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 03 septembre 1792: Martyrs de la prison de la Force

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yann sinclair

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MessageSujet: 03 septembre 1792: Martyrs de la prison de la Force   03 septembre 1792: Martyrs de la prison de la Force Icon_minitimeSam 3 Sep - 15:59

03 septembre 1792: Martyrs de la prison de la Force 67923014


Martyrisés le lundi 03 septembre 1792

à la Prison de la Force, à Paris

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Après avoir été présentée devant un tribunal vers 11 heures, Marie Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, est massacrée.
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On lui tranche la tête, on oblige un perruquier de lui friser les cheveux, on maquille son visage, on fait boire à la tête à la santé de la nation...
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On dit que certains ont fait des moustaches de ces toisons intimes.


Sa tête est promenée au bout d'une pique dans Paris, pour être amenée ensuite au Temple puis au Palais Royal où le duc d'Orléans se trouve avec Mme de Buffon, sa maîtresse, et des amis anglais.


En fin de journée, le citoyen Pointel arrive à récupérer la tête de la princesse de Lamballe.

Il la porte, vers 19 heures, à la section des Quinze-vingt.

La tête est inhumée au cimetière des enfants trouvés.

Le corps ne sera pas retrouvé.


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https://lindependantducoeurdeparis.blogspot.com/2016/12/mdcccxiii-sur-les-traces-dun-lieu-ou.html

117
 

Jean-Baptiste Bottex
Prêtre du diocèse de Belley  

né le 26 décembre 1749 à Neuville-sur-Ain, Ain

118
 

Michel François de laGardette
Prêtre Jésuite  
né le 5 septembre 1744 à Billom, Puy-de-Dôme.

119
 

François Hyacinthe LÉ Livec de TrÉsurin

Prêtre Jésuite  
né le 5 mai 1726 à Quimper, Finistère

 Les massacres continuent à Paris: maintenant c'est le tour de la Force (attaquée p...eu après minuit)

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Dans la matinée, Jacques-René Hébert président de l'improvisé tribunal révolutionnaire, assisté par Monneuse, fait comparaître et presque aussitôt exécuter la princesse de Lamballe, qui est la seule femme supprimée dans cette prison.

Le corps de cette amie dévoué de Marie-Antoinette est horriblement mutilé et sa tête sanglante portée sur une pique au Temple pour la montrer à la Reine.

Avant midi le massacre s’arrête définitivement à la prison de l'Abbaye (pù avait commencé la journée précédente)

Sur un nombre approchant les 238 internés, le chiffre des victimes se situe entre 139 et 179

Pendant la matinée, à la prison de Saint-Firmin, 75 ou 76 prisonniers (soit 80%) sont massacrés. Dans le même temps les bagnards du dépôt de la tour Saint-Bernard sont presque tous exécutés.

L'après-midi, les massacreurs se portent à la prison de Bicêtre, où ils organisent la tuérie, sous la protection des sectionnaires.

Au même temps on libère les récluses de la Salpêtrière, femmes de mauvaise vie.

Sous l’inspiration de Marat, qui en était un membre, et contresigné par Danton, le ministre de la Justice, le Comité de Surveillance appelle, par une circulaire, à la généralisation des massacres dans toute la France.


UN ÉPISODE DU MASSACRE A LA FORCE, LE 2-3 SEPTEMBRE 1792.


Joseph-Charles Trouillard, né au château de Monteclair en 1751, curé de Notre-Dame de Sillé-le-Guillaume en 1792, mort en 1828, curé de Beaumont-le-Vicomte et chanoine honoraire. Il refusa le serment schismatique et, ayant vu son mobilier vendu deux fois à l'encan, il fut obligé de quitter sa paroisse au mois de juillet 1792 et partit pour Paris, avec plusieurs prêtres du pays, dans l'intention de passer à l'étranger. Il se trouvait encore dans la capitale le 26 août, jour où fut promulgué le décret de déportation de tous les prêtres fidèles. Trahi par un notaire des environ de Sillé, il fut enfermé dans la prison de la Force.


BIBLIOGRAPHIE : Th. Perrin, Les Martyrs du Maine, t. II, p. 205-213 ; D. Paul Piolin, L'Eglise du Mans durant la Révolution, in-8°, le Mans, 1868, t. II, p. 133 138. Joseph Trouillard resta à Paris jusqu'à la lin de novembre 1792, il revint ensuite dans le Maine et travailla avec zèle dans le pays de Sillé, d'Evron et même de Laval


UN ÉPISODE DU MASSACRE.


