Nouveau film sur la du Barry

Pourquoi elle a fait la du Barry (alors que rapport à la ressemblance heu ). Johnny Depp odieux sur le tournage ? Maïwenn se lâche.

• "Je connais pour les avoir vécues plein de choses qu’elle a traversées. Avoir quitté l’école très tôt, avoir senti très jeune que le charme et la séduction pouvaient l’emmener très loin. Avoir aimé très jeune un homme de pouvoir et avoir été traitée de pute durant toute la période où ils ont été ensemble…"

Donc voilà, Maïwenn c'est du Barry le retour. Et Johnny maintenant ?

• "Parce qu’il a l’allure d’un roi et que je sais que 50 % de la mise en scène découlera de sa seule entrée dans le champ. Et parce que je sens en lui ce côté torturé que je veux pour le personnage."

• "Johnny est une star, un roi… Et un Américain ! On m’avait précisé que, pour le prévenir qu’on l’attendait pour tourner une scène, je ne pouvais pas aller frapper à la porte de sa loge. Or un jour, je l’ai fait quand même. Et là, il m’a fait comprendre que j’avais commis une intrusion inacceptable et m’a demandé ce que ça me ferait si lui venait cogner à la porte de ma loge. Je lui ai répondu que tout le monde le faisait tout le temps. Parce que c’est ainsi que fonctionne un plateau en France !"

• "J’ai compris qu’aux États-Unis, les stars ne se font pas vraiment diriger. Elles expliquent au réalisateur comment elles vont jouer la scène et le réalisateur suit le mouvement. Mais en France, le boss, c’est le metteur en scène. Donc à chaque prise, je tournais évidemment sa proposition, mais je lui demandais aussi d’interpréter la mienne pour avoir le choix au montage. Et là-dessus, il a vraiment joué le jeu."

Comme on dit là-bas, dear Maïwenn, wait and see.

Merci beaucoup, Betagen, c'est très intéressant; et je suis tout à fait d'accord avec le choix de Johnny Deep pour le Roi ! je suis sûre qu'il sera excellent.....

Affiche



On voit aussi le petit Zamor.

pimprenelle a écrit:

Louis-Auguste



Diego Le Fur, c'est le fils de Maïwenn. Joueur de tennis, mince, brun.
https://www.lofficiel.com/french-riviera/diego-le-fur-service-gagnant

Maïwenn justifie

• "Il savait. Ça faisait sept ans que j'écrivais le film, et ça faisait sept ans qu'il entendait que je voulais lui donner le rôle de Louis XVI"
  
  
• "Les traits de caractère que je me faisais de Louis XVI, c'est-à-dire quelqu'un dans sa bulle, qui déteste Versailles, qui déteste tout ce qui est luxe et tout, c'est un peu le caractère de mon fils. Il s'en fout de tout ce qui est matériel. Il n'y a que le tennis qui l'intéresse, le sport…"

Du coup ça donne

Avec Johonny Depp, le tournage a vraiment été un combat de fauves. Reste à voir ce que cette violence donnera comme résultat à l'écran. C'est dommage, mais le casting donne l'impression que Maïwenn a voulu réaliser ses caprices sans tenir compte de rien d'autre que de ses envies. Elle dans le rôle de la comtesse du Barry ? Son fils dans celui de Louis XVI ? Johnny Depp anglophone pour interpréter le roi de France ? On joue dans quelle pièce là ?

Chère Fleur, quoique votre question soit pertinente ( " On joue dans quelle pièce là ?" ) je suis incertaine du résultat; j'ai vu des extraits puisque le film ouvre le Festival de Cannes, tous les médias en distillent de tout petits bouts, et la bande annonce, et il me semble que nous pourrions avoir d'heureuses surprises; en tous cas, Johnny Deep déclare mystérieusement que "ce film il le garde dans le coeur"; et d'après ce que j'ai vu, il compose un Louis XV assez remarquable, dense, avec une très forte présence glaciale et écrasante, j'ai trouvé bien, vraiment; Maïwen, je ne l'ai vue que dans des scènes très "typées" de séduction, donc.....Quant à son fils ?

Elles courent toutes dans la galerie des glaces



La du Barry était brune ?

D'après ses portraits elle était blonde mais ? cheveux toujours poudrés.....





