.
Marie-Josèphe-Rose Tascher de La Pagerie est née dans une plantation sucrière de la Martinique et morte après avoir pris froid lors d'une promenade avec le Tsar Alexandre I. Devenue entre-temps Madame de Beauharnais, puis "Joséphine" pour Napoléon et pour la postérité, son destin a retenu l'attention de grands romanciers de l'histoire, à l'instar de Dumas ou Conan Doyle. Son empreinte dans l'histoire est décrite par Fouché, Talleyrand, Lamartine, Michelet... Beaucoup d'auteurs, de Sade à Jean-Marie Rouart en passant par Stefan Zweig, l'ont dépeinte comme une femme légère et volage. D'autres comme la comtesse de Boigne, la marquise de La Tour du Pin et Jean d'Ormesson ont usé d'anecdotes pour montrer la folle dépensière, l'invétérée collectionneuse. Ses proches, Mme de Rémusat et Mlle Avrillion, se souviennent d'une femme bonne, généreuse et amoureuse. Bohême, battante, libre, créatrice, scrutée et copiée en permanence, Joséphine fut surtout moderne avant l'heure.
Félix Delmas nous en dit plus :
Le Mercure de France dans sa collection « Le goût de » vient d’éditer un volume sur Joséphine. Elle rejoint les rares personnages qui ont eu l’honneur d’une telle compilation. On trouve, bien sûr, Napoléon, mais aussi César, Jeanne d’Arc, Marie-Antoinette ou Louis XIV.
A travers les écrits de contemporains, comme Madame de Rémusat, ou de romanciers comme le truculent Alexandre Dumas, se dessine la personnalité de l’Impératrice, réelle et parfois aussi un peu caricaturale. Trois parties : Joséphine dans l’intimité, Joséphine dans l’histoire, Joséphine dans la littérature, d’où se dégage une personnalité frivole, capricieuse, dispendieuse, amatrice des animaux et des plantes, empathique. Pas une intellectuelle, on lui a souvent reproché son éducation créole, bien loin des critères de l’époque dans les hautes strates de la société, mais une personne curieuse toujours prête à apprendre et à se perfectionner. Elle était surtout dotée d’une grande envie de vivre, surtout après avoir vu son premier mari mourir sur l’échafaud et avoir passé de longs mois en prison sous la Terreur.
A la lecture de ce petit volume se dessine une personne touchante, amoureuse, ravagée par son divorce obligé avec Napoléon, une personne au destin « remarquable », comme il y en eu tant à cette époque. Mais, avec Napoléon, elle domina tout ce monde et reste dans l’inconscient de bien des Français la « bonne fée » de l’empereur.
https://wukali.com/2021/10/21/le-gout-de-josephine/14684/