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| La princesse des Ursins | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: La princesse des Ursins Jeu 28 Mar - 16:08 | |
| Si c’est une œuvre difficile pour les hommes d’état, même les mieux établis, que de diriger un grand royaume dans l’épreuve toujours laborieuse d’un changement de dynastie, quels obstacles ne dut pas rencontrer une étrangère dont l’influence ne reposait que sur la supériorité de son esprit et l’attachement d’une reine adolescente ! Pour la princesse des Ursins, les difficultés d’une pareille tâche se multipliaient d’ailleurs par celles de sa propre position. Elle était en effet soumise à deux obédiences, si j’ose employer ce terme, et plusieurs fois les devoirs de la sujette française parurent contrarier ceux qu’avait dû contracter la dévouée servante de Philippe V. Correspondre à la royale amitié qui fut l’honneur de sa vie sans trahir le mandat donné par Louis XIV, servir la France en demeurant bonne Espagnole, ce problème-là fut résolu par une conduite dans laquelle la droiture politique s’éleva presque toujours à la même hauteur que l’habileté. |
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| Sujet: Re: La princesse des Ursins Jeu 28 Mar - 16:18 | |
| Mme des Ursins s’efforça de faire prévaloir dans le gouvernement de la Péninsule les traditions administratives importées de sa patrie, traditions qui introduisirent de l’ordre et quelques lumières dans la conduite d’un pays livré depuis plus d’un siècle à une incurie mortelle. Elle y fonda l’école française, dont Orry fut l’organisateur et Macanaz le publiciste, école qui arrêta, du moins en partie, la décomposition préparée par les derniers princes autrichiens, et dont l’œuvre principale fut l’acte de 1713 pour l’établissement de la loi salique en Espagne. Mme des Ursins concourut très activement à rendre à cette monarchie l’illusion de son ancienne grandeur, et la victime d’Elisabeth Farnèse prépara les armes avec lesquelles cette reine furieuse put troubler bientôt après le repos de l’Europe. |
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| Sujet: Re: La princesse des Ursins Jeu 28 Mar - 16:44 | |
| - Citation :
- Voici un portrait contemporain de la princesse par Largillière (je n'aime pas beaucoup ces portraits XIXème, qui sont en général très fantaisistes ...)
..... complété par cet autre : Mme de Chalais ( * ) possédait alors la plénitude de cette attrayante beauté observée et décrite jusque dans ses nuances les plus délicates par Saint-Simon dans une vieillesse qui, par un miracle de l’art et de la nature, l’avait à peine effleurée. Le duc de Bracciano, chef de la puissante maison Orsini, subit, quoique d’un naturel en tout fort mesuré, l’empire de « ces charmes dont il n’y avait pas à se défendre quand elle voulait gagner et séduire. »( * ) Chalais est le nom d'épouse de la princesse . |
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| Sujet: La princesse des Ursins Ven 29 Mar - 20:26 | |
| - Citation :
- ( * ) Chalais est le nom d'épouse de la princesse ..
Elle avait épousé en premières noces le prince de Chalais (Angoumois), aîné de la maison de Talleyrand. |
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| Sujet: Re: La princesse des Ursins Ven 29 Mar - 23:29 | |
| Merci, les amis, pour vos contributions. Je tâcherai de participer demain au sujet. |
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| Sujet: Re: La princesse des Ursins Sam 30 Mar - 10:24 | |
| [Comme convenu, je reviens dans le sujet avec un petit témoignage. Celui de M. de la Loire, agent placé par M. de Ponchartrain auprès de la princesse, et présent ce soir là, à Jadraque : « Les circonstances de cet évènement, qui s’est passé entre deux personnes seules, et sans témoins, sont difficiles à pénétrer ; mais on peut en conjecturer la vérité par quelques paroles que la reine proféra d’une voix forte : Me parler ainsi à moi, à moi ! L’on présume que la reine lui ayant fait des reproches très aigres d’avoir intercepté trois lettres de la reine douairière, et les avoir retenues dans la vue qu’elle avait d’empêcher, en les supprimant, qu’elle n’obtint du Roi la permission de s’aboucher avec la reine sa nièce, elle y répondit avec peu de respect, et se disculpa mal de ce reproche, ce qui fit que la reine appela quelqu’un de l’antichambre et, s’approchant de la porte, elle dit à l’officier de garde qui se présenta : Faites sortir cette folle de devant moi ! La princesse ne l’entendit pas, car elle demanda au même : Que dit la reine ? A quoi il répondit : Que votre altesse se retire à son appartement. Quelques temps après, la princesse qui crut que la reine, qui était émue, se tranquilliserait, lui envoya une ambassade pour supplier Sa Majesté d’accepter un bijou que les premières dames d’honneur ont de coutume de présenter à la reine, et celui qui en fut chargé lui parla au nom de Son Altesse. A quoi la reine dit : Qui est cette Altesse ? Je n’en connais d’autre en Espagne que le prince des Asturies.Et, prenant le bijou, elle le présenta à madame la princesse de Piombino en lui disant : Tenez, Madame, voilà un présent pour votre femme de chambre.
