Lundi 12 juillet 1790
A 6 heures
Louis XVI envoie chercher le duc de Villequier, très froidement, se plaint de lui au sujet de la discussion de la veille dont il en a été averti par un billet.
Après défendu, le Roi croit le duc de Villequier; et le prie, alors, de faire venir M. Vicq d’Azyr.
A son arrivée, Louis XVI lui fait lire le billet. M. Vicq d’Azur lui jure qu’il n’a pas fait part de la conversation de la veille.
Après que Louis XVI se soit retiré, le duc de Villequier et M. Vicq d’Azyr ont une vive explication.
Une heure après, ayant les entrées par sa charge, le médecin vient chez le Roi.
Louis XVI est dans son cabinet.
Il se jette, alors, à ces pieds, en sanglots.
Il lui avoue qu’il a menti, et qu’il en a parlé à son épouse en rentrant chez lui, et que la fuite vient de l’un de ses domestiques.
Après un nouvel échange avec le duc de Villequier, M. Vicq d’Azyr lui relate le contexte de l’échange avec son épouse, et des suites.
Le duc de Villequier l’engage à se retirer, et à vivre isolément.
Le duc de Villequier va voir le Roi, et lui relate ce nouvel échange.
Louis XVI dit seulement « Je le plains »
Une députation des gardes nationales de Tours, accompagnée des députés de Touraine à l’Assemblée nationale, a offert au Roi un anneau qui avait été porté par Henri IV, et qui fut donné par ce dernier aux bénédictins de Marmoutiers, près de Tours, en mémoire des services signalés des fidèles tourangeaux
Le Roi, en recevant cet anneau des mains du commandant de la garde nationale de Tours, dit:
« Je suis très sensible, Messieurs, aux sentiments que vous me témoignez; je porterai cet anneau le jour de la confédération, avec grand plaisir »
Louis XVI et Marie Antoinette dînent dans la Galerie de Diane.
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Décret sur la constitution civile du clergé et la fixation de son traitement
Décret, du 12 juillet 1790, relatif à la Fédération du 14 juillet 1792
Art Ier – L’Assemblée nationale se rendra en corps au champ de la Fédération, le 14 de ce mois, pour prêter le serment prescrit par l’article 6 de la section V du chapitre Ier de la Constitution.
Art. II – Le président prononcera la formule du serment ; les membres de l’Assemblée nationale, debout et la main levée, répondront : « Je le jure ».
Art. III – Le Roi prêtera ensuite le serment prescrit par l’article 4 de la section Ier du chapitre II de la constitution.
Art. IV – Les citoyens prêteront le serment civique ; la formule en sera prononcée par le commandant de la garde nationale parisienne, et tous répéteront : « Je le jure ».
Art. V - Au champ de la Fédération, le Roi sera placé à la gauche du président et sans intermédiaire ; les députés seront immédiatement placés après, tant à la droite du président, qu’à la gauche du Roi.
L’Assemblée nationale charge le pouvoir exécutif de régler le surplus de cérémonial.
Art VI – Le présent décret sera porté dans le jour à la sanction.