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 Grandeur et décadence du XVIIIe siècle français

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pimprenelle

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MessageSujet: Grandeur et décadence du XVIIIe siècle français   Grandeur et décadence du XVIIIe siècle français Icon_minitimeVen 21 Fév - 18:56

MARCHÉ DE L'ART - Grandeur et décadence du XVIIIe siècle français

Par Judith Benhamou-Huet | 21/02 | 06:00

Sur fond de grandes expositions, le marché du mobilier du XVIII e  siècle français se remet en question.

Aujourd'hui l'image du XVIIIe siècle français dans les arts décoratifs est ambivalente.
D'un côté, il y a les musées qui célèbrent comme jamais le grand genre des rois Louis. La semaine dernière était inaugurée au musée des Arts décoratifs une exposition consacrée à un des trésors du raffinement dans les intérieurs français : le vernis Martin. Une laque qui imitait avec brio sur les meubles, les boiseries ou petits objets précieux celle de la Chine ou du Japon. En juin, au musée du Louvre, devraient rouvrir les salles consacrées au XVIIIe siècle : l'un des plus grands départements au monde dans le genre. Enfin, en octobre, le château de Versailles proposera une exposition très attendue sur le sujet des arts décoratifs français du XVIIIe siècle.


Grandeur et décadence du XVIIIe siècle français 65203110
Les meubles du XVIIIe siècle comme cette commode laquée, avec leurs formes sinueuses, leurs ornements
sophistiqués, rappellent la splendeur des rois de France. - Photo Claude Germain/Image Art


Raréfaction de la clientèle
Mais, d'un autre côté, il y a le marché de l'art consacré au même domaine, moins flamboyant. Dans les années 1980 et 1990, le mobilier Louis XIV, Louis XV et Louis XVI avait les faveurs de toute la planète. De nombreuses riches Américaines, en compagnie de leurs décorateurs, mais aussi les businessmen français ne juraient que par ces meubles en placage précieux, ornés de bronzes sophistiqués, animés de formes sinueuses, qui rappelaient la splendeur des rois de notre pays. Paris était l'épicentre de ce négoce et on y venait tout spécialement faire son shopping de luxe. Tous les deux ans, la Biennale des antiquaires était la démonstration de force de ce faste.
Les temps et les goûts ont changé. Les meubles qui attirent désormais sont ceux qui se marient le mieux avec l'art contemporain ou moderne. Le design, avec ses formes épurées, ses matériaux inspirés du monde industriel, a toutes les faveurs. Dans le même temps, certains des grands noms du mobilier XVIIIe ont disparu ou sont moins actifs. Des clients fortunés décèdent comme, au début du mois de février, le Monégasque Michel Pastor, fameux développeur immobilier de la principauté.
Parmi les grands marchands, Maurice Segoura, qui tenait galerie dans un prestigieux hôtel particulier du 8e arrondissement, a disparu en juin 2013. Un de ses confrères, Jean-Marie Rossi, installé place Beauvau, aujourd'hui âgé de quatre-vingt-trois ans, remarque : «  Nous sommes dans une période d'aphasie. On assiste à une grande raréfaction de la clientèle. J'envisage donc mes activités à mon rythme. Mais nous savons que la vie et la cote des objets suivent un flux sinusoïdal. Je prédis un retour au XVIIIe. »
Enfin, on apprenait récemment qu'un autre des grands antiquaires parisiens déménageait. La galerie Didier Aaron, menée par Hervé Aaron, transfère à partir d'avril prochain ses activités d'un hôtel particulier situé rue du Faubourg-Saint-Honoré à une galerie de taille plus modeste au 152, boulevard Haussmann près du musée Jacquemart-André.

Retour des grands décorateurs américains
Bill GB. Pallot est à la tête de l'activité mobilier de la galerie. Il explique : « Nous réorientons sensiblement nos activités. Aujourd'hui, la stratégie de la galerie Aaron suit la demande du marché. Nous préférons présenter un fauteuil exceptionnel à 500.000 euros plutôt que dix fauteuils plus classiques à 5.000 euros. Ce qui se vend aujourd'hui, c'est les pièces hors du commun marquées par des provenances de grand prestige telles que Marie-Antoinette ou des grandes signatures comme BVRB. On note aussi un engouement pour la seconde moitié du XIXe siècle avec du mobilier précieux fabriqué par exemple pour l'Exposition universelle. » Bill GB. Pallot souligne la baisse vertigineuse des tarifs du mobilier du XVIIIe siècle usuel avec, par exemple, des tables Louis XV passées en dix ans de 150.000 à 15.000 euros.
A contrario, il souligne aussi l'arrivée d'une nouvelle clientèle qui donne de l'espoir au marché : « Nous avons récemment vendu à un Chinois de Singapour une commode des années 1750 estampillée Dubois pour environ 800.000 euros. » Chez Christie's, l'expert Simon de Monicault se veut lui aussi optimiste : « Dans les dîners en ville, on dit que le style XVIIIe est terminé, mais, depuis trois saisons, on observe un retour des grands décorateurs américains en quête d'objets spectaculaires. C'est l'aspect décoratif qui l'emporte dans la décision d'achat. » Il donne l'exemple d'une table à thé d'époque Louis XVI, dont le centre est animé par un mécanisme qui permet de le transformer en plateau mobile. Estimée 50.000 euros, elle a été vendue pour 127.500 euros en novembre dernier. A suivre…
Judith Benhamou-Huet

http://patrimoine.lesechos.fr/patrimoine/art-collection/marche-art/0203325177943-grandeur-et-decadence-du-xviiie-siecle-francais-652031.php

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