La reine, qui n’était point encore revenue de son émotion appela de l’antichambre, et dit à l’officier : Allez dire à madame de Ursins qu’elle se dispose à partir incessamment pour sortir des Etats d’Espagne, avec une femme de chambre, un laquais, deux officiers en carrosse avec elle et cinquante gardes d’escorte.Comme l’officier sortait pour faire cette déclaration à la princesse, la reine le rappela en disant : Attendez, je vais vous donner cet ordre par écrit. L’officier fut annoncer cet ordre à la princesse qui le lui demanda, il s’en défendit sur ce qu’il n’avait point d’ordre à lui remettre. Il en fut rendre compte à la reine qui lui dit : Donnez-lui la copie ou l’originale, il ne m’importe ! cependant que l’on fasse diligence de la faire partir. (...) La princesse qui vit qu’il n’y avait pas moyen de l’éviter, envoya représenter à la reine qu’une femme de son âge, incommodée des jambes, ne pourrait pas partir ainsi sans quelques autres précautions. A quoi la reine répondit : Quoi ! Elle n’est pas encore partie ! Les jambes ne lui manqueront pas, je lui donne cinquante chevaux qui les ont bonnes, qu’on lui donne un matelas aux pieds et qu’elle parte incessamment ! » |
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| Sujet: Re: La princesse des Ursins Mar 16 Avr - 14:53 | |
| - Citation :
-
- Citation :
- ( * ) Chalais est le nom d'épouse de la princesse ..
Elle avait épousé en premières noces le prince de Chalais (Angoumois), aîné de la maison de Talleyrand. Cette union de convenances fit un mariage d'amour, ce qui étonne par sa rareté, surtout à l'époque ! Entrée dans le monde aux derniers jours de la fronde, Marie-Anne de La Trémoille dut observer de bonne heure comment la beauté peut assister l’ambition, et par quels ménagemens on met les dons les plus frivoles au service des intérêts les plus sérieux. Mariée en 1659 au prince de Chalais, elle conçut pour son époux la seule passion qu’on ait à signaler dans une vie où l’amour ne figura désormais que sur les arrière-plans les plus ternes. Peu après son mariage, elle dut suivre en Espagne son jeune époux, compromis dans l’un de ces duels éclatans dont le sang de Bouteville n’avait pas complètement délivré la France. Unis par la plus étroite intimité, ils quittaient à peine Madrid après un séjour de trois années pour former un établissement à Rome, lorsque la mort de M. de Chalais laissa sa veuve sans enfans, sans appui et presque sans fortune, livrée à une douleur qui paraît avoir été profonde et à des préoccupations d’avenir qui étaient d’ailleurs naturelles. Mme de Chalais possédait alors la plénitude de cette attrayante beauté observée et décrite jusque dans ses nuances les plus délicates par Saint-Simon dans une vieillesse qui, par un miracle de l’art et de la nature, l’avait à peine effleurée. |
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| Sujet: Re: La princesse des Ursins Mar 16 Avr - 15:01 | |
| J'ignorais ce détail. Son mariage avec le prince Orsini fut je crois plus "politique". |
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| Sujet: Re: La princesse des Ursins Mar 16 Avr - 15:22 | |
| Absolument ! Orsini était duc de Bracciano, nouveau nom de la future princesse des Ursins . Le duc de Bracciano, chef de la puissante maison Orsini, subit, quoique d’un naturel en tout fort mesuré, l’empire de « ces charmes dont il n’y avait pas à se défendre quand elle voulait gagner et séduire. » Il fut vivement incité dans cette poursuite par les cardinaux français, et plus spécialement par le cardinal d’Estrées, ambassadeur de Louis XIV : ce prince estima convenable de s’attacher par l’envoi du cordon bleu le premier seigneur de Rome, devenu l’époux d’une grande dame française dont la correspondance de ses agents constatait l’influence croissante au sein de la cité pontificale.J'adore les charmes dont il n’y avait pas à se défendre quand elle voulait gagner et séduire. ( Saint-Simon, bien sûr ) |
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| Sujet: Re: La princesse des Ursins Mar 16 Avr - 15:33 | |
| Dès lors, la politique devient le sport favori de la duchesse .
