Monbron, libertin voyageur XVIIIe

Louis-Charles Fougeret de Monbron, libertin voyageur

Par Jérôme Dupuis, publié le 06/03/2014 à 09:04
Dans ce délicieux récit de voyage, Monbron a la liberté de ton de celui qui est revenu de tout, préférant la vie à la morale, le voyage à l'ennui.


Les éditions Payot & Rivages ont fait remonter de l'anonymat du XVIIIe siècle Louis-Charles Fougeret de Monbron (1706-1760).
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Le "second rayon" a parfois du bon et l'on ne saurait trop féliciter les éditions Payot & Rivages de faire remonter de l'anonymat du XVIIIe siècle Louis-Charles Fougeret de Monbron (1706-1760), joyeux libertin, auteur d'un bref et délicieux récit, Le Cosmopolite ou le citoyen du monde, que Cécile Guilbert qualifie à juste titre dans sa préface de "trésor d'excentricité frondeuse, de bijou d'ironie lapidaire". Monbron nous y conte sans fard ses aventures à Londres, à Rome ou à Constantinople, ne cachant jamais tout le mal que lui inspire la religion (pape et imams mis dans le même sac), même si notre Casanova n'hésite pas à entreprendre une nonne dans un carrosse ("J'aventurai une main sous la robe de cette aimable enfant et...").
Célébré par Byron, qualifié par Diderot de "tigre à deux pieds", Monbron a la liberté de ton de celui qui est revenu de tout, préférant la vie à la morale, le voyage à l'ennui. Son petit livre est une revigorante leçon d'anti-conformisme.
Le Cosmopolite ou le citoyen du monde, par Louis-Charles Fougeret de Monbron, Payot-Rivages poche, 128p., 6,10€
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/livre/louis-charles-fougeret-de-monbron-libertin-voyageur_1497769.html#pfHOsZBU6zUEEoRq.99

Un petit livre qui plairait peut-être à notre reine puisque, dans sa cellule, elle s'évadait en lisant des récits de voyages...