Edmond Louis Alexis Dubois-Crancé (Dubois-Crancé)
(Edmond Louis Dubois-Crancé)
(Edmond Louis Dubois de Crancé de Balham)
(Edmond Louis Alexis Dubois de Crancé)Écuyer
Seigneur de Balham
Homme politique français
Président de la Convention nationale en 1793
Ministre de la Guerre en 1799
Général
Député au Conseil des Cinq-Cents
Député aux États Généraux de 1789
Né le 14 octobre 1747 à Charleville (Ardennes)
Décédé le 28 juin 1814 à Rethel (Ardennes) à l'âge de 66 ans. Le diocèse refuse l'élévation d'un mausolée voulu par Dubois-Crancé, conventionnel régicide, au motif que cela constituerait une profanation du cimetière. Il ne trouve une sépulture honorable qu'en 1849, sous la Seconde République.
Parents
Germain Duboisde Crancé. écuyer, seigneur de Balham, de Crancé et de Livry. Commissaire principal des guerres de la généralité de Châlons. Né le 16 décembre 1697 à Châlons-en-Champagne (51). Baptisé le 16 décembre 1697 à Châlons en Champagne, Notre-Dame - Décédé le 24 octobre 1764 à Charleville-Mézières (08) à l'âge de 66 ans
Remiette Fagnier Décédée le 9 octobre 1760 à Charleville-Mézières (08)
Dubois Crancé à Balham avec son épouse par Jean-Baptiste Couvelet Marié le 2 décembre 1772 à Saint-Jean de Troyes (Aube) avec Marie Catherine de Montmeau. Née le 13 mai 1754 à Troyes (Aube). Baptisée le 13 mai 1754 à Saint-Urbain, Troyes (Aube) -Décédée en juillet 1791 à l'âge de 37 ans.
Mademoiselle Marie-Catherine de Montmeau était charmante. Elle était grande, bonne et riche, qualités qui, jusqu'ici, ont eu leur valeur en ménage. M célébré par Jean de Montmeau, oncle)
(sans postérité)
Notes ASSEMBLÉE NATIONALE OU CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Présidence: du 21/02/1793 au 07/03/1793
21/03/1789 - 30/09/1791: Vitry-Le-François (Bailliage)
05/09/1792 - 26/10/1795: Ardennes
15/10/1795 - 04/04/1797: Mayenne
(Source: http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=4414)
Né en 1747, Edmond-Louis-Alexis DUBOIS de CRANCÉ fut d'abord mousquetaire de la première compagnie de la garde du roi.
Élu député du Tiers aux États-généraux de 1789, pour le baillage de Vitry-Le-François, dont il a en grande partie rédigé le cahier de doléances.
Il devint membre de la Convention en 1792; il fut le premier à émettre et à défendre l’idée du service militaire obligatoire pour tous.
Son rôle sous l'Assemblée Constituante est important au sein du comité militaire où il travaille à la réorganisation de l'armée, mais aussi au comité des Finances, au comité de la liquidation de la Dette.
Il vota la mort du roi, puis siégea sous le Directoire au Conseil des Cinq-Cents et obtint le portefeuille de ministre de la guerre.
Il cessa cependant toute activité politique lorsque Bonaparte prit le pouvoir, le 18 brumaire.
Il se retira dans son domaine de Balham qu'il finit par vendre, un an avant sa mort, survenue à Rethel (08) en 1814.
Philippe SEDOUX / gentilhommières et maisons fortes en Champagne
Général, il réforma le régime militaire français en appliquant le principe de "l'amalgame" (Un bataillon de soldats confirmés et deux bataillons de volontaires formant une demi-brigade).
Il est mentionné à Lyon dans le livre d'Alexandrine Girault des Echerolles "Une famille noble sous la terreur"
Il est également mentionné dans l'ouvrage de Bruno Benoît et Roland Saussac "Guide historique de la révolution à Lyon".
Le pinceau de David, retraçant le serment du Jeu de Paume, l’a montré dressant sa haute taille sur une des chaises composant le mobilier de la vieille salle des Menus, et atteignant presque la tête de Bailly (Il n'est pas en 1789 une figure de la révolution, juste un ami proche du peintre David.)