Par l’effet d’une attraction irrésistible, la duchesse de Bracciano devint le centre de la société cosmopolite qui, du milieu des plus bruyantes distractions, débattait chaque jour dans la capitale du monde chrétien les plus hauts problèmes de la politique contemporaine. Pendant que le palais de la place Navone se couvrait de devises et de feux, pendant qu’il envoyait dans des flots d’harmonie le nom du roi de France à tous les échos de Rome, au fond de ses salons magnifiques on suivait avec inquiétude les péripéties de la longue lutte engagée entre ce prince et le saint-siège, soit pour le droit de régale, soit pour la question des franchises, lutte étrange qui semblait redoubler d’énergie à chaque violence nouvelle de Louis XIV contre ses sujets protestants. Aux questions ardues où la théologie côtoyait de si près les intérêts d’état, aux rivalités ardentes de doctrines et de personnes qui mettaient alors aux prises les plus illustres prélats de la chrétienté, venaient se joindre les accidents journaliers d’une politique à laquelle incombait la charge de maintenir sur tous les points du globe un équilibre constant entre la maison de France et celle d’Autriche, problème permanent que vinrent bientôt compliquer les perspectives ouvertes par la prochaine succession d’Espagne.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La princesse des Ursins Mar 16 Avr - 17:24 | |
| - Citation :
- Quelques temps après, la princesse qui crut que la reine, qui était émue, se tranquilliserait, lui envoya une ambassade pour supplier Sa Majesté d’accepter un bijou que les premières dames d’honneur ont de coutume de présenter à la reine, et celui qui en fut chargé lui parla au nom de Son Altesse.
A quoi la reine dit : Qui est cette Altesse ? Je n’en connais d’autre en Espagne que le prince des Asturies. Et, prenant le bijou, elle le présenta à madame la princesse de Piombino en lui disant : Tenez, Madame, voilà un présent pour votre femme de chambre. Quelle morgue, c'est inouï ! Le titre de princesse de Piombino sera porté plus tard par Elisa, la soeur de Napoléon . |
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| Sujet: Re: La princesse des Ursins Mar 16 Avr - 22:14 | |
| La principauté souveraine de Piombino appartenait alors à la maison de Boncompagnie, grande famille italienne. Elle sera déposée de ce petit état lors de l'arrivée des troupes françaises. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La princesse des Ursins Mar 16 Avr - 22:33 | |
| En attendant, la duchesse de Bracciano, qui menait grand train sur la place Navone au milieu des plaisirs et des hommages, nourrissait et mûrissait son intelligence .
Si par l’éclat des dissipations, la facilité des mœurs et une sorte de galanterie bruyante, sa vie semblait continuer les traditions du temps d’Anne d’Autriche, la fermeté soumise de sa pensée, son culte pour l’autorité absolue, la résolution arrêtée de ne rien devoir qu’à son roi, la rattachaient à la nouvelle école de pouvoir et de respect fondée par Louis XIV dans la plénitude de sa puissance. La passion des affaires et celle de l’importance ne tardèrent pas à dominer une femme qui n’avait trouvé dans son second mariage aucun accord de goût ni d’esprit. Prenant bientôt dans cette union des libertés dont on songea d’ailleurs peu à se plaindre, Mme de Bracciano entrecoupa son séjour en Italie de longs et fréquents voyages en France, venant y présenter, par un calcul habile, le spectacle d’une princesse romaine que personne ne dépassait à Versailles ni en esprit français, ni en dévouement pour son souverain.