Je n'ai pas l'auteur du premier portrait, le second est de Drouais;
Vigée Lebrun en a peint un imitant Marie-Antoinette en gaule, et sous le chapeau, cheveux clairs aussi, et poudrés....


Quant à la galerie de Versailles, il faut vraiment être coincé pour ne pas y galoper ou y patiner.....

C'est tenter le diable !!!

Quelle beauté ! Une femme sublime !

Je l'ai vu. Aucun intérêt, on ne voit presque pas Versailles. Quant aux usages curiaux, ils sont ridiculisés, sans parler des personnages.

Voici la critique du Figaro =

https://www.lefigaro.fr/cinema/jeanne-du-barry-la-critique-peu-eblouie-par-le-soleil-terne-de-l-aristocratie-20230517


je n'ai picoré que quelques extraits .... qui m'ont plu

Je dirais que dans la production filmique actuelle sur le XVIII ème, il faut faire avec ce qu'on a; je n'ai pas trouvé pire que la série avec Emilia Schule, ou autre réalisation envoyant dinguer joyeusement par dessus les moulins tout ce qui un peu crédible et véridique

Je nous trouve somme toute bien gentils et appliqués à suivre tous ces nanars.....

Aglae a écrit:

Voici la critique du Figaro =

https://www.lefigaro.fr/cinema/jeanne-du-barry-la-critique-peu-eblouie-par-le-soleil-terne-de-l-aristocratie-20230517

Voilà qui décourage vraiment de se taper la ville pour aller voir ce film. Je pense que j'attendrai qu'il sorte sur nos petits écrans.

Oui, voilà, tout à fait; moi j'attends le DVD ça a l'air gentil, une soirée à rêver beaux costumes, acteurs sympas dans son canapé.....

Je plussoie. Comme vous, je ne me précipiterai pas, d'autant que les extraits que j'en ai vu me rebutent. Pourquoi ne pas appeler Jeanne BÉCU ? Pourquoi ne pas mentionner sa profession de COUTURIÈRE ? Non, on préfère en faire une prostituée, c'est plus glamour. Maïwenn, c'est triste à dire, se comporte d'une façon indigne de Versailles, de telle sorte que jamais aucune courtisane n'aurait osé.

Et ce qui choque encore plus profondément, ce sont les rituels de cour qui sont ridiculisés, alors qu'ils font partie de la grandeur de Versailles et de l'histoire de France.

Crew on red carpet

C'est vrai ce que vous dites, Dourakine ! j'avoue que nous voyons tant de médiocrités de contre sens historiques, que je n'ai même pas tenté de voir dans ce film autre chose qu'une amusette.....
Nous sommes si habitués à voir de pures inventions psychologiques, tant de délires "à la sauce de" que je ne réagis même plus.....

Dourakine a écrit:

Pourquoi ne pas appeler Jeanne BÉCU ?

Parce qu'on l'appelait aussi Vaubernier.
https://maria-antonia.forumactif.com/t21997-second-etage-aile-centrale-appartement-de-madame-du-barry
(merci à notre infatigable et irremplaçable Yann Sinclair)

Citation :

Pourquoi ne pas mentionner sa profession de COUTURIÈRE ? Non, on préfère en faire une prostituée

Parce qu'il y a discussion sur le passé de Jeanne du Barry mais qu'on est à peu près certain qu'elle a usé de ses charmes pour grimper dans l'échelle sociale.

De quoi vous mettre tous d'accord ?
Les pros et les antis ?

• CANNES 2023 Hors-compétition
  
  Critique : Jeanne du Barry
  
  par Davide Abbatescianni
  https://cineuropa.org/fr/newsdetail/442580
  
  17/05/2023 - CANNES 2023 : Après beaucoup de buzz et de controverses autour du film, le petit dernier de Maïwenn s'avère être un récit historique plaisant et un bon long-métrage d'ouverture
  
  
  
  "C’est grotesque", dit Marie-Antoinette (interprétée par Pauline Pollmann) quand Jean-Benjamin de La Borde (Benjamin Lavernhe), le premier Valet de Chambre du roi, refuse de la laisser aller au chevet de Louis XV (Johnny Depp) alors que le monarque est malade et donne tous les signes d’être prochainement emporté par la vérole. "C’est Versailles", est la réponse péremptoire que lui fait La Borde, et ce bref échange contient peut-être en lui-même toute l'essence de des séances de Jeanne du Barry [+] de Maïwenn, le film d'ouverture du Festival de Cannes cette année, hors-compétition.
  
