Jean Baptiste de Belloy
(ou J.B. de Belloi)
Né le 09 octobre 1709 à Morangles (Oise) dans le diocèse de Beauvais
mort le 10 juin 1808 à l'âge de 98 ans à Paris
inhumé à Notre-Dame de Paris
Ordination sacerdotale le 19 décembre 1733
Créé cardinal le 17 janvier 1803 par le pape Pie VII
Titre cardinalice
Cardinal-prêtre
de Saint-Jean à Porta Latina
Consécration épiscopale le 30 janvier 1752 par le cardinal Étienne-René Potier de Gesvres
Portrait de Mgr de Belloy, entre 1736 et 1751 - Légion d'honneur:
- Grand officier (25 prairial an XII: 14 juin 1804, puis,
- Grand aigle de la Légion d'honneur (02 février 1805)
[th]Archevêque de Paris[/th]
[th]09 avril 1802 - 10 juin 1808[/th]
[th]Évêque de Marseille[/th]
[th]22 juin 1755 - 21 septembre 1801[/th]
[th]Évêque de Glandèves[/th]
[th]03 octobre 1751 - 1755[/th]
- Abbé commendataire de l'Abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon de 1748 à 1766
- Comte de Belloy et de l'Empire (1er mars 1808)
- évêque de Marseille après Belsunce en 1756
- archevêque de Paris en 1801 et
- cardinal
D'un esprit modéré, il fut un des évêques qui facilitèrent la conclusion du Concordat
Le diocèse de Marseille ayant été supprimé par la Constitution civile du clergé (1790), Mgr de Belloy se retira dans sa famille jusqu’à la fin de la Révolution.
Il fut le premier des évêques d’Ancien Régime à donner sa démission lorsque Pie VII la demanda après la signature du Concordat.
Son caractère accommodant le fit choisir comme nouvel archevêque de Paris en 1802.
Il s’attacha à la réorganisation du diocèse: circonscriptions paroissiales, nominations des curés, réouverture des lieux de culte, visites pastorales.
Il chercha une réconciliation entre prêtres insermentés et anciens constitutionnels (exigeant cependant de ces derniers une rétractation)
Après la période si difficile de la Révolution, la bonté, le désir de paix, l’action pacifiante de ce prélat furent très bénéfiques pour l’Église de Paris.
Jean Baptiste de Belloy, archevêque de Paris (1709-1808), Laurent Dabos,1806
Bien qu'appartenant à une famille ancienne ayant quelque renom sur le plan militaire, le jeune Belloy préféra suivre une carrière ecclésiastique et fit ses études scolaires puis théologiques à Paris, où il fut ordonné prêtre et reçu docteur en théologie en 1737
Son évêque, le cardinal de Gèvres, le nomma vicaire général et archidiacre de la cathédrale.
En 1751 il fut sacré évêque de Glandèves. Lors de la célèbre l'Assemblée du clergé français de 1755, il se rangea dans le camp des modérés et contribua à restaurer la tranquillité dans l'Église de France. Dans le diocèse de Marseille, les dissensions occasionnées par la bulle
Unigenitus étaient devenues si vives qu'à la mort de l’évêque Belsunce, il y avait un danger imminent de schisme. Face à cette situation critique, Belloy y fut transféré et rétablit la paix.
Il obtint l'abbaye Notre-Dame de Cormeilles en 1766.
(Charpillon, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure [https://archive.org/details/bub_gb_lGxUPGTttPAC/page/n9], page 846)Le 08 juillet 1767, il procède à la bénédiction d'intronisation de Venture-Gabrielle de Pontevès de Maubousquet, la nouvelle abbesse de l'abbaye de Maubuisson, en présence de ses confrères Louis-Sextius Jarente de La Bruyère, évêque d'Orléans, et Louis-André de Grimaldi nouvel évêque du Mans.