(voir également sur Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Edmond_Louis_Alexis_Dubois_de_Cranc%C3%A9)
Dubois de Crancé, député de l'Assemblée nationale constituante DUBOIS-CRANCÉ
Issu d’une famille de petite noblesse provinciale de tradition militaire, Edmond Louis Alexis Dubois-Crancé (ou Dubois de Crancé) est né le 24 octobre 1746 à Charleville, où son père avait été commissaire ordonnateur à la frontière, avant de devenir en 1757 intendant de police et de finance à l’armée du maréchal de Richelieu. À l’âge de quatorze ans, il obtient une dispense pour être admis dans la première compagnie des mousquetaires de la garde du roi, et lorsqu’elle est licenciée en 1775 il se retire à Châlons-sur-Marne où il remplit avant la Révolution les fonctions de lieutenant des maréchaux de France. Le 21 mars 1789, son éloquence le fait élire député du Tiers état aux Etats généraux par le bailliage de Vitry-le-François, dont il a largement contribué à la rédaction du cahier de doléances. Il y fait rapidement figure de patriote convaincu et se montre très actif, poussant les députés du Tiers à se constituer en Assemblée Nationale.
Son enthousiasme pour la Révolution apparaît à travers le Serment du Jeu de Paume, sur lequel David, dont il est proche, l’a mis en valeur : de profil, en habit clair, debout sur une chaise, Dubois-Crancé tend la main droite en direction de Bailly pour prêter le serment, derrière Robespierre et le « père Gérard ». Membre du comité des subsistances le 19 août, et du comité militaire le 3 octobre (il en est le secrétaire), il travaille à la réorganisation de l’armée, et présente en décembre 1789 un rapport dans lequel, après avoir décrit le désordre régnant en son sein, il est le premier à émettre et à défendre l’idée du service militaire obligatoire pour tous : « Il faut une conscription vraiment nationale… Il faut que chaque homme, dès que la patrie sera en danger, soit prêt à marcher… J’établis pour axiome qu’en France tout citoyen doit être soldat et tout soldat citoyen, ou nous n’aurons jamais de constitution. » Il fait décider que l’Assemblée pourrait conférer les grades militaires, fait régulariser l’avancement des officiers et améliorer la solde, et prévoit la création d’un collège militaire par département. Assidu à tous les travaux de la Constituante, il prend part à tous les débats, réclamant tout à la fois l’abolition de l’esclavage, le maintien du titre de « roi de France » pour Louis XVI et la démolition des Invalides. Il fait partie du comité des finances et du comité de la liquidation de la dette, et fait voter le 26 mars 1790 le principe de la vente des biens du clergé. Il joue un rôle de premier plan dans la réorganisation de ce dernier.
Le 6 novembre 1791, il est admis à la barre de l’Assemblée Législative, avec d’autres citoyens parisiens, pour protester contre la nomination de Bailly, maire de Paris, aux fonctions d’administrateur du département. Sous la Législative, Dubois-Crancé reprend l’uniforme comme aide de camp de son ami François Louis de Wimpfen, puis, à partir du 6 février 1792, du prince de Hesse ; le 31 mars suivant, il fait lire à l’Assemblée une lettre dans laquelle il accuse le ministre de la Guerre Narbonne d’avoir négligé la défense de Perpignan, et le qualifie de « traître digne du dernier supplice ». En mai 1792, le nouveau ministre de la Guerre Servan le charge de maîtriser le mouvement royaliste qui se développe dans le sud de la France, et le nomme adjudant-général à l’armée du Midi avec mission de surveiller son chef, Montesquiou. Le 9 septembre, il est promu adjudant-général colonel, et une semaine plus tard est élu député à la Convention par les Ardennes, l’Isère, le Var et les Bouches-du-Rhône ; il opte pour le premier. Dès le 23, il est envoyé en mission à l’armée du Midi avec ses collègues Lacombe-Saint-Michel, officier d'artillerie, et Gasparin, capitaine d'infanterie, notamment en vue de faire exécuter le décret prononçant la destitution du général Montesquiou à l’armée des Alpes, mais ne part que le 30, après avoir été élu au comité militaire. Un mois plus tard, il est envoyé en mission à l’armée du Nord avec Danton, Lacroix et Gossuin. Le 9 décembre, il accompagne Cambacérès, Thuriot et Dupont auprès de Louis XVI, au Temple, afin de lui communiquer le décret l’autorisant à choisir son défenseur. Lors du procès du roi, il vote pour l’appel au peuple, pour la mort et contre le sursis. Nommé le 3 janvier 1793 membre du comité de défense générale (créé à sa demande), il joue un rôle de premier plan dans les mesures militaires prises en février : le 2 il fait adopter un projet réorganisant le ministère de la Guerre, et après un long débat de deux semaines obtient le vote d’un nouveau plan d’organisation militaire, avec le principe, qu’il a proposé dès le 25 janvier, de l’amalgame entre les « culs blancs » de l’ancienne armée royale et la « porcelaine bleue » des volontaires. Il fait en outre adopter un mode d’avancement qui permet aux meilleurs sous-officiers d’accéder plus vite aux plus hauts grades. Avec Carnot et Billaud-Varenne, il soutient l’offensive à outrance. Le 21 février, il est élu président de la Convention, et le reste jusqu’au 7 mars, et ce jour-là est nommé général de brigade. Le 26 mars, il fit partie des vingt-cinq membres de la commission de salut Public, qui le 6 avril devient le Comité du même nom.
