Haro sur la tabatière de Choiseul

Le Louvre met tout en oeuvre pour acquérir une pièce exceptionnelle, oeuvre de deux artistes majeurs, la tabatière du duc de Choiseul.
Ils ont donc lancé une opération "Tous mécènes".

Présentons cet objet.

Le musée du Louvre lance la 13ème édition de sa campagne d’appel au don « Tous Mécènes ! » dans le but d’acquérir un chef-d’œuvre de l’art de la miniature : la précieuse et spectaculaire tabatière du duc de Choiseul, réalisée entre 1770 et 1771. Pour permettre à cet objet remarquable de rejoindre les collections nationales, le Louvre sollicite dès aujourd’hui la générosité de tous afin de réunir au minimum 1,2 millions d’euros avant le 28 février 2023.
Exécutée pour le duc de Choiseul, la tabatière est contemporaine de sa disgrâce brutale et de son exil de la cour. Elle constitue un témoignage unique au monde, par sa précision et sa qualité, de l’intimité et du prestige d’un des plus puissants ministres et d’un grand collectionneur du XVIIIe siècle.
Cette acquisition bénéficie déjà du soutien généreux de la Société des Amis du Louvre à hauteur de 500 000 euros. Le musée continue parallèlement sa recherche de fonds auprès des entreprises et des grands donateurs français et étrangers pour rassembler le montant total de 3,9 millions d’euros nécessaire à cette acquisition.

Tous Mécènes de la très prisée Tabatière Choiseul !

• HISTOIRE D'UN CHEF-D'OEUVRE
  
  La tabatière, dont la monture d’or date de 1770-1771, est le fruit d’une collaboration entre deux artistes, Louis-Nicolas Van Blarenberghe, célèbre miniaturiste et Louis Roucel, « orfèvre privilégié du roi ». Elle est l’un des objets du XVIIIe siècle français les plus célèbres au monde. Elle doit sa réputation à ses miniatures qui représentent des scènes d’intérieur d’une exceptionnelle précision, toutes liées à la personnalité du duc de Choiseul. Conservée en mains privées depuis toujours, la tabatière n’a pas encore livré tous ses secrets.

• UN OBJET EXCEPTIONNEL
  
  Cette tabatière, en ors de couleurs, doublée de plaques de cristal, mesure 8 centimètres de longueur, sur 6 cm de largeur et 2,4 cm de hauteur. Sur ses six faces sont insérées des miniatures à la gouache d’une finesse inouïe.
  Quatre des vues principales représentent différentes pièces de l’hôtel Choiseul, rue de Richelieu : la chambre bleue, la galerie des peintures, la chambre blanche et le cabinet octogone. Les deux autres vues évoquent l’une, le cabinet de travail du ministre à Versailles, l’autre la Grande Galerie du Louvre dans laquelle était rassemblée la collection des plans-reliefs des places fortes françaises. Cette vue de la tabatière est l’unique témoignage du décor de la Grande Galerie dans son état originel, avec les décors conçus par Nicolas Poussin au début des années 1640 mais restés inachevés.
  Différents moments de la vie quotidienne du ministre se déroulent dans ces lieux : on l’y voit s’habiller, recevoir, travailler.
  
  La qualité d’exécution éblouissante des miniatures révèle toutes les facettes de cette personnalité hors du commun que l’on voit évoluer au sein de sa collection de peintures et d’objets d’art. L’incroyable précision des miniatures a permis depuis plus d’un siècle l’identification d’une grande partie des œuvres qui y sont représentées.
  Ainsi, deux tableaux du peintre Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) sont visibles dans la représentation de la chambre sur le couvercle : L’Offrande à l’Amour et le Baiser envoyé, conservé à la collection Wallace à Londres. Sur cette même face est aussi représenté le marbre de Caffieri, L’Innocence. Sur la vue du cabinet du ministre, figure l’un des meubles les plus célèbres du siècle : l’extraordinaire bureau qui fut, après Choiseul, propriété de Talleyrand puis du chancelier autrichien Metternich.

• Le duc de Choiseul
  D’abord ambassadeur de France auprès du Saint-Siège puis à Vienne, le duc de Choiseul (1719-1785) assume à partir de 1758 les plus hautes responsabilités gouvernementales. Il est ministre et secrétaire d’Etat des Affaires étrangères, de la Guerre et de la Marine, jusqu’à sa disgrâce brutale en décembre 1770. Exilé dans son château de Chanteloup, en Touraine, il ne fut autorisé à le quitter qu’après la mort de Louis XV, en 1774. La tabatière date donc d’une période cruciale de la vie de Choiseul.

Pour en savoir plus :
https://presse.louvre.fr/tous-mecenes-de-la-tres-prisee-tabatiere-choiseul/
https://www.lanouvellerepublique.fr/amboise/amboise-le-louvre-veut-acquerir-une-tabatiere-du-duc-de-choiseul
https://www.facebook.com/museedulouvre/
https://www.youtube.com/watch?v=EgmMeHXdGww

Souhaitons bonne chance au Louvre dans ce beau projet.

Croisons les doigts.

Beau projet que nous ne pouvons que soutenir.

Hasard des calendriers, pour le moment en vente, cette magnifique boîte oeuvre de Roucel



Boîte ronde en or (750 ) de deux tons, à décor ciselé d une mosaïque de fleurons quadrillés sur fond sablé, les bords décorés d une frise de fleurettes alternées d oves.
Porte la mention Roucel orfèvre du Roi sur la gorge.
Paris, 1773-1774.

Diamètre : 7,2 cm - Hauteur : 2,7 cm
Poids : 127,5 g

Louis Roucel travailla chez Jean Ducrolay, il fut reçu comme Maître en 1763 et devint orfèvre du roi Louis XV. Il fournit de 1763 à 1776 des bijoux et boîtes en or pour les Menus Plaisirs du Roi, dont des joyaux livrés à l occasion du mariage du Dauphin et
de Marie-Antoinette en 1770.

Il faut s'attendre à un achat à hauteur de 4000 chez https://fraysse.net/

Objectif atteint pour cette campagne et donc, la tabatière rejoint les collections du Louvre.
https://www.tousmecenes.fr/fr/