Portrait de Salomon Le Clercq
Communication La Salle France(Nicolas Senèze, « Salomon Leclercq et Elisabeth de la Trinité sont saints », La Croix, 16 octobre 2016 [https://www.la-croix.com/Religion/Salomon-Leclercq-et-Elisabeth-de-la-Trinite-sont-saints-2016-10-16-1200796658])
Saint Solomon le Clerq (Bienheureux)(1745-1792) Baptisé 'Nicolas', il est le fils d’une riche famille de marchands de vin français.
Ses parents souhaiteraient qu’il prenne leur suite dans les affaires, mais lui se sent appelé à la vie religieuse.
Il entre donc comme novice chez les Frères des Écoles Chrétiennes, en prenant le nom de Solomon.
Une fois ses études terminées, il devient lui-même enseignant dans diverses écoles françaises.
Lorsque survient la Révolution, lui et plusieurs autres prêtres et religieux sont arrêtés et exécutés.
Saint Salomon Leclercqné Guillaume-Nicolas-Louis LeclercqNé le 14 novembre 1745 à Boulogne-sur-Mer
Baptisé le lendemain, 15 novembre 1745 en l'église Saint-Nicolas de cette ville.
(Registre paroissial de l'église Saint-Nicolas de Boulogne-sur-Mer, année 1745, Archives départementales du Pas-de-Calais)
Acte de baptême de Nicolas Leclercq le 15 novembre 1745 en l'église Saint-Nicolas à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais)Massacré le 02 septembre 1792 à Paris
(Clémence Houdaille, « Les martyrs de la Révolution », La Croix, no 40621, 15-16 octobre 2016, p. 16-17 (ISSN 0242-6056))frère des écoles chrétiennes martyr lors des massacres de la Prison des Carmes et reconnu saint par l'Église catholique.
Il est le premier saint de la Révolution française
Ses parents sont commerçants dans la basse ville de Boulogne.
En 1710 Jean Baptiste de La Salle est appelé par l'évêque Pierre de Langle pour venir à Boulogne organiser les premières classes des Frères des Ecoles Chrétiennes.
Connaissant quelques difficultés en 1728 l'école
(L'école fondée en 1710 sera fermée en 1791, et les frères expulsés) demande le soutien de l'échevinage, elle recevra en 1730 un hommage par l'Hôpital Général.
Les Frères vont devenir la nouvelle référence de la ville et en 1744 ouvrent une classe spéciale commerciale pour couronner le cycle d'études, le cursus de Nicolas.
Nicolas, après ses études à La Salle de Boulogne dans la ville basse, devient en 1761 pour peu de temps employé de commerce.
Mais le port de Boulogne connait des difficultés liées à ses activités commerciales
(la France est en guerre depuis 1758), et il change d'activité.
Nicolas part en 1766 pour un séjour de trois mois à Paris, puis il rejoint l'Institut des Frères.
Il entre au noviciat des Frères des Écoles Chrétiennes, situé à Saint-Yon près de Rouen, le 25 mars 1767, et prend le nom de
frère Salomon, et fait sa prise d'habit le jour de l'Ascension, il enseigne à l'école Saint-Godard confiée aux frères à Rouen.
La classe située à la base d'une ancienne tour du château de Philippe Auguste n'a pas de fenêtre et ne reçoit le jour que lorsque la porte reste ouverte.
Le frère Salomon va gravir les échelons, commence son scolasticat à Maréville (Lorraine) le 10 septembre 1770, puis fait sa profession religieuse le 28 mai 1772.
À Maréville,
(Institution des frères entre 1748 et 1790) il devient sous-directeur en mai 1772, directeur en novembre 1773 puis procureur jusqu'en juin 1781; il fait alors son scolasticat supérieur à Saint-Yvon jusqu'en mars 1782 et devient professeur des jeunes frères à la maison-mère à Melun
En 1790, la constitution civile du clergé donne à l'État le contrôle sur l'Église de France.
Les prêtres et les religieux doivent prêter serment de fidélité à la Constitution sous peine d'exil, d'emprisonnement et même de mort.
La plupart des Frères refusent et doivent abandonner leurs écoles et leurs communautés et se cacher, l'institut des frères des écoles chrétiennes n'ayant plus de statut légal.
Né en 1745 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), dans une fratrie de onze enfants, il est le seul à être scolarisé chez les Frères des écoles chrétiennes, une communauté d’éducateurs qui offre un enseignement gratuit grâce à des donateurs. (...)
Élève timide et appliqué, Nicolas a pour objectif de travailler plus tard aux côtés de son père, négociant.
Il s’inscrit à un cours sur le commerce et se rend ensuite à Paris pour se perfectionner lors d’un stage.
Un séjour qui va déstabiliser Nicolas.
« Je ne suis pas fait pour vivre dans le monde; la vue de tous les péchés qui s’y commettent trouble la sérénité de mon âme », confie-t-il dans une lettre. Il prend alors la décision, à 21 ans, d’entrer au noviciat de Saint-Yon (Seine- Maritime) et revêt, quelques mois plus tard, l’habit noir des frères.
Devenu Fr. Salomon, il enchaîne les missions, dans divers établissements, comme enseignant, directeur de noviciat, économe et intendant.
