Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 05 mai 1789: SEANCE D’OUVERTURE DES ETATS GENERAUX

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yann sinclair

yann sinclair


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MessageSujet: 05 mai 1789: SEANCE D’OUVERTURE DES ETATS GENERAUX   05 mai 1789: SEANCE D’OUVERTURE DES ETATS GENERAUX Icon_minitimeDim 5 Mai - 9:21

Mardi 05 mai 1789 
SEANCE D’OUVERTURE DES ETATS GENERAUX
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Les députés des trois ordres se rendent à la salle des Etats, dès 8 heures. Ils patientent dans l’un des deux salles voisines destinées aux délibérations particulières du Clergé et de la Noblesse. Le marquis de Dreux-Brézé, Grand Maître des Cérémonies, et deux maîtres des Cérémonies commencent à placer les députés, dès 9 heures.
Chaque bailliage est appelé selon son rang, et placé dans la grande salle, où déjà trois mille personnes occupent les galeries et les bas côtés. Chaque députation est conduite à sa place par l’un des officiers des Cérémonies.
La députation la plus applaudie, à son entrée, est celle du Dauphiné. Celle de Crépy en Valois, appelée à son tour, fait applaudir le duc d’Orléans, avec autant d’unanimité qu’il l’avait été la veille. Les bons fermiers bas bretons sont encore distingués. Lorsque ce fut le tour de la viguerie d’Aix, à cet appel, ceux qui ne connaissaient pas le comte de Mirabeau, se lèvent pour le voir.
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Cet appel, assez ennuyeux pour le plus grand nombre des spectateurs, dure jusqu’à midi. Alors on voit arriver le Roi.

Les ministres, sauf M. Necker, avaient précédé la Cour en arrivant vers 11 heures. M. Necker, en arrivant dans la salle à 9h30, a été reçu avec les transports les plus vifs. Les conseillers d’état, les gouverneurs et lieutenants généraux des provinces prennent aussi leurs places.
Après avoir entendu la messe dans la chapelle du château, Louis XVI se rend dans la salle préparée pour cette cérémonie. Sa voiture est entourée, devant et derrière, de détachements des gardes du corps du Roi et du vol du cabinet, commandé par le chevalier de Forget.
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Monsieur, M. le comte d’Artois, Mgr le duc d’Angoulême, Mgr le duc de Berry et le duc de Chartres accompagnent le Roi dans sa voiture.

Ne pouvant prendre place avec le Roi, le prince de Condé, le duc de Bourbon, le duc d’Enghein et le prince de Conti se sont rendus, à l’avance, à la salle des Menus Plaisirs où doit se dérouler la cérémonie.

Le cortège de la voiture du Roi se compose de plusieurs voitures composées d’officiers du Roi, de la Famille Royale, des princes et des princesses du sang. Celle précédant la voiture du Roi comprend les Grands Officiers, dans laquelle se trouve le prince de Vaudémont, Grand Ecuyer en survivance ; le duc de Fronsac, premier gentilhomme de la chambre en survivance ; le duc d’Ayen, capitaine des gardes du corps et le marquis de Chauvelin, maître de la garde robe du Roi.
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Marie Antoinette se rend, de son côté et peu après le Roi, à la salle où doit se dérouler la cérémonie. Sa voiture est précédée et suivie d’un détachement des gardes du corps du Roi. Elle est accompagnée, dans sa voiture, de Madame, de Mme Elisabeth, de Mesdames Adélaïde et Victoire, et de la princesse de Chimay, sa dame d’honneur.
Chacune dans leurs voitures, la duchesse d’Orléans, la duchesse de Bourbon, la princesse de Conti et la princesse de Lamballe se sont rendues à la salle des Menus Plaisirs. Elles prennent place dans les tribunes qui leur sont destinées.

Les dames du palais de la Reine et les principaux officiers des princes et princesses prennent place dans les tribunes qui leur sont attribuées.

Précédé par des princes, suivis par les Grands Officiers de la Couronne, Louis XVI entre dans la salle où toute l’assemblée se lève à son entrée. Ensuite, Marie Antoinette, accompagnée de sa dame d’honneur et suivie des princesses de la Famille Royale, entre à son tour dans la salle. A ces entrées retentissent des applaudissements et des acclamations provenant de l’assemblée. Le Roi rejoint son Trône où il reste debout pendant quelques instants afin de permettre à la Cour de prendre place. Marie Antoinette prend place sur un grand fauteuil à sa gauche. Les princes et les princesses forment un demi-cercle sur l’estrade. Les dames de la Cour occupent, en grande parure, les galeries de la salle du côté de l’estrade.

