Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
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 20 juin 1792

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yann sinclair

yann sinclair


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MessageSujet: 20 juin 1792   20 juin 1792 Icon_minitimeJeu 20 Juin - 20:23

20 juin 1792 Gqir8k10
De grand matin, on apprend que les faubourgs Saint-Marceau et Saint-Antoine se réunissent avec les marseillais pour venir au château. Sur cette nouvelle, o renforce la garde et le bataillon des Filles Saint-Thomas, resté fidèle au Roi, s’y rend.

Tous   les militaires armés de leurs épées affluent.

Le marquis de Romainvillier, chef de division de la garde nationale, qui commandait, pour le mois de juin, la garde nationale, homme faible et craignant toujours de se compromettre, reste immobile, et la garde nationale, qui ne recevra aucun ordre, ne s’opposera à rien.

Cela   ne sera pas le cas de M. André Aclcoque, chef de la 2ème légion de la garde nationale, qui restera toujours auprès du Roi.
20 juin 1792 Gqir8k11
A cause des   intelligences entre des factieux avec des gens du château, toutes les grilles ouvertes et ne pouvaient se fermer et permettre l’arrivée des marseillais.

Louis XVI convoque le Conseil et dit à M. Lajard, le ministre de la guerre, de faire les dispositions militaires nécessaires de défense, mais de n’agir qu’à la dernière extrémité.

De son côté, M.   Aclocque tâche de rassurer le Roi et à la Famille Royale.

La garde, qui est dans la Cour, sous la pression de la foule est repoussée sous la pression de celle-ci. La foule courre jusqu’au grand escalier pour entrer dans le château.

Les suisses et les gardes nationaux, placés sous le péristyle, incapables de résister à cette masse, montent dans les appartements pour s’y barricader. Ils sont suivis de près par les marseillais.

Louis XVI observe, tout froidement, tantôt de la fenêtre de M. de Septeuil donnant sur le jardin, tantôt de la Chambre du Conseil donnant sur la cour. Il avait, sur la demande des chefs de garde, renvoyé, deux heures avant tout ce qu’i n’était pas indispensable à son service.
20 juin 1792 Gqisbf10
Louis XVI et la Famille Royale se regroupent dans la salle

Le   peuple envahit le château des Tuileries;à ce moment-là, le Roi et la Famille Royale sont dans la chambre du Lit, entourés de quelques serviteurs fidèles: M. Alcoque, commandent de bataillon de la garde nationale, du   maréchal de Mouchy, le maréchal de Beauvau, le maréchal de Mailly, du comte d’Hervilly, du marquis de Tourzel, de M. de Septeuil, premier valet de chambre de quartier, de M. d’Aubier, gentilhomme ordinaire, de M. Joly, le   comte de Montmorin, ancien ministre, le duc de Choiseul, le comte d’Haussonville, le vicomte de Saint-Priest, le marquis de Champcenetz, le baron de Wittinhott, le comte de Paroy, le chevalier du Pujet
20 juin 1792 Gqisjb10
On avait bien fermé la porte à deux verrous, et on savait que la pièce antérieure pleine de troupes. Cela était rassurant, mais on ne savait pas ce qu’il se passait dans le grand escalier.

Louis XVI sort de la Chambre du Lit, précédé de M. de Saint-Gentil, premier valet de garde-robe, et suivi par M. de Septeuil, premier valet de chambre et trésorier de la Liste Civile. Il est entouré, dans l’Oeil de Bœuf par: M. Aclocque, commandant; M. d’Aubier, gentilhomme ordinaire; M. Carot, garde national; M. Guinguerlot, officier des chasseurs, M. Vinfrais, officier d’infanterie et par M. de Bougainville. Tous ont mis l’épée à la main pour fondre sur le premier rang des assaillants. Louis XVI, par deux fois, leur ordonne de remettre l’épée au fourreau. Ils ont obéi. Les sans-culottes, étant entrés dans la salle des suisses, ils forcent la porte   de l’œil de Bœuf à coups de crosses et baïonnettes. L’une d’elle passe le panneau de la porte. Alors, Louis XVI dit à l’huissier « Ouvrez, je ne veux pas qu’ils entrent en forçant la porte » Face à l’hésitation de l’huissier, il lui ordonne « Ouvrez, je le veux et vous   l’ordonne. » L’huissier s’exécute.

Lorsque la foule entre dans la pièce, M. Aclcoque le fait placer dans une embrassure de fenêtre, et se place devant lui, ainsi que le maréchal de Mouchy.
Mme Elisabeth, qui avait suivi son frère, se place dans l’embrasure qui précède celle où se trouve du Roi. La foule la prend pour la Reine. Elle enjoint de   l’en dissuade la foule pour sauver la Reine.

Dans cet instant, de l’intérieur, les ministres accourent.

Le garde national dont le Roi a saisi la main pour la poser sur son cœur, et le convaincre qu’il était sans émotion, s’appelle Jean-Michel Gosse, négociant. C’est un grenadier volontaire du bataillon de Saint-Opportune.
Le maréchal de Mouchy est auprès de Louis XVI. Attachant à sa boutonnière de son habit une canne que son âge lui rendait nécessaire, il repousse, malgré son âge, plusieurs fois les émeutiers dont la violence pouvait faire craindre pour les jours du Roi.

Le comte de Quitry, oncle de Mme de Lage de Volude, ci-devant dame de la princesse de Lamballe et émigrée, se trouve dans la même pièce que Louis XVI.

