Mercredi 16 octobre 1793 Ste HedwigeQuintidi 25 vendémiaire an II Bœuf Aux premières heures de ce matin du 16 octobre 1793, Fouquier-Tinville lance des imprécations vengeresses.
Après lui, les avocats de la reine se lancent dans de brillantes improvisations. Leurs plaidoiries n'ont pas été conservées.
Claude François Chauveau-Lagarde parle pendant deux heures sur "la prétendue conspiration avec les puissances étrangères".
Tronson-Ducoudray réfute les allégations portées "sur les ennemis de l'intérieur"
Fouquier-Tinville à bout de patience fait arrêter les défenseurs de la reine en plein tribunal.
La cour fait sortir la reine.
Le président lui porte alors l'estocade, par un discours qui est en fait un second réquisitoire.
Dès lors, la délibération des jurés est de pure forme.
Ils répondent OUI aux quatre questions, à savoir si la reine est coupable d'intelligence avec l'ennemi et de participation à un complot contre la République.
Fouquier-Tinville requiert la peine de mort. Herman demande à Marie-Antoinette si elle "a quelques réclamations à faire sur l'application des lois invoquées par l'accusateur public.
La reine secoue la tête négativement.
Herman s'adresse aux avocats, ramenés entre deux gendarmes.
Chauveau-Lagarde reste muet.
Tronson-Ducoudray ajoute que son ministère à l'égard de la veuve Capet est terminé.
Le président condamne alors "ladite Marie-Antoinette, dite Lorraine d'Autriche, veuve de Louis Capet, à la peine de mort.
Le présent jugement sera exécuté sur la place de la Révolution, imprimé et affiché dans toute l'étendue de la République"
A quatre heures du matin, ce 16 octobre 1793, Marie-Antoinette quitte la salle du tribunal révolutionnaire.
Jugement du Tribunal Révolutionnaire contre Marie-Antoinette