Fidelio dans les prisons de l'Espagne du XVIIIe

Fidelio, femme héroïque

LIÈGE - Opéra en deux actes du début du XIXe siècle,
Fidelio est l’unique opéra de Beethoven.


©croisier

Espagne, fin du XVIIIe siècle. Dans une prison de Séville, Florestan a été jeté par le gouverneur Don Pizarro, dont il avait dénoncé les agissements illégaux. Leonore, épouse de Florestan, est déterminée à sauver son mari. Déguisée en garçon, sous le nom de Fidelio, elle s’introduit auprès du geôlier Rocco, gagne sa confiance et libère son amour Florestan, aidée par l’arrivée providentielle du ministre venu mettre fin à l’arbitraire tyrannique de Don Pizarro.

L’unique opéra de Beethoven

Fidelio est l’un des rares exemples dans l’histoire de l’opéra, où la femme n’est ni une victime soumise ni l’instrument perfide de la fatalité. L’héroïne, Leonore, qui utilise le subterfuge à des fins positives et encourt des risques majeurs, est un caractère d’une force exceptionnelle, incarnation victorieuse de tous les idéaux du compositeur.

Commande du baron von Braun, propriétaire du Theater an der Wien, Fidelio est l’unique opéra écrit par Beethoven. L’œuvre fut réécrite à deux reprises par Beethoven… En 1805, le public composé d’officiers français n’a rien compris au spectacle qui, de plus, fut desservi par un mauvais orchestre. L’année suivante, adapté, l’opéra ne connaîtra guère plus de succès. Ce ne sera qu’en 1814, avec une nouvelle ouverture et un esprit plus révolutionnaire, qu’il ravira enfin le public.

Sa dernière représentation à l’Opéra de Liège remonte à 1996. Cette nouvelle coproduction (entre Liège et Turin) est mise en scène par Mario Martone, sous la direction musicale de Paolo Arrivabeni.

Les 2, 4, 6, 8, 11 à l’Opéra royal de Wallonie, à Liège. 04/221 47 22 - www.operaliege.be
http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20140131_00425872