Le 30 avril, peut-être à l’initiative de Barère qui se méfie de lui et veut l’éloigner, Dubois-Crancé est nommé commissaire chargé des pleins pouvoirs à l’armée des Alpes de Kellermann, qu’il confirme dans son commandement. Quelques jours après son arrivée éclate, le 29 mai, la révolte de Lyon. Il fait marcher sur la ville dix bataillons d’infanterie et deux escadrons de cavalerie ainsi que de l’artillerie. Le 7 août, alors que commence l’encerclement de la ville, il adresse une proclamation aux habitants de Lyon, assurant qu’il ne leur serait fait aucun mal si la révolte cessait, ce à quoi les autorités insurrectionnelles répondent en mettant à prix la tête de Dubois-Crancé ! Le siège de la ville s’éternisant, Kellermann est remplacé par Doppet le 27 septembre, et Dubois-Crancé rappelé avec les représentants Gauthier et Châteauneuf le 6 octobre. Accusé de modérantisme par les Jacobins et par Couthon, il est décrété d’arrestation le 12, puis blanchi trois jours plus tard, Merlin de Thionville ayant fait voter par la Convention qu’il avait fait son devoir à Lyon. Il reprend alors sa place au comité de la guerre, est promu général de division en novembre puis est nommé représentant du peuple pour l’embrigadement, sur la base de l’amalgame et des demi-brigades, des armées de l’Ouest et des côtes de l’Océan. De février à juin 1794, il prend part activement à la lutte contre les Chouans. Sur les accusations de Barère, Couthon et Robespierre, il est éliminé du club des Jacobins le 11 juillet, et le 19 est rappelé à Paris. Il y arrive le 25, pour apprendre qu’il est menacé d’arrestation. Il contre-attaque, et demande à la Convention un débat contradictoire qui est repoussé au 10 thermidor. Dans la matinée même du 9, Couthon, qui lui voue une haine tenace, propose aux deux Comités réunis un décret d’arrestation contre Dubois-Crancé, mais, Saint-Just se préparant à monter à la tribune, la séance est levée sans qu’une décision ait été prise à son encontre. Désormais bien vu des Thermidoriens, il revient en grâce, retrouve le club des Jacobins, où il attaque « les brigands de l’espèce de Robespierre ». Réélu au comité militaire, il entre au Comité de salut public le 5 décembre, où il travaille aux côtés de Carnot durant trois mois. Au lendemain du 13 vendémiaire, il fait partie de la commission des cinq chargée de prendre les mesures contre les royalistes.
Membre du Conseil des Cinq-Cents sous le Directoire, puis élu par les Landes au Conseil des Anciens en 1797 (mais son élection est annulée), il devint inspecteur général de l'armée du Rhin au mois d’octobre 1798. Le 14 septembre 1799 il est nommé ministre de la Guerre en remplacement de Bernadotte, et fait adopter plusieurs projets pour l'organisation générale de l'armée, l'embrigadement des troupes et la formation de l'infanterie légère. Ayant eu connaissance des préparatifs de coup d’Etat de Bonaparte, il propose au Directoire de le faire arrêter, ce qui lui vaut d’être éliminé dès le 10 novembre et remplacé par Berthier. Il démissionne alors de l’armée et se retire au château de Balham en Champagne. Il meurt à Rethel le 29 juin 1814.