Cet homme efficace et humble, qui ne cherche à « plaire qu’à Dieu seul », comme il l’écrit, est appelé, en 1787, par le supérieur général des Frères des écoles chrétiennes, le Fr. Agathon, à devenir son secrétaire général. (...)
En 1791, il est envoyé à Paris par le Fr. Agathon.
Malgré la période tourmentée, il ne perd pas l’espérance.
Le 15 août 1792, il écrit à sa sœur que « les tribulations que nous éprouvons ici-bas sont passagères, et la récompense que nous espérons sera éternelle »
Le soir-même, des révolutionnaires frappent à sa porte et l’emmènent à l’ancien couvent des Carmes (6e), transformé en prison.
Restant ferme dans ses convictions, il est assassiné, le 02 septembre, aux côtés d’une centaine de prêtres, religieux et laïcs.
Ordre religieux: Frères des écoles chrétiennes
Béatification: 17 octobre 1926 par Pie XI
Canonisation: 16 octobre 2016 par le Pape François
Vénéré par l'Église catholique
Fête: 02 septembre
on y a joint celle des frères, martyrs des pontons de Rochefort, morts deux ou trois ans plus tard
frère des écoles chrétiennes martyr lors des massacres de la Prison des Carmes et reconnu saint par l'Église catholique.
Le 10 mai 2016 est rendu public le décret de la congrégation pour les causes des saints reconnaissant un miracle du à son intercession, ouvrant ainsi la voie à sa canonisation.
Sa canonisation a été célébrée à Rome par le pape François, avec six autres saints, dont Elisabeth de la Trinité, le dimanche 16 octobre 2016.
Église Saint-Joseph-des-Carmes
74, rue de Vaugirard, 6e arr. - M° Rennes
On peut vénérer ces béatifiés dans la crypte ossuaire érigée au XIXe siècle sous la chapelle.
L’escalier du martyre marqué d’une plaque Hic ceciderunt (Ici ils tombèrent) est aujourd’hui inclus dans le jardin du séminaire universitaire de l’Institut catholique.
Notes et références ↑ Nicolas Senèze, « Salomon Leclercq et Elisabeth de la Trinité sont saints », La Croix, 16 octobre 2016 (lire en ligne [archive]).
↑ a, b, c et d Clémence Houdaille, « Les martyrs de la Révolution », La Croix, no 40621, 15-16 octobre 2016, p. 16-17 (ISSN 0242-6056).
↑ Registre paroissial de l'église Saint-Nicolas de Boulogne-sur-Mer, année 1745, Archives départementales du Pas-de-Calais
↑ L'école fondée en 1710 sera fermée en 1791, et les frères expulsés.
↑ près de Laxou en Lorraine
↑ Institution des frères entre 1748 et 1790
↑ Salomon, un martyr de la Révolution canonisé [archive]
↑ « BBx Martyrs (64) des pontons de Rochefort (1794-1795) » [archive], sur L'évangile au quotidien, levangileauquotidien.org (consulté le 18 octobre 2016).
↑ Il s'agit de la guérison miraculeuse d'une petite fille mordue par un serpent venimeux au Venezuela.
↑ (it) « Promulgazione di Decreti della Congregazione delle Cause dei Santi », Official Vatian Network, 10 mai 2016 (lire en ligne [archive]).
↑ Nicolas Senèze, « Salomon Leclercq et Elisabeth de la Trinité, deux saints qui furent "fermes dans la prière" », La Croix, no 40622, 17 octobre 2016, p. 17 (ISSN 0242-6056).
Annexes
Liens externes
« Frère Salomon Leclercq, nouveau saint français », reportage de KTO, visionnable en ligne [archive].
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Bibliographie
Anonyme, Une victime de la Révolution ou vie de Nicolas Leclercq, dit frère Salomon, instituteur congréganiste, Poussielgue frères, Paris, 1887.
Abbé Hyacinthe Chassagnon, Le Frère Salomon mort aux Carmes le 2 septembre 1792. Quelques pages d'histoire sur l'Institut des frères des écoles chrétiennes au XVIIIe siècle, Paris, Procure Générale des Frères, 1905.
Mgr Hyacinthe Chassagnon, Le Bienheureux Salomon, de l'Institut des Frères des Écoles Chrétiennes, Procure Générale des Frères, Paris, 1926.
Georges Rigault, Un disciple de saint Jean-Baptiste de La Salle, le Bienheureux Salomon, martyrisé à Paris (prison des carmes) le 2 septembre 1792, Procure Générale des Frères, Paris, 1926.
Anonyme, Le Bienheureux Frère Salomon (de l'Institut des Frères des Ecoles chrétiennes, mis à mort, en haine de la Foi, le 2 sept. 1792, à la prison des Carmes, à Paris), édition Sobeli, Bruxelles, 1926.
Abbé G.Sepiéter, Quelques gloires de l'Institut des frères des écoles chrétiennes, Procure Générale des Frères - Paris, 1929
Frère Jean Huscenot, La Sainteté par l'école. Sept religieux-éducateurs lasalliens, éditions Guéniot, Langres, 1989.
Marcel Guilhem, Nicolas Le Clercq : Frère Salomon : martyr de la Révolution française (1745-1792), Médiaspaul, 1990.
Nicolas Senèze, « Un nouveau saint français, Salomon Leclercq » [archive], sur la-croix.com, La Croix, 10 mai 2016.
Christophe Carichon, Saint Salomon Le Clercq, Perpignan, Artège, 2016