Mgr Massei, archevêque d’Athènes, Nonce ordinaire du Pape, a une audience publique du Roi, dans laquelle il lui fait compliments de condoléances sur la mort de la Reine de Sardaigne, étant conduit par le chevalier de Sainctot, introducteur des ambassadeurs, qui était en grand manteau de deuil.
Le Nonce est reçu par le duc de Retz, capitaine des gardes du corps, à l’entrée de la salle des gardes du corps, qui sont en haie et sous les armes.
Louis XV est en grand manteau de deuil, ainsi que les Grands Officiers du Roi, qui sont auprès de celui-ci dans ces sortes de cérémonies.
Après l’audience du Roi, le Nonce est conduit à celle de la Reine, avec les mêmes cérémonies.
Les ambassadeurs et les envoyés, tous en grand manteau de deuil, sont introduits, par le chevalier de Sainctot, dans le cabinet du Roi, où ils ont l’honneur de saluer Louis XV à l’occasion de la Reine de Sardaigne.
Ensuite, ils sont introduits, avec les mêmes cérémonies, chez la Reine, qui tient son Cercle.
Les princes et les princesses du sang, et les seigneurs et les dames de la Cour, en habit de grand deuil, se rendent en cérémonie, chez le Roi et la Reine, à l’occasion de cette mort.
La défunte est Anne-Marie d’Orléans, fille de feu Monsieur et de feu Madame (Henriette d’Angleterre); mère de feu Mme la duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV, et de feu la Reine d’Espagne, première épouse du Roi Philippe V, petit-fils de feu Louis XIV; demi-sœur de feu Philippe II d’Orléans.
Elle est donc la grand-mère maternelle de Louis XV.
Elle avait épousé, en 1684, Victor Amédée II de Savoie