Décès de François de Bourbon-Vendôme, duc de Beaufort sur l'ile de Candie
Maison de Bourbon-Vendôme
2e duc de Beaufort
dit « le Roi des Halles » (1665)
Prince du sang
Né le 16 janvier 1616
Mort au combat le 25 juin 1669 à l'âge de 53 ans au siège de Candie
Le corps n'a jamais été retrouvé
gentilhomme et militaire français du XVIIe siècle
Grand-maître de la navigation
fils de César de Bourbon-Vendôme et de Françoise de Lorraine, est un petit-fils de Henri IV
Il est le cousin germain du roi Louis XIV
Il entre très jeune dans l'armée puisqu'il participe à l'expédition de Savoie dès 1628, alors qu'il n'était âgé que de douze ans.
Il se distingue aux sièges de Corbie, d'Hesdin et d'Arras.
Suivant l'exemple de son père, il conspire contre le cardinal de Richelieu et doit s'exiler un temps en Angleterre.
En 1643, il est le chef d'une des principales actions contre Jules Mazarin, la « cabale des Importants »
Anne d'Autriche le fait arrêter et incarcérer au château de Vincennes, dont il s'évade en 1648.
Il se cache d'abord au château de Chenonceaux puis dans le Vendômois.
Il joue un rôle important pendant la Fronde en 1649.
Les Parisiens le surnomment durant la Fronde le « Roi des Halles »
En 1652, ayant un désaccord avec son jeune beau-frère le duc Charles Amédée de Savoie-Nemours, il se bat en duel au marché aux chevaux et le tue.
S'étant soumis, il se réconcilie avec la Couronne en 1653, et est chargé de plusieurs expéditions importantes.
Nommé à la charge de grand maître, chef et surintendant général de la navigation, il commande en 1662 la flotte française et affronte les Turcs en Méditerranée.
Il est écrasé à Jijel par les Barbaresques lors de l'expédition de Djidjelli.
En 1665, il bat au large de Cherchell par deux fois les Algériens sur mer.
En 1669, il conduit une importante expédition de secours aux Vénitiens contre les Turcs, et dirige les troupes françaises défendant Candie contre les troupes ottomanes
Il est tué durant un assaut le 25 juin 1669.
Son corps n'étant pas découvert sur le champ de bataille, cette disparition donne lieu aux XVIIe et XVIIIe siècles à un certain nombre de légendes, Beaufort étant réputé prisonnier du sultan Mehmed IV ou identifié au masque de fer
Réputation
Il est généralement décrit comme un courtisan dénué de réelles capacités militaires.
« Facilité brillante pour le galimatias, éloquence grotesque, un torrent de non-sens. Il ne lui manquait rien pour charmer une sotte»
Il alliait « un courage et une témérité extraordinaires » à « la plus grande sottise »
Il reste célibataire et meurt sans postérité