M. Lajard, ministre de la guerre, voyant le danger encouru par le Roi, descend dans la cour et appelle 20 grenadiers pour venir faire rempart de leurs corps. Ils empruntent l’escalier du Roi mais celui-ci se trouvent   obstrué; ils arrivent donc par un autre côté dans la pièce où se trouve le Roi, font une haie avec les autres défenseurs depuis l’embrassure où se trouve Mme Elisabeth à celle du Roi.

En allant dans la chambre du Lit, Louis XVI avait demandé à ce que l’on éloigne la Reine et ses enfants pour les protéger. On entraine la Reine dans l’appartement de son fils, puis on passe dans celui de Madame Royale. Elle revient sur ses pas dans l’appartement de son fils pour aller dans la chambre du Roi et enfin dans la salle du Conseil. Marie Antoinette voulant rejoindre le Roi, la princesse de Lamballe lui dit, gentiment: « votre place est auprès de vos enfants. » Dans la salle du Conseil, elle s’assoit devant la table où s’assoient ordinairement le Roi et les ministres; le prince royal est à sa droite, Madame Royale à sa gauche. Ils sont entourés du bataillon des filles Saint-Thomas.

Derrière   la Reine sont la princesse de Lamballe, la marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France, la princesse de Tarente, la baronne de Mackau, la marquise de La Roche-Aymon, la duchesse de Maillé, la comtesse de Ginestous, duchesse de Duras, duchesse de Luynes.

Marie   Antoinette avait ordonné à M. Hue, valet de chambre de son fils, de le conduire par le petit escalier chez Mme de Mackau, qui demeurait dans les mansardes, et dit au comte du Pujet et au comte de Paroy de l’accompagner. M. Hue croit prudent de faire passer le comte de Paroy devant pour prévenir les obstacles et prier Mme de Mackau d’avertir s’il y avait le moindre danger. Le comte de Paroy part vite et trouve Mme de Mackau avec le comte de Vanoise. Elle lui dit avoir une bonne cachette pour le prince royal. Après avoir attendu un bon quart d’heure, ne voyant pas arriver M. Hue et le prince royal, le comte de Paroy sort pour rejoindre le Roi, mais le bruit confus qu’il entend au bas de l’escalier prouve que celui-ci n’est plus libre. Il s’en retourne chez Mme de Mackau. Après avoir entendu deux heures, et que le bruit diminua, il sort et apprend que le Roi et la Famille Royale se  portaient bien, et que la foule sortait pour partir par la porte donnant sur le jardin et l’autre partie par un escalier donnant sur le corridor. Après   avoir apporté ses nouvelles à Mme de Mackau, le comte de Paroy repart vers la   salle du Conseil où se trouve Marie Antoinette et ses enfants barricadés   derrière la table du conseil.
Dans   la salle du conseil, le comte du Pujet l’aborde et lui raconte qu’au moment de monter le prince royal, Marie Antoinette l’avait rappelé ainsi que M. Hue, car elle venait d’apprendre que l’on avait forcé la salle d’à côté.
Les appartements du Roi, du prince royal et de Madame Royale ont été endommagés par la foule.
Vers 20 heures, une fois le château évacué et les visites du maire de Paris et de députés faites, Louis XVI et la Famille Royale rentrent dans leur intérieur.

Toutes les troupes étaient parties, même la garde de service depuis la veille. Celle-ci était restée toute la nuit sur le pied, et au milieu du désordre, on avait oublié   de la relever et de la remplacer par la garde montante : il n’y avait   plus une seule sentinelle au château.

Vers 21 heures, chez la marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France, dans son appartement au rez de chaussée, donnant sur la cour, ce sont rassemblés: le comte de Paroy, le duc de Choiseul, le comte de   Montmorin, le marquis de Brézé et le marquis de Tourzel.

Le   duc de Choiseul, le comte de Montmorin et le marquis de Brézé projetèrent d’aller faire des reconnaissances dans divers faubourgs et de venir rendre compte.

Le   marquis de Tourzel dit qu’il resterait ici pour faire prévenir la Reine par sa mère de ce qui surviendrait de nouveau.
Le   comte de Paroy se proposa pour aller monter la garde, cette nuit, à la porte du Roi, et de convenir avec M. Septeuil, le premier valet de chambre du Roi, de service, couchant dans la chambre de Louis XVI, comme c’est l’usage, d’un moyen de communication.

M.   de Septeuil fit passer sous la porte un ruban qui serait attaché à son bras, et que le comte de Paroy n’aurait qu’à tirer pour l’avertir. Le comte de Paroy lui demande une arme quelconque. M. de Septeuil lui apporte un très   beau sabre turc, dont avait fait présent à Louis XVI; il fait mettre aussi deux bougies allumées sur une table avec deux bouteilles de vin de   Bordeaux et d’Espagne, un pâté et du pain, avec des fruits et de l’eau.
Vers   minuit, le duc de Choiseul vient prévenir la marquise de Tourzel que tout était tranquille dans Paris; elle fait prévenir le comte de Paroy.

Le   comte de Montmorin vient, de son côté, voir le comte de Paroy pour lui dire la même chose. Il lui propose d’entamer le pâté et de boire un verre de vin en causant des événements.

Le capitaine Bonaparte assiste à l’émeute, avec son ami Bourrienne, depuis la terrasse d’eau, où tous deux voient Louis XVI, d’une des fenêtres, avec le bonnet rouge.

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20 juin 1792 C_icgp11
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