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| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: La princesse des Ursins Mer 17 Avr - 23:42 | |
| Le dragon est le blason original des Boncompagnie, les petites bandes sont celles des Ludovisi, dont la dernière hérite en 1700 de la principauté. Elle avait épousé un Boncompagnie. Au centre le parasol de gonfalonier de l'Eglise, concession du Saint Siège. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La princesse des Ursins Jeu 18 Avr - 8:36 | |
| En effet ! Et, celui que j'ai posté plus haut : Maison Buoncompagni-Ludovisi - Prince de Piombino : Ecartelé : 1 et 4, de Ludovisi; 2 et 3, de Buoncompagni, au pal de Gonfalonier de l'Eglise, brochant sur l'écartelé. Or donc, pour revenir à nos moutons ( ), l’obligation d’acquitter des dettes immenses contraignit Mme de Bracciano à céder la propriété du duché de ce nom. Elle dut cesser d’en garder le titre pour porter celui d'Orsini devenant ainsi la princesse des Ursins, nom sous lequel elle a pris place dans l’histoire. |
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| Sujet: Re: La princesse des Ursins Jeu 18 Avr - 11:15 | |
| Savez-vous à qui il fut vendu ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La princesse des Ursins Jeu 18 Avr - 11:37 | |
| Mais oui ! Flavio Orsini, l'époux de la future princesse des Ursins, vendit Bracciano à Livio Odescalchi, neveu du Pape Innocent XI, dans l' année 1696. Il mourut à Rome le 5 avril 1698. Il y eut alors un litige entre sa veuve et les Orsini de Gravina pour la succession des quelques fiefs restants soumis à fidéicommis ou primogéniture. Presque tout le patrimoine subsistant fut vendu par Marie-Anne Orsini pour payer les dettes nées de ce procès ......... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La princesse des Ursins Jeu 18 Avr - 11:42 | |
| Le château Orsini-Odescalch: |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La princesse des Ursins Jeu 18 Avr - 11:47 | |
| Rassurez-vous, la princesse ne se trouva pas pour autant réduite à la mendicité, ni même aux vaches maigres . Louis XIV gardait un oeil bienveillant sur elle et veillait à tout . Les bienfaits du roi étaient assurés d’avance à une noble veuve mariée sous ses auspices, ruinée pour ainsi dire à son service, et dont le palais était devenu la résidence même de son ambassadeur depuis que le prince de Monaco avait remplacé dans ce grand poste le cardinal de Bouillon disgracié. La princesse obtint donc une de ces pensions de cour, patrimoine ordinaire de toutes les grandes familles, et les actives démarches de la maréchale de Noailles, patronne dévouée de sa parente, ne tardèrent pas à en faire doubler le chiffre, lorsque la mort du cardinal Maidalchini eut laissé vacant le subside considérable par lequel ce membre du sacré-collége était secrètement rattaché à la politique de Louis XIV. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La princesse des Ursins Jeu 18 Avr - 12:18 | |
| Ne se rendant pas un compte exact de l’action purement officieuse exercée dans le monde romain par Mme des Ursins, M. Combes a vu dans un acte de munificence royale, acquis pour ainsi dire de droit à une personne de ce nom, un véritable traitement attaché à des fonctions secrètes. C’est ainsi qu’il qualifie la pension attribuée à la princesse pour prix d’une correspondance diplomatique qu’il suppose avoir été régulière et pour ainsi dire numérotée avec le département des affaires étrangères. Une telle assertion est contredite par les faits. Je crois ( c'est toujours Louis de Carné qui parle ) qu’on n’a jamais produit et qu’on ne produira jamais aucune dépêche politique adressée au marquis de Torcy par Mme des Ursins avant son séjour en Espagne. |
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| Sujet: Re: La princesse des Ursins Jeu 18 Avr - 14:49 | |
| Quel personnage passionnant ! |
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| Sujet: Re: La princesse des Ursins Jeu 18 Avr - 15:01 | |
| les actives démarches de la maréchale de Noailles, patronne dévouée de sa parente, ne tardèrent pas à en faire doubler le chiffre
La maréchale de Noailles, Anne de Bournonville, et Anne Marie de La Trémoïlle, princesse des Ursins, était en effet les petites filles de deux sœurs ; Marie et Lucrèce Bouhier, filles de Vincent, baron du Plessis-aux-Tournelles et seigneur de Beaumarchais, partisan efficace d'Henri IV lors de sa reconquête du royaume. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La princesse des Ursins Jeu 18 Avr - 15:08 | |
| Hein ! Croyez-vous que le monde est tout petit, et que les Noailles sont partout ! Du reste, les lettres à la maréchale de Noailles, éditées par M. Geffroy, constatent que cette puissante et active protectrice fut l’intermédiaire de la première correspondance engagée par Mme des Ursins avec M. de Torcy comme avec Mme de Maintenon. Si le ministre, qui avait souvent rencontré la spirituelle duchesse de Bracciano durant le séjour de trois années qu’elle fit à Paris avant la mort du duc, séjour que dans le système de M. Combes il faudrait appeler un congé, si, dis-je, M. de Torcy poussa la galanterie jusqu’à se prétendre quelquefois son élève, cette admiration avait été inspirée par des conversations et point du tout par des dépêches, elle s’adressait à la femme du monde et non pas à l’agent secret de son département. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La princesse des Ursins Jeu 18 Avr - 15:22 | |
| - Citation :
- La maréchale de Noailles, Anne de Bournonville, .
Anne ? Est-ce que ce n'était pas Marie-Françoise de Bournonville (1656-1748), fille d'Ambroise-François, duc de Bournonville et de Lucrèce-Françoise de la Vieuville ? |
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