Vues anciennes du château de Fontainebleau

J'ouvre un sujet pour y collecter les vues anciennes que nous trouverons du château de Fontainebleau.





Vue d'une Aile du Chateau de Fontainebleau, prise de la cour des fontaines
J. Rigaud. In. Sculp.

Gravure rehaussée, très belle réimpression du XIXè s. sur papier vergé
http://www.bellefrance.fr/articles.php?page=idf&trier=moinscher

Un chouette lieu de promenade...

Voici une vue ancienne du Boudoir de Marie-Antoinette.



http://www.delcampe.fr/items?language=F&catLists%5B0%5D=5224

madame antoine

Chouette sujet! Ancienne vue :


http://www.musee-chateau-fontainebleau.fr/local/cache-vignettes/L680xH265/rubon11-9c265.jpg

Voici une autre vue ancienne du Château de Fontainebleau.



madame antoine

Voici le récit d'une visite effectuée en 1881.

Mercredi 29 Juin - Fontainebleau

Un beau soleil favorise notre journée à Fontainebleau ; la route est celle par laquelle nous sommes arrivées. On traverse la Marne à Charenton, une vallée verdoyante arrosée par l'Yerres, Melun, bâtie en amphithéâtre, et, deux heures après, on arrive à Fontainebleau. Nous sommes peu charmés de l'amabilité de notre hôtesse ; aussi Henry, sur les impertinences d'un garçon, se décide-t-il à partir le soir même pour Digou, après avoir annoncé qu'il passerait la nuit à l'Aigle noir, ce qui n'est pas fait pour nous attirer les bonnes grâces.
Le Château qui remonte à Louis VII fut agrandi par François 1er et restauré par Louis-Philippe et Napoléon III. La cour des Adieux rappelle le souvenir des adieux que fit Napoléon à sa vieille garde (20 avril 1814). Les appartements ne nous donnent pas de déception : ameublement de l'époque, tapisseries des Gobelins, de Flandre, magnifiques foyers ; ce qui nous intéresse plus encore ce sont les souvenirs historiques qui s'y rattachent. Les appartements de Catherine de Médicis, occupés ensuite par Pie XII de 1812 à 1814, ont été restaurés sous Louis-Philippe et habités par le duc et la duchesse d'Orléans. A côté de la chambre de Napoléon est la salle de l'abdication qui conserve le guéridon sur lequel il signa, le 6 Avril 1814, sa renonciation au trône de France. Dans les appartements de Christine de Suède fut assassiné son écuyer Madelin. Le dus d'Orléans vit se célébrer son mariage dans la galerie des colonnes. La jolie petite chapelle de la Trinité vit bénir celui de Louis XV avec Marie Leczinka (1725) et fut témoin du baptême de Napoléon en 1810.
Les appartements les plus anciens du château sont ceux de St Louis. La chambre occupée par Marie-Antoinette est en tapisserie de soie, présent de la ville de Lyon lors du mariage de notre infortunée reine ; sa baignoire fut apportée du Trianon ; notre attention se concentre sur un salon dont tous les fauteuils en Flandre représentent des sujets des fables de Lafontaine. La galerie des assiettes où sont représentées les résidences royales peint l'esprit original de Louis-Philippe. Le théâtre qui date de Napoléon est un vrai bijou dans son genre.
Notre cicérone, après avoir fait parcourir en tous sens la château, nous signale encore quelques souvenirs historiques dont il garde la mémoire. C'est dans ce palais que François 1er reçut Charles Quint (1539) ; Louis XIII y est né (1601). Louis XIV y signa (1685) la révocation de l'Edit de Nantes ; le Grand condé y mourut (1684) ; le divorce de Napoléon et de Joséphine y fut prononcé (1809). Je ne sais pourquoi notre intelligent accompagnateur ne nous montre point le jardin anglais avec ses carpes et ses chasselas.
La forêt a 17000 h. de superficie et 80 kilomètres de tour. Ellle est très accidentée comme terrain et nous présente avec ses arbres séculaires, ses rochers abrupts et pittoresques, une grande variété de fougères qui sont un gracieux trait d'union entre ces arbres de hautes futaies dont plusieurs ont reçu des noms particuliers, Henry et Sully, la Reine Blanche. Plus nous nous enfonçons dans la forêt, plus son feuillage s'épaissit ; tandis que nous nous livrons de tout cœur à l'admiration de la belle nature et que, donnant un libre essor à notre imagination, nous suivons les seigneurs et leurs belles à la poursuite d'un cerf ou d'un chevreuil. Henry se moque de notre chasse rétrospective à travers ce dédale d'allées et ces rochers recouverts de mousse. Suivant les indications de notre cocher, nous accordons une attention plus particulière au rocher des deux sœurs, de Pharamond, partie la plus pittoresque de la forêt. Le temps nous manque pour aller jusqu'aux gorges de Franchard. A mi-coteau des collines que l'on suit pour redescendre à Fontainebleau du côté de la gare et sur un immense plateau, se trouve l'hippodrome que personne ne viendrait chercher sur ces hauteurs, un petit sentier serpentant dans la colline donne passage aux jockeys.
A la gare, nous embrassons notre bon Henry que la vapeur emporte sur la route opposée à la nôtre ; ce départ attriste le retour et la soirée ; nous perdons notre compagnon, il eut été pour nous un agréable conducteur dans ce Paris dans lequel nous commençons à nous orienter ; tout en partageant les regrets de maman, je suis loin de nous croire perdues parce qu'il nous manque un homme. Le dîner rue de la Bourse, dans une vraie gargote qui jette une teinte plus noire encore sur l'horizon déjà sombre de maman. Nous ne faisons point notre tournée habituelle au Palais Royal et cherchons dans un prompt sommeil la consolation de l'absence.

Il s'agit du récit de Mme Coralie Salles dont nous avons déjà parlé.

https://maria-antonia.forumactif.com/t6384-le-domaine-de-versailles-en-1881-recit-de-voyage#322082
Rappel de lien : http://famillefine.free.fr/Genealogie/Gene-Salles/Gene-Salles2.htm

madame antoine

Ah! Merci pour cette description détaillée! Le récit de cette visiteuse avertie est vraiment une découverte!

Plein de photos pas toutes jeunes : http://www.gettyimages.ie/detail/photo/marie-antoinettes-game-room-chateau-de-high-res-stock-photography/151818330

Nous voici dans la chambre de la Reine !

Pavillon Louis XV – Entrée du Musée chinois et Étang aux carpes


Salle du conseil


Boudoir de Marie-Antoinette


Salon des dames d’honneur


Galerie de Diane – Bibliothèque du palais