  Aujourd’hui, on pourrait dire que le mot de "grotesque" est celui qui convient le mieux pour qualifier la plupart des relations entre les personnages dépeints dans le film, mais au XVIIIe siècle, cette vie "grotesque" était la norme au Palais de Versailles. Les maniérismes idiots, les petits pas à reculons que tout le monde devait faire en quittant une pièce pour ne pas tourner le dos au roi, les gloussements irritants des courtisans, le rituel quotidien du monarque devant une vaste cours de flatteurs, les maquillages improbables et les énormes perruques poudrées tout cela faisait partie de la vie quotidienne. Et Versailles est l’endroit où Jeanne du Barry (incarnée par la réalisatrice elle-même) une femme du peuple devenue courtisane pour échapper à une vie de servitude, parvient à s'insinuer, pour se retrouver favorite du roi.
  
  Ici, les choses ne sont pas édulcorées, et c'est tout à l'honneur de l’auteure. Certes, comme on pouvait l’imaginer, l’histoire d’amour entre Jeanne et le roi est une part importante de l’intrigue, mais Maïwenn choisit de n'idéaliser aucun de ses personnages. Par exemple, on se rend compte que Jeanne est cultivée et affectueuse avec certaines personnes qu’elle rencontre en chemin, mais qu'elle est aussi avant tout, et ce de son propre aveu, une femme qui veut gravir l'échelle sociale. Le roi dit qu’il aime Jeanne et fait montre d'une certaine sensibilité mais il est également lâche, égoïste et confortablement isolé dans sa bulle royale. La plupart des gens qui les entourent (y compris les filles de Louis XV, interprétées par (India Hair, Suzanne de Baecque et Capucine Valmary, et la nouvelle rivale de Jeanne, la jeune dauphine Marie-Antoinette) n'agissent jamais par altruisme et se révèlent des êtres manipulateurs, peu fiables et hypocrites.
  
  Dans l’ensemble c’est un film ludique, joyeux, absurde mais aussi tragique, et même si Jeanne du Barry n'excelle sur aucun de ces terrains, faute de creuser les choses plus en profondeur, le résultat final est assez bien équilibré, divertissant et captivant pour que le spectateur se laisse happer sur les près de deux heures que dure le film. De plus, la troupe des comédiens est solide et la narration en voix off s'avère efficace, en particulier pendant le prologue et vers la fin, pour nous raconter le destin de Jeanne sans se perdre dans des méandres trop longs.
  
  Sur le plan technique, le film ne vise en rien à la précision historique. Tout est propre et plaisant, voire un tantinet trop ingénieux. Pour le public, cependant, ce long-métrage reste un régal pour les yeux, grâce à la photographie somptueuse de Laurent Dailland, les costumes colorés de Jürgen Doering et les décors majestueux d’Angelo Zamparutti. De plus, la musique d'orchestre (composée par Stephen Warbeck) se fait toujours entendre aux bons moments, nimbant les tournants principaux de l’intrigue d’une grande solennité.

Je sais pas, je ne l'ai pas vu et je sais pas encore si j'irai le voir. On verra.

Merci Fallap de chercher à garder l'équilibre.

Quelques autres confidences de Maïwenn :

Comment est venue l’idée de faire un film sur la comtesse du Barry ?

« En 2006, j’ai vu « Marie-Antoinette », le film de Sofia Coppola, avec Asia Argento dans le rôle de Jeanne du Barry. J’ai eu tout de suite envie d’en savoir plus sur elle, une femme du peuple qui arrivait à la cour, ça m’a intrigué et j’ai approfondi mes recherches. Mais j’ai vraiment commencé à travailler sur elle en 2016. À un moment, on se sent la force, les épaules. On m’aurait dit avant « Tu peux faire ce film », je ne l’aurais pas fait. C’est comme quand on est au régime : il y a toujours quelqu’un qui vous dit que vous êtes très bien comme vous êtes, mais ce n’est pas ce que dit votre petite voix intérieure. Ce qui compte, c’est notre perception. J’ai senti quand j’étais prête. »

Est-ce que vous faites un parallèle avec vous, votre parcours ?

