Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 18 avril 1791: Lundi des rameaux

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yann sinclair

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MessageSujet: 18 avril 1791: Lundi des rameaux   18 avril 1791: Lundi des rameaux Icon_minitimeLun 18 Avr - 10:35

Lundi 18 avril 1791
 Lundi des rameaux
18 avril 1791: Lundi des rameaux 30730017
Louis XVI, qui relevait d’une maladie assez sérieuse, avait l’intention de se rendre à Saint-Cloud, pour y prendre une semaine de repos, et d’y faire tranquillement ses devoirs religieux. MM Bailly et de La Fayette lui en avait donné le conseil. Cela permet, aussi, à Louis XVI de constater s’il était encore libre.

A 11h30, Louis XVI se rend à la messe. M. Bailly, maire de Paris, était venu auparavant le prévenir que son départ occasionnait du mouvement, et que le peuple paraissait s’y opposer. Louis XVI lui répond qu’il avait décrété la liberté pour tout le monde d’aller où il voudrait, et qu’il serait bien extraordinaire qu’il fût le seul homme qui ne put jouir de celle d’aller à deux lieues prendre l’air, qu’il était décidé à partir.

Au sortir de la messe, à 12 heures, Louis XVI descend avec Marie Antoinette, ses enfants, Mme Elisabeth et la marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France. Comme les voitures n’avaient pas pu entrer dans la cour des Princes, il se résout à aller les chercher dans le Carrousel. Il s’arrête au milieu de la cour des Princes, et Marie Antoinette lui propose de monter dans la voiture qui était entrée dans la cour, quoiqu’elle ne fût qu’une berline. Ils y montent tous les six.

Sa suite est composée du prince de Poix, capitaine des gardes du corps du Roi en quartier; du duc de Brissac, capitaine des Cent Suisses; du marquis de Duras et du duc de Villequier, premiers gentilshommes de la chambre du Roi; et du marquis de Briges, écuyer.

Mais lorsque les chevaux furent à la porte, les gardes nationaux refusent de l’ouvrir et de laisser partir le Roi.
On saisit les brides des chevaux. Le maire de Paris, Bailly, et le commandant général, le marquis de La Fayette, veulent ordonner d’ouvrir le passage. Le marquis de La Fayette dit aux gardes nationaux et leur prouve qu’il n’y avait que des ennemis de la constitution qui puissent se conduire ainsi, qu’en gênant la volonté du Roi, on lui donnait l’air d’un prisonnier et qu’on annulait alors tous les décrets qu’il avait sanctionnés. On lui répond par des invectives et des assurances qu’on ne laisserait pas partir le Roi.

On sert contre Louis XVI des termes plus injurieux: qu’il était incapable de régner; qu’il n’était qu’un fonctionnaire public; qu’on le payait 25 millions, que c’était beaucoup trop; qu’il fallait le déposer et y placer le duc d’Orléans; qu’il fit ce que l’on voulait. Les mêmes propos se tiennent dans le peuple: qu’il était entouré d’aristocrates, de prêtres réfractaires, qu’il fallait les chassât…
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Le marquis de La Fayette demande, au maire de Paris, de faire proclamer la loi martiale et de déployer le drapeau rouge. M. Bailly, maire de Paris, refuse.
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Les détachements des grenadiers, à mesure qu’ils arrivaient, jurent que le Roi ne partirait pas. Plusieurs montrent des balles en disant qu’ils les mettraient dans leurs fusils pour tirer sur le Roi, s’il faisait le moindre mouvement pour partir.

Tous les gens de sa maison, qui s’étaient approchés de la berline, sont insultés par les soldats. Ils en arrachent le marquis de Duras et le maltraite. Louis XVI leur dit qu’il était de son service; et ce ne fut qu’après leur avoir parlé longtemps et avoir sommé les grenadiers de le rendre. Louis XVI fait appeler deux grenadiers pour leur dire de protéger le duc de Villequier, qui y était aussi. M. de Gougenot, maître d’hôtel du Roi, s’étant approché de la portière de la Reine pour prendre ses ordres pour le dîner, et le Roi lui dit de faire revenir les premiers officiers ainsi que tout le service du château qui attendait la Cour à Saint-Cloud, en est arraché et allait être pendu si des grenadiers n’étaient pas arrivés. Ceux-ci, tout en le maltraitant et en le tiraillant, l’entrainent en lui disant tout bas: « Du moins, vous pouvez dire au Roi qu’il y a encore des braves gens qui savent sauver ceux qui lui sont attachés » Marie Antoinette leur dit qu’il était du service du Roi; ils lui répondent qu’ils n’avaient pas d’ordre à recevoir d’elle et qu’ils n’en recevaient que de leurs officiers.