En entrant à la Force, M. Trouillard fut obligé de déposer son argent, sa montre, et même les boucles de ses souliers, entre les mains du sieur Lebon, geôlier de cette malheureuse prison, qui contenait tant d'innocents, dont presque tous furent massacrés ou plutôt martyrisés. M. Trouillard fut mis d'abord dans une chambre occupée par des scélérats, qui le tourmentaient sans cesse par les propos les plus injurieux et les plus impies. Pour lui faire de la peine, ils affectaient de commettre en sa présence les plus affreuses indécences. M. Trouillard, dont la vie avait toujours été pure, ne pouvait s'accoutumer à être le témoin de semblables obscénités. Il s'en plaignit au geôlier en lui disant : « Citoyen, je ne sais pas pourquoi on m'a enfermé avec des malfaiteurs emprisonnés pour des vols ou autres délits de justice ; pour moi, je n'ai commis d'autre crime que d'avoir refusé le serment à la Constitution civile du clergé. Vous avez d'autres prisonniers qui se trouvent dans la même position que moi, de grâce, mettez-moi avec eux. » Sa prière fut exaucée. On ôta de sa chambre tous les voleurs qui y étaient, et on les remplaça par dix-huit prêtres, religieux et officiers. 11 vécut en paix avec ses compagnons d'infortune, sans rien savoir de ce qui se passait dans la capitale jusqu'à la fatale journée du 2 septembre. Le geôlier étant venu à la porte de la chambre, M. Trouillard lui dit : « Quel est donc le bruit que l'on entend dans les cours? on massacre les prisonniers, je crois. — Ce sont des scélérats, lui répondit le geôlier. — Et aux prêtres que leur fait-on ? reprit-il. — Aux prêtres, on leur fait cela, » repartit le geôlier. (En même temps il passa sa main par-dessous son menton, pour lui marquer qu'on leur tranchait la tête.) Alors ces malheureux prêtres, religieux et officiers, qu'on avait laissés sans vivres depuis plus de quarante heures avant le massacre, ne songèrent plus qu'à se préparer à la mort. Tous se confessèrent avec la foi la plus vive. Cependant on voyait de jeunes officiers pleurer amèrement et regretter de mourir si jeunes encore. Un vieux religieux, qui méditait dans un

coin de la chambre sur les vérités éternelles, la tête enfoncée dans le col de sa lévite, voyant leur découragement, se leva et s'exprima en ces termes : « Messieurs, leur dit-il, ne manquez pas l'occasion qui se présente de mourir pour la religion et pour le roi, parce que vous la regretteriez peut-être toute votre vie. Souffrez patiemment, et le ciel vous est ouvert. » Ce peu de mots fit une vive sensation sur les jeunes militaires ; ils s'embrassèrent et attendirent en silence le coup de la mort. M. Trouillard, qui regardait le moment du massacre comme un jour de fête pour lui, puisqu'il croyait souffrir le martyre, prit du linge blanc, se fit la barbe et se poudra. Enfin, vers minuit, des geôliers vinrent chercher ces malheureux. On entendit ouvrir les portes, et chacun s'élança pour passer le premier. Le bon religieux prétendait que cela lui appartenait par droit d'ancienneté. M. Trouillard dit que c'était à lui, parce qu'il était entré le premier dans la chambre, et il l'obtint. Les voilà donc tous conduits dans une cour, théâtre du massacre. O Dieu, quel spectacle ! D'un côté, on voyait, à la lueur des flambeaux, des assassins, la rage dans les yeux et le poignard à la main ; de l'autre des victimes tremblantes. Pour s'animer, les bourreaux buvaient de l'eau-de-vie dans un même vase. M. Trouillard, qui n'avait rien pris dans la journée, si ce n'est un peu de l'eau d'un baquet où lui et ses conchambristes s'étaient lavé les mains pendant huit jours, s'approcha de ces scélérats, et leur demanda à boire de cette eau-de-vie. « Quoi ! citoyen, lui dit l'un d'entre eux, tu voudrais boire de l'eau-de-vie avec nous ? Tu n'y penses donc pas ? Crois-moi, n'en bois pas, tu gagnerais la gale. — Eh bien, répondit M. Trouillard, si je la gagne, je ne la gratterai pas longtemps. » En prononçant ces paroles, il montrait du doigt le guichet par lequel on faisait passer les prisonniers pour y recevoir le coup mortel.