(« Notes de Mr Le Vallois, curé de Saint-Maclou de Pontoise de 1744 à 1779 », publiées par Henri Le Charpentier in Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, tome IV, Pontoise, 1883, p. 99)En juillet 1790, l'Assemblée nationale décréta la suppression du diocèse de Marseille. L'évêque se retira, tout en envoyant à l'Assemblée une lettre de protestation contre la suppression d'un des plus vieux sièges épiscopaux de France. Il se retira à Chambly, petite ville près de son lieu de naissance, où il resta pendant la période la plus critique de la Révolution française.
Quand, en 1801, le pape décida que les évêques français devraient offrir leur démission pour faciliter la conclusion du Concordat, il fut le premier à se soumettre, et son exemple eut une forte influence sur les autres évêques. Bonaparte, favorablement impressionné par cet acte de dévotion envers l'Église et l'État, le nomma au siège de Paris bien qu'il fût nonagénaire.
Son grand âge ne l'empêcha pas de diriger son nouveau diocèse avec énergie, réorganisant les paroisses, leur donnant de bons prêtres et tenant à visiter lui-même ses ouailles. Nonobstant, peu après avoir été nommé sénateur, il fut malmené par « l'affaire » des funérailles de la danseuse Marie-Adrienne Chameroy.
(C'est à Claude-Marie Marduel curé de la paroisse Saint-Roch qu'incombe la responsabilité première de cette "affaire" dès lors qu'il avait refusé l'accès de l'église au cercueil et au convoi de l'artiste (Firmin-Didot, Biographies, t. 9, p. 606 ; Le Globe, 9 décembre 1826, p. 272)Jean Baptiste de Belloy, archevêque de Paris (1709-1808), Laurent Dabos, 1806
En effet, Napoléon I
er fut tant satisfait de son service qu'il le fit membre du Sénat conservateur le 27 fructidor an X (14 septembre 1802), et qu'il demanda et obtint pour lui le chapeau de cardinal, que Pie VII plaça sur la tête du prélat au cours d'un consistoire tenu à Paris, le 1er février 1805. Il prend en charge la chaire de l'église San Giovanni a Porta Latina de 1805 à 1808. Il remit la Couronne d'Épines à sa place d'honneur dans la Sainte-Chapelle (10 août 1806)
À sa mort, à 98 ans, le cardinal de Belloy avait passé soixante-quinze ans dans le saint ministère pour l'édification de tous et à la satisfaction de Napoléon aussi bien que de Pie VII, alors pourtant engagés dans une lutte acharnée. Il fut enterré à Notre-Dame, et Napoléon fit ériger en son honneur un monument sculpté par Louis Pierre Deseine.
Inventeur de la cafetière
Vers 1800, il invente le système de la percolation du café (auparavant infusé), en créant ainsi la cafetière
(dans le sens de 'machine à faire le café') ([url=https://books.google.fr/books?id=wWF7uX-OUH8C&pg=PT63&dq=Jean-Baptiste+de+Belloy+%2B+cafeti%C3%A8re&hl=fr&sa=X&ei=0owvVOSzOMnsaJjEgqgK&ved=0CDMQ6AEwAg#v=onepage&q=Jean-Baptiste de Belloy %2B]Gilles Pudlowski, A quoi sert vraiment un critique gastronomique?, Armand Colin, 2011[/url] [[url=https://books.google.fr/books?id=wWF7uX-OUH8C&pg=PT63&dq=Jean-Baptiste+de+Belloy+%2B+cafeti%C3%A8re&hl=fr&sa=X&ei=0owvVOSzOMnsaJjEgqgK&ved=0CDMQ6AEwAg#v=onepage&q=Jean-Baptiste de Belloy %2B]https://books.google.fr/books?id=wWF7uX-OUH8C&pg=PT63&dq=Jean-Baptiste+de+Belloy+%2B+cafeti%C3%A8re&hl=fr&sa=X&ei=0owvVOSzOMnsaJjEgqgK&ved=0CDMQ6AEwAg#v=onepage&q=Jean-Baptiste%20de%20Belloy%20%2B%20cafeti%C3%A8re&f=false[/url]])