Retour, présentation, dignité de vice-amiral de la mer des Indes, entrées de la chambre et chevalier du Saint-Esprit pour le bailli de Suffren
retour, présentation, dignité de vice-amiral de la mer d'Inde et entrées de la chambre
Le bailli de Suffren, héros de l’Inde, mandé à Versailles par Louis XVI, s’est d’abord rendu, à 14h30, chez le maréchal de Castries, secrétaire d’état à la Marine. A la vue bailli de Suffren, étant à table, le maréchal de Castries quitte son dîner pour l’embrasser.
Ensuite, il le conduit sur le champ dans les petits appartements, où Louis XVI et Marie Antoinette dînent avec Monsieur, Mgr le comte d’Artois et Madame. Dès que le premier gentilhomme de la chambre l’a annoncé, ils quittent tous leurs sièges pour aller à la rencontre du bailli de Suffren. Louis XVI, l’ayant pris par la main, le présente à Marie Antoinette. Monsieur et Mgr le comte d’Artois l’embrassent. Louis XVI lui annonce qu’il est fait cordon bleu.
Après cette entrevue, Marie Antoinette retourne dans son appartement où le bailli de Suffren lui est présenté une seconde fois et officiellement par le maréchal de Castries. Elle lui dit les choses les plus affectueuses et les plus obligeantes. Pendant ce temps, la duchesse de Polignac, Gouvernante des Enfants de France, amène Mgr le Dauphin et Madame Royale. Marie Antoinette présente elle-même, le bailli de Suffren, à ses enfants.
Une réception aussi flatteuse l’attendait chez Monsieur où ce dernier embrasse le bailli de Suffren et le presse contre son sein.
Mme la comtesse d’Artois, qui ne recevait personne ce jour-là, veut que le bailli de Suffren lui soit présenté. C’est la seule personne qui entra chez elle.
Puis, le bailli de Suffren, se présente chez Mgr le duc d’Angoulême qui est à son travail. Il se lève et s’avance vers le bailli pour le complimenter : « Je lisais dans ce moment l’histoire des hommes illustres ; je quitte mon livre avec plaisir puisque j’en vois un »
Se retirant avec le bailli de Suffren, le maréchal de Castries lui dit que le Roi crée pour lui, seulement, la dignité de vice amiral de l’Inde. Le premier gentilhomme de la chambre lui dit que le Roi lui accorde aussi les entrées de la chambre.
Pendant son retour dans l’appartement du maréchal de Castries à l’aile des ministres où on va lui donné à dîner, la cour du château retentit des battements de mains.