Cette réponse, prononcée avec un grand sang-froid, les surprit au point qu'ils ne purent s'empêcher de dire, en jurant un gros mot : « Voilà un bon diable. » Cependant on exécutait les malheureux prisonniers, et bientôt son tour arriva. Il était environ deux heures après minuit. Avant de passer par le guichet dont je viens de parler, chaque patient était obligé de déposer son porte-feuille sur une table et son habit sur une autre. Mais M. Trouillard, voulant récompenser celui qui allait faire de lui un martyr, tira son portefeuille et l'offrit à tous les assassins à la ronde, en disant : « Quel est celui qui doit m'exécuter ? Je veux lui donner mon portefeuille qui vaut encore quelque chose. Toute peine mérite salaire. » A ces mots, pas un n'avança la main pour le recevoir. Tant de fermeté les étonna ; ils reculèrent, stupéfaits de ne plus trouver dans leur coeur leur première férocité et de voir tomber leurs bras accoutumés au massacre. « Il faut le sauver ! » s'écrie un des bourreaux. Alors deux de ces hommes le firent passer par une porte qui ouvrait sur une petite rue, au haut de laquelle on traînait les cadavres des suppliciés qu'on entassait les uns sur les autres. M. Trouillard, lui seul, est affligé de son sort ; il lève les yeux au ciel, comme pour jeter un regard de regret sur la couronne du martyre qui allait bientôt orner son front. Il marche entre ses deux libérateurs, au milieu de deux haies de soldats qui tenaient d'une main une torche allumée, et de l'autre un sabre, pour exterminer quiconque échapperait au massacre ; il marche dans un ruisseau de sang, sur des monceaux de cadavres palpitants encore. Alors son courage, jusqu'ici à toute épreuve, se trouva ébranlé ; pour la première fois, ses jambes chancelèrent et parurent vouloir lui refuser leur service. Un de ces hommes, qui était à moitié ivre, et attaché à la gendarmerie de Paris, l'emmena dans sa chambre, lui offrit un bouillon qu'il accepta volontiers, parce qu'il n'avait rien pris depuis quarante-huit heures, excepté de l'eau du baquet et l'eau-de-vie qu'il avait bue avec ses bourreaux dans la cour du massacre. Après que M. Trouillard eut pris son bouillon, il se coucha à côté du gendarme, qui s'était déjà endormi. Mais il craignait beaucoup de n'en être pas reconnu à son réveil, comme il arrive souvent que des personnes oublient entièrement tout ce qu'elles ont dit ou fait pendant l'ivresse. Le matin tout fut au mieux ; le gendarme lui dit qu'il allait le conduire chez un de ses amis, où il serait en sûreté, parce que lui il avait encore affaire à la prison de la Force. M. Trouillard, lui ayant fait observer qu'il ne pouvait pas sortir dans les rues de Paris avec des cordes à ses souliers, parce qu'on le prendrait pour un échappé des prisons, il lui donna une paire de boucles en cuivre qu'il porta tous les jours jusqu'à sa mort, en mémoire de son, libérateur, dont il n'a jamais su le nom. Le voilà donc conduit chez cet ami en question. On prépara un bon déjeuner pour le fêter, pendant que le gendarme retournait à la Force, pour voir comment allait le commerce, — ce sont ses propres expressions. Le nouvel hôte de M. Trouillard, impatient de ce que le gendarme ne revenait pas, fit mettre tout le monde à table, et à peine avaient-ils commencé à manger qu'on vit entrer ce gendarme, tenant à la main une épaulette d'un officier supérieur. « Connaissiez-vous, leur dit-il, le chevalier Duménil ? voici son épaulette, et voilà mon sabre encore tout sanglant que je lui ai passé au travers du corps. » Et aussitôt il se mit à table. La dame de la maison fut indignée de voir et d'entendre tout cela. « Comment, lui dit-elle, pouvez-vous tenir un tel langage en présence de ce curé auquel vous venez de sauver la vie, et qui, sans doute, ressent une impression extraordinaire, par les dangers qu'il a encourus lui-même? Puisque vous avez commencé à avoir des bontés pour lui, ayez-en dune jusqu'à la fin. » Le gendarme reconnut sa faute, et de lion rugissant il devint un agneau. M. Trouillard lui dit : « Ah ! citoyen, je dois à la sainte Vierge un beau cierge et à vous un beau déjeuner pour le service que vous m'avez rendu. Il dit ensuite à son nouvel hôte qu'il avait déposé son argent, les boucles de ses souliers, une montre en or, entre les mains du sieur Lebon, concierge de la Force, mais qu'il croyait bien que c'était perdu pour lui. — « Comment perdu? Pas du tout, lui répondit-il. Lebon est mon ami, donnez-moi son reçu, et je vous rapporterai tout. » Effectivement tout lui fut rendu, excepté la montre en or. qui lui fut changée avec une d'argent. Il désirait récompenser le gendarme, en lui donnant tout l'argent qu'il possédait ; mais celui-ci ne. voulut pas l'accepter. Cependant il lui fit remettre un présent par la dame de la maison. Vers le 7 ou le 8 septembre, il fut permis à tout Français de voyager en France. Alors M. Trouillard monta dans la diligence pour revenir dans le Maine, où il se mit au service des fidèles.






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