M. Mondragon, maître d’hôtel du Roi, est aussi maltraité.

On insulte les gardes suisses qui étaient rangés en haie vis-à-vis, et les ecclésiastiques qui étaient aux fenêtres du château. On couche en joue le cardinal de Montmorency, Grand Aumônier de France, qui s’était montré à une fenêtre du château.

Le marquis de La Fayette envoya consulter le département de Paris, et le pria de publier la loi martiale: il n’y eut pas de réponse. Il demande au Roi s’il voulait qu’on emploie la force pour le faire passer et faire respecter la loi. Les soldats lui répondent qu’il n’avait aucune force pour cela; ils avaient tous ôté leurs baïonnettes en disant qu’ils ne s’en serviraient pas contre de braves citoyens. Louis XVI refuse d’employer la force, et dit « Je ne veux pas qu’on verse de sang pour moi; quand je serai parti, vous serez le maître d’employer tous les moyens que vous voudrez pour faire respecter la loi »

Dans la place du Carrousel, le postillon de la voiture du Roi, qui n’avait pu entrer, fût menacé d’être massacré, s’il faisait le moindre mouvement. Le piqueur manque d’être pendu; des grenadiers, qui étaient près de la voiture, pleuraient à chaudes larmes; il y en eut plusieurs qui s’avancèrent et disent au Roi « Sire, vous êtes aimés, vous êtes adorés de votre peuple, mais ne partez pas; votre vie serait en danger: on vous conseille mal, on vous égare ; on veut que vous éloigniez les prêtres, on craint de vous perdre » Louis XVI leur impose le silence, et leur dit que c’étaient eux qui étaient égarés.

Après 2h15 d’attente et d’efforts inutiles du marquis de La Fayette, Louis XVI fait retourner la berline. Louis XVI et Marie Antoinette descendent de voiture et remontent au château sans leur suite qui est dispersée. Les soldats se pressent en foule autour. Comme ils seraient beaucoup la Famille Royale et entraient en foule dans le Vestibule. Marie Antoinette prend M. le Dauphin dans ses bras; Mme Elisabeth se charge de Madame Royale. Elles les emmènent le plus vite qu’elles puissent. Louis XVI ralentit alors sa marche, et lorsqu’elles furent entrées dans l’appartement de la Reine, il se retourne, et dit d’une voix ferme « Halte-là, grenadiers ! » Tous s’arrêtèrent, comme si on leur avait coupé les jambes. Louis XVI y retrouve Monsieur qui a assisté cet incident depuis une fenêtre.

Il n’y avait, dans la cour des Princes, qui des gardes nationales, le peuple était dans le Carrousel et les portes étaient fermées.

Lorsque Marie Antoinette retourne à son appartement, la princesse de Chimay, sa dame d’honneur, l’accompagne, lui donne le bras et pleure. Marie Antoinette lui dit: « Ce n’est pas le moment de pleurer; mais celui de montrer du courage, et je vais vous en donner l’exemple »


A 20 heures

Louis XVI est averti que la garde avait décidé d’entrer la nuit dans toutes les chambres, même dans la sienne, sous prétexte de visiter s’il n’y avait pas de prêtres, mais cette résolution changea à 22 heures.
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Ce soir-là, il y avait un concert à l’Hôtel d’Esclignac. Le peuple s’y porte en foule sous prétexte que ce n’était qu’une assemblée d’aristocrates pour enlever le Roi. La garde nationale, qui y vient, déclare qu’elle ne ferait rien, et qu’elle n’empêcherait le peuple de rien.
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18 avril 1791: Lundi des rameaux 17511410
Louis Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre


Le duc de Penthièvre écrit à sa belle-fille, la princesse de Lamballe, pour la prier de proposer, au duc d’Orléans, la séparation de biens.
18 avril 1791: Lundi des rameaux 17529510
Marie Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe


Cette dernière en informe le duc d’Orléans.
18 avril 1791: Lundi des rameaux 17538610
Louis Philippe Joseph d'Orléans, duc d'Orléans

Ce dernier répond par écrit à la princesse de Lamballe que la séparation à l’amiable était celle que l’on devait préférer mais qu’elle doit venir de la duchesse d’Orléans elle-même.

Sans tarder, dans les jours qui suivent, la duchesse d’Orléans le satisfait par une demande formelle et motivée.

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