Parc et château de Sceaux

Aucun sujet n'étant ouvert sur ces lieux enchanteurs, j'ai donc l'honneur de l'inaugurer.

Le domaine que nous connaissons aujourd'hui ne commence à apparaître qu'avec Jean Baptiste Colbert, qui achète le domaine en 1670, afin de disposer d'une demeure de campagne non loin de Paris et de Versailles.

Il fait réaménager le château et le parc (par Le Nôtre), les agrandissant considérablement, et son fils à sa suite.



En 1700 le domaine est vendu au duc de Maine. Il deviendrait un haut lieux des brillantes fêtes mondaines présidées par la célèbre duchesse de Maine.
Ils transforment un peu les jardins, dans un goût XVIIIème, lui donnait sa physionomie générale actuelle.



Le domaine passera ensuite au comte d'Eu, puis au duc de Penthièvre, qui y séjourne . Il le donnera ensuite à sa fille, la duchesse d'Orléans. A la mort de celle-ci, en 1793, ses biens sont confisqués, et le domaine vendu. L'entrepreneur qui l'acquiert rase le château. Sa fille, et son mari le duc de Trévise, font édifier une batisse néo-Louis XIII à l'emplacement du corps central du château des Colbert.



Le domaine sera racheté en 1970 par le Conseil Général. Le parc a conservé les lignes directrices des jardins de Le Nôtre. Aussi une restitutions des parterres de broderie devant le château est actuellement en cour.






En un mot, on pourra voir les parterres haut comme aux temps de la duchesse du Maine, et les parterres du bassin des pintades comme aux temps de Colbert

Le Parc :

L'entrée se fait par un saut-de-loup et deux pavillons, donnant accès à la cour basse, entourée de l'orangerie et des écuries. Deux sculpture de part et d'autre du portail, sont des allégories de l'action politique de Colbert : la licorne (désintéressement) vainct le dragon, et le chien (fidélité) abaisse le loup (avidité).



Derrière le château s'étendent les parterres en rénovation, et une longue pelouse dans l'axe du château. Au nord, une série de petits bosquets charmants mènent au petit château, entre la ville et le parc.







On trouve aussi près des écurie le pavillon de l'Aurore, où Louis XIV fut reçut lors d'une grande fête. Je doute qu'il soit à son emplacement d'origine.

L'axe du château est traversé par un autre, beaucoup plus important, celui du grand canal (plus d'un kilomètre de long).
Ils se croisent à l'emplacement du bassin des pintades, qui semble, vu de haut, être le bassin inférieur du canal.







Le grand canal est lui même recroisé d'un bras qui joint l'octogone, qui existait dès les premiers travaux des Colbert.





En face, une allée monte vers la façade du Pavillon de Hanovre, construit pour le maréchal de Richelieu dans ses jardins (actuellement boulevard des Italiens).

Cela donne envie d'y aller.

C'était charmant, j'y retournerai très bientôt (pour prendre d'autres photos, mon appareil débloque sec)

C'est ici que Louise-Bénédicte de Bourbon-Condé, duchesse du Maine, fondit l'ordre de la Mouche à Miel et trama la conspiration de Cellamare .
Ici aussi qu'en 2008, j'ai pu découvrir l'exposition consacrée à Carmontelle, dont le clou était le prodigieux transparent des Quatre Saisons .

Je fais à nouveau la promenade enchanteresse dans les jardins, merci Lucius !

On ne peut pas nier que le jardin rappelle trop le parc de Versailles!

Merci pour les photos!!!

Voici la médaille des membres de cette célèbre confrérie des mouches à miel, avec la profil de "Ludovise" (Louise)