« Sûrement, mais je n’en suis pas très consciente. Peut-être que la vie de Jeanne du Barry, qui n’avait pas de noblesse ni d’études, est une métaphore de ma vie et de celle de bien d’autres gens. Mais je pense que ça parle à beaucoup de transfuges, qui ont l’impression de trahir leurs origines. Ça me questionne parfois, je suis devenue une bourgeoise mais je ne suis pas bourgeoise. Et puis c’est une loseuse magnifique ! »



Pas trop d'accord de faire de la comtesse du Barry née Bécu une loseuse mais bon.

Voilà. Maïwenn passe aux aveux.

« Ce film pourrait être une métaphore de mes débuts, avec la Cour de Versailles comme symbole des gens du cinéma chez qui j'ai senti à mon égard condescendance et mépris de classe. » Maïwenn, réalisatrice et actrice dans son propre film sur Jeanne Du Barry (1743-1793) n'a pas peur de la comparaison et enfonce le clou : « Je me suis reconnue dans les choses que Jeanne a traversées. Comme elle, j'ai connu le pouvoir de la séduction. J'étais très méprisée pour avoir arrêté l'école très tôt, pour ne pas sortir de la Fémis [École nationale supérieure des métiers de l'image et du son, NDLR], pour ne rien connaître à la technique et pour faire des films à ma manière en faisant appel à mon instinct. Le milieu du cinéma n'est pas toujours très ouvert d'esprit. »

Iconic

Marie-Antoinette et Louis XV



Sinon j'ai vu le film. Excellent
Vraiment passé un bon moment.

Belles images, bons personnages, de l'action, du rire, de l'émotion.

Genau ! De l'autre côté du Rhin, on est très fier de Pauline Pollmann.



Plus
https://www.kn-online.de/kultur/pauline-pollmann-von-der-hafenkante-auf-den-roten-teppich-in-cannes-JQPZKPRRKRAD3EM64Y7O3TVSBM.html

https://www.ndr.de/kultur/film/Pauline-Pollmann-ueber-Film-mit-Johnny-Depp-in-Cannes-Wie-ein-Traum,pollmann110.html



Screenshot prise par moi parce qu'on trouve des milliers de photos de Maïwenn en du Barry mais quasi aucune de Pauline en Marie-Antoinette.

Sulpice, comme vous ! je m'apprête à passer un très bon moment ( sans me prendre la tête !)

Et cette petite comédienne est adorable, elle a quelque chose, oui, de la jeune "Antoine" .....

Enfin, MOI, je suis ravie de voir la France ouvrir le festival, avec un film sans fausse prétention intello, même si par ailleurs je pinaille toujours sur les détails historiques....



cocorico

Autre critique :

• C’est à Versailles que la monarchie française a commencé à vaciller et que les privilèges déraisonnables de la cour allaient irriter le peuple affamé jusqu’à un point de non-retour qui mènera à la Révolution française. Au cœur de ces extravagances, un souverain, une famille, des favorites. Des maîtres et des esclaves. Un système mort et enterré que certains pensent voir ressurgir dans la France d’aujourd’hui. Mais surtout une vision historique et documentée que la cinéaste et comédienne Maïwenn a tenu à respecter, quitte à provoquer la colère de nobliaux offusqués par on ne sait trop quels principes.
  
  Faussement comparé à la «Marie-Antoinette» de Sofia Coppola, «Jeanne du Barry» de Maïwenn n’a pas la prétention de la relecture ou du décalage. Maïwenn serait même plus proche d’un Guitry, prêt à sacrifier un plan pour un bon mot, et les répliques vachardes ne manquent pas dans un film souvent savoureux et iconoclaste, épousant en tout cas l’attitude moqueuse que la favorite entretenait contre l’étiquette.
  
  Sa «du Barry» n’a rien d’un film de mode, il applique juste à la lettre les principes de la reconstitution. Soit une sorte de respect à peine détourné. C’est plus souvent jouissif qu’autre chose, mis en scène avec une largeur qui était moins palpable dans les précédents films de la cinéaste. Le casting est plaisant, mélange les visages et les univers, et avoir choisi «Jeanne du Barry» en ouverture cannoise souscrit à cette logique d’un cinéma d’auteur populaire. Et comparer ce qu’il raconte à la France de Macron, c’est risquer le hors-sujet.
  
  Note: ***
  https://www.tdg.ch/jeanne-du-barry-fast-furious-x-quels-films-aller-voir-cette-semaine-517207257617

Comme dit, à nous de nous faire notre propre opinion.