Puis, le Roi s’assoit, se couvre, les trois ordres en font de même, et prononce un discours qui existe dans tous les cœurs l’émotion le plus vive. Il est interrompu à plusieurs reprises par des témoignages de l’amour et de la reconnaissance:

"Messieurs, ce jour que mon cœur attendait depuis longtemps est enfin arrivé, et je me vois entouré des représentants de la nation à laquelle je me fais gloire de commander.

Un long intervalle s’était écoulé depuis les dernières tenues des Etats Généraux, et quoique la convocation des ces assemblées parût être tomber en désuétude, je n’ai pas balancé à rétablir un usage dont le royaume peut tirer une nouvelle force, et qui peut ouvrir à la nation une nouvelle source de bonheur.

La dette de l’Etat, déjà immense à mon avènement au trône, s’est encore accrue sous mon règne, une guerre dispendieuse mais honorable en a été la cause ; l’augmentation des impôts en a été la suite nécessaire, et a rendu plus sensible leur inégale répartition.

Une inquiétude générale, un désir exagéré d’innovations se sont emparés des esprits et finiraient par égarer totalement les opinions, si on se hâtait de les fixer par une réunion d’avis sages et modérés.

C’est dans cette confiance, Messieurs, que je vous ai rassemblés, et je vois avec sensibilité qu’elle a déjà été justifiée par les dispositions que les deux premiers ordres ont montrées à renoncer à leurs privilèges pécuniaires. L’espérance que j’ai conçue de voir tous les ordres, réunis de sentiments, concourir avec moi au bien général de l’Etat ne sera point trompée.

J’ai déjà ordonné dans les dépenses des retranchements considérables. Vous me présenterez encore à cet égard des idées que je recevrai avec empressement ; mais malgré la ressource que peut offrir l’économie la plus sévère, je crains, Messieurs, de ne pouvoir soulager mes sujets aussi promptement que je le désirerais. Je ferai mettre sous vos yeux la situation exacte des finances, et quand vous l’aurez examinée, je suis assuré d’avance que vous me proposerez les moyens les plus efficaces pour y établir un ordre permanent, et affermir le crédit public. Ce grand et salutaire ouvrage, qui assurera le bonheur du royaume au-dedans et sa considération au-dehors, vous occupera essentiellement.

Les esprits sont dans l’agitation ; mais une Assemblée des représentants de la nation n’écoutera sans doute que les conseils de la sagesse et de la prudence. Vous aurez jugé vous-mêmes, Messieurs, qu’on s’en est écarté dans plusieurs occasions récentes ; mais l’esprit dominant de vos délibérations répondra aux sentiments d’une nation généreuse, et donc l’amour pour ses rois a toujours fait le caractère distinctif ; j’éloignerai tout autre souvenir.
Je connais l’autorité et la puissance d’un roi juste au milieu d’un peuple fidèle et attaché de tout temps aux principes de la monarchie : ils ont fait la gloire et l’éclat de la France; je dois en être le soutien et je le serai constamment.

Mais tout ce qu’on peut attendre du plus tendre intérêt au bonheur public, tout ce qu’on peut demander à un souverain, le premier ami de ses peuples, vous pouvez, vous devez l’espérer de mes sentiments.
Puisse, Messieurs, un heureux accord régner dans cette Assemblée, et cette époque devenir à jamais mémorable pour que le bonheur et la prospérité du royaume § c’est le souhait de mon cœur, c’est le plus ardent de mes vœux, c’est enfin le prix que j’attends de la droiture de mes intentions et de mon amour pour mes peuples.
Mon garde des Sceaux va vous expliquer plus amplement mes intentions, et j’ai ordonné au directeur général des finances de vous en exposer l’état."

Après, le Garde des Sceaux de France prend, par ordre et au nom du Roi, à son tour la parole. Puis, le directeur général des Finances, par ordre du Roi, parle ensuite pendant un quart d’heure. Sa voix s’affaiblissant, M. Necker charge, de lire la suite de son discours, M. Broussonet, secrétaire de la société royale d’agriculture de Paris, qui a une voix plus forte pour être entendue.

C’est ce discours qui clôt cette auguste et mémorable cérémonie.

Louis XVI sort de la salle au bruit des mêmes applaudissements et des mêmes acclamations qui se sont fait entendre à son arrivée. La Reine partage aussi ces hommages.

Au milieu du parquet, le roi d’armes et quatre hérauts revêtus de leurs cottes d’armes se sont tenus debout durant toute la cérémonie.

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Aglae

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MessageSujet: Re: 05 mai 1789: SEANCE D’OUVERTURE DES ETATS GENERAUX   05 mai 1789: SEANCE D’OUVERTURE DES ETATS GENERAUX Icon_minitimeDim 5 Mai - 10:07

TOUT EST DIT : c'est le début de la fin.....

Aurait-on pu arrêter encore la révolution ???
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