pimprenelle
Nombre de messages : 40589 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Vente de meubles et objets de la galerie Ronald Phillips Ltd chez Christie's Ven 18 Juil - 2:40 | |
| Le 2 juillet dernier à Londres, Christie’s a dispersé avec succès près de 300 pièces de mobilier et autres objets d’art provenant de la galerie anglaise Ronald Phillips LtdLot 263 : Cette chaussure, en réalité une tabatière, a été emportée contre 1.875 livres sterling !Intitulée Making Room, comprenez « faire de la place », cette vente avait pour objectif de permettre à cette galerie réputée de dégraisser son stock afin de faciliter son prochain déménagement vers un espace aux dimensions plus modestes. Fondée en 1952 par Ronald Phillips, la galerie Ronald Phillips Ltd est en effet parvenue au fil des décennies à s’imposer comme l’un des principaux acteurs du marché du mobilier anglais du XVIIIe siècle.
A la tête de l’entreprise familiale depuis près de quinze ans, son fils Simon Phillips, accessoirement l’un des membres fondateurs de la prestigieuse foire Masterpiece London, voyait donc ici l’occasion de se défaire à bon prix de certaines pièces encombrantes… A défaut d’être originale – nombreux sont en effet aujourd’hui les marchands à passer par le truchement de grandes maisons de ventes aux enchères pour écouler une partie de leurs marchandises –, cette manœuvre a néanmoins eu l’effet escompté : libérer de l’espace ! Avec près de 92 % des lots vendus et un chiffre d’affaires global s’élevant à 1,24 million de livres sterling, Simon Phillips peut en effet se féliciter de son partenariat avec Christie’s.
William Kent Après une trentaine d’adjudications plutôt encourageantes, à l’image d’une paire de trumeaux à glace du début du XVIIIe siècle adjugés 15.000 £ alors que l’on en attendait seulement entre 4.000 et 6.000 £, le soufflé est néanmoins légèrement retombé au passage d’une imposante table d’appoint George II, censée être l’attraction de cette vacation. Réalisée dans le style de l’architecte William Kent (1685-1748), le père des jardins dits « à l’anglaise », et présentant un support constitué de quatre sphinges entourant un aigle, celle-ci était estimée entre 60.000 et 100.000 £. En réalité, il s’agissait d’une vieille connaissance du marché puisqu’elle avait été achetée 170.000 £ en février 2000 auprès de la maison de ventes Phillips à Londres, avant d’être reproposée en juillet 2009, déjà chez Sotheby’s à Londres, avec une fourchette d’estimation revue – sérieusement à la hausse – de 250.000 à 350.000 £. En vain malheureusement. Cinq ans plus tard, Simon Phillips, vient de la « solder » par le biais de Christie’s à 68.500 £ seulement.
Affaires à saisir ! Juste après, une autre table d’appoint un peu plus tardive (1755-1760) s’est en revanche distinguée en étant adjugée à plus du double de sa fourchette d’estimation (8–12.000 £), soit 23.750 £. Un beau prix mais sans pour autant être une véritable surprise puisqu’il y a douze ans, en septembre 2002, celle-ci s’était déjà négociée 17.625 £ chez Christie’s à Londres…
Dans ce stock mis en vente par Simon Phillips, de très nombreuses pièces avaient en fait été acquises par le biais de ventes publiques, comme cet élégant portrait de l’Empereur Frédéric II de Prusse (1712-1786) attribué à un artiste évoluant dans le cercle d’Antoine Pesne (1683-1757), le peintre officiel de ce monarque. Ayant autrefois appartenu à Piers Butler, 16e vicomte de Mountgarret, ce tableau aurait été vraisemblablement acheté en décembre 2010 par Phillips, chez Christie’s à Londres, pour la somme de 10.000 £. Quatre ans plus tard, le profit est néanmoins plutôt maigre, si l’on se fie aux… 2.125 £ qui ont été offerts par un enchérisseur pour s’en emparer ! Faire de la place a un prix…
Et autres curiosités En fin de vente, au milieu de ces dizaines de fauteuils, chaises, miroirs et autres bureaux, l’on retrouvait également quelques objets plus insolites, comme cette figure edwardienne de « Mr. Punch », tirée d’un des spectacles de marionnettes les plus célèbres outre-Manche et adjugée juste au-dessus de son estimation haute (2.500-4.000 £) à 4.375 £, ou encore cette tabatière en bois sculpté en forme de chaussure datant du milieu du XIXe siècle, emportée 1.875 £ alors que l’on en espérait un peu plus (entre 2.000 et 3.000 £). Dans le même goût et datant de la même époque, une boîte à thé déguisée en locomotive, dont la valeur était prisée entre 700 et 1.000 £, a quant à elle trouvé preneur contre 1.188 £.Jean Vouet http://www.lesoir.be/602095/article/culture/marche-l-art/2014-07-17/stock-vendre _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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