Coiffures du XVIIIeme: poufs, postiches, bonnets et chapeaux

Mais non, c'est ça je t'assure.

Je croyais qu'à l'enfant il y avait une manière de frange ? Mais sans certitude aucune .  

Ah, merci !

Citation :

Je croyais qu'à l'enfant il y avait une manière de frange ?  Mais sans certitude aucune .   

Une frange?  

Citation :

Je croyais qu'à l'enfant il y avait une manière de frange ?  Mais sans certitude aucune .   

Ah oui c'est vrai qu'il y a eu la frange à la mode pendant un moment.

Madame de Polignac

Marie-Thérèse

Mais je ne vois pas sur quel portrait pour Marie-Antoinette.  Or la coiffure à l'enfant a bien été créée pour elle. A moins que Léonard nous raconte une fois de plus n'importe quoi.

Alors ça c'est à l'enfant!?  

Merci à tous!... mais je n'y vois pas le pourquoi du nom...  


PD: vous ne cessez pas de me surprendre avec votre érudition!!!    

Citation :

Citation :

Je croyais qu'à l'enfant il y avait une manière de frange ?  Mais sans certitude aucune .   

Une frange?  

 Cela fait toujours un choc quand on ne s'y attend pas.

Merci pour ton lien!

Citation :

Alors ça c'est à l'enfant!?   

Merci à tous!... mais je n'y vois pas le pourquoi du nom...  

PS: vous ne cessez pas de me surprendre avec votre érudition!!!    

Parce que Léonard a coiffé ainsi la reine suite à son deuxième accouchement.

Reinette a écrit:

 Cela fait toujours un choc quand on ne s'y attend pas. 

     (un peu comme un bon coup de pelleteuse dans la tronche !   )

Reinette a écrit:

Parce que Léonard a coiffé ainsi la reine suite à son deuxième accouchement. 

OK! Alors le nom seulement pour coincider avec l'accouchement, et pas pour la forme de la coiffure...

Oui, c'est une coiffure "à l'enfant" parce-que c'est celle qu'elle a adopté après la naissance de son premier enfant !

Citation :

     (un peu comme un bon coup de pelleteuse dans la tronche !   )

Je te trouve peu attentif . Concentre-toi un peu, s'il te plaît : la pelleteuse, c'est pour s'éclater dans l'eau !!!  

Citation :

Oui, c'est une coiffure "à l'enfant" parce-que c'est celle qu'elle a adopté après la naissance de son premier enfant !  

Premier ou deuxième ?  Le lien dit vers 1780.
Il dit aussi que 1779 est l'année qui voit les coiffures les plus hautes. Or Marie-Thérèse est de fin 1778.
Louis-Joseph est de fin 1781.

Dans ma tête, je vois plutôt cette mode débarquer vers 1782, année justement où elle se calme enfin.

D'ailleurs cette gravure où elle va voir sa fille montre bien qu'elle porte toujours des coiffures très hautes :


Là, il faut absolument quelqu'un pour trancher.

.... notre précieuse Clio !

Oui, j'allais m'éditer pour le dire !

Ils vont venir à ton secours !   Don't worry, be happy ...  

Je suis sûr!!!

Citation :

Citation :

Parce que Léonard a coiffé ainsi la reine suite à son deuxième accouchement. 

OK! Alors le nom seulement pour coincider avec l'accouchement, et pas pour la forme de la coiffure...

Oui cela n'a rien à voir avec la forme de la coiffure. Quoique quelque part, elle est plus sage, plus maternante que les poufs immenses plutôt compatibles avec des soirées d'Opéra que des promenades bucoliques avec ses enfants.
Je pense aussi que ce devait être une demande générale : les femmes aspiraient à plus de "naturel", moins de sophistication, adieu rouge et bijoux...



Plus démocratique également ! Désormais n'importe quelle petite bourgeoise pouvait se créer un chignon qui ressemblait à celui de la reine et de ses amies.

Madame Roland

Je pense que c'est lors de la naissance de Louis-Joseph (ou de sa grossesse...) que Marie-Antoinette a perdu beaucoup de cheveux et que l'on a donc opté pour des coiffure qui les abîmaient moins...
Je dirais donc que c'est en 1781, plutôt, que naît la mode de cette coiffure.

Bien à vous.

Léonard a pensé que les couper les fortifierait . ( Mémoires )
Marie-Antoinette était coiffée comme un dessous de bras ...  

Citation :

Je pense que c'est lors de la naissance de Louis-Joseph (ou de sa grossesse...) que Marie-Antoinette a perdu beaucoup de cheveux et que l'on a donc opté pour des coiffure qui les abîmaient moins...
Je dirais donc que c'est en 1781, plutôt, que naît la mode de cette coiffure.

Bien à vous.

Normalement durant une grossesse, les cheveux sont plus forts que d'habitude. Mais ils chutent après l'accouchement (taux d'hormones en baisse). Je me suis renseignée !

Description des poufs incroyables que portait la jeune cour et de la querelle homérique qu'engendra la rivalité entre Bertin et Beaulard.


Le pouf était un genre de coiffures très variées, inventées sous la Régence. Le talent si renommé de mademoiselle Bertin pour les confectionner leur avait acquis un succès prodigieux. Parmi les poufs les plus célèbres du règne de Louis XVI l'un était qualifié de "pouf à la circonstance", à cause du changement de règne, et l'autre de "pouf à l'inoculation"; dans le premier on voyait à gauche un grand cyprès garni de soucis noirs, au pied duquel était un crêpe arrangé de manière à représenter ses nombreuses racines; à droite, il y avait une grosse gerbe dé blé couchée sur une corne d'abondance, d'où sortaient à foison des figues, des raisins, des melons et antres fruits parfaitement imités avec des plumes blanches. L'ensemble prouvait que, tout en pleurant Louis XV, on attendait des merveilles du nouveau règne.

Le second pouf n'était pas moins ingénieux. Mademoiselle Bertin y avait placé un soleil levant, un olivier chargé de fruits, autour duquel s'enlaçait un serpent qui soutenait une massue entourée de guirlandes de fleurs. Voici l'explication que l'on donnait à cette coiffure: le serpent représentait la médecine; la massue l'art dont elle s'était servie pour terrasser le monstre variolique; le soleil levant devenait l'emblème du jeune Roi vers lequel se tournaient les espérances des Français, et on trouvait dans l'olivier le symbole de la paix et de la douceur que répandait dans les âmes l'heureux succès de l'opération à laquelle le Roi et les princes s'étaient soumis.

Le "pouf à l'Iphigénie" ne pouvait soutenir le parallèle avec les deux autres. On l'avait composé au moyen d'une couronne radiée, que surmontait un croissant. Au-dessous était une guirlande de fleurs noires d'où s'échappait un long voile de crêpe de même couleur qui retombait jusqu'à la moitié du corps.

La Reine porta la première le "pouf l'inoculation" et bientôt toutes les femmes de la cour l'imitèrent. Cette coiffure coûtait dix louis; mademoiselle Bertin ne pouvait suffire à en fournir.

Un sieur Beaulard, marchand de modes, était le rival de mademoiselle Bertin; il était patronné par la princesse de Lamballe, et avait inventé un bonnet appelé "à la bonne maman".

Pour en bien apprécier le mérite il fant savoir que les grand'mères et en gênerai toute la vieille cour désapprouvaient la hauteur des coiffures à la mode de ce temps. En conséquence les bonnets "à la bonne maman", à l'aide d'un ressort, s'élevaient à la dimension exigée par la mode et s'abaissaient à volonté dès que paraissait une aïeule de mauvaise humeur. Toutes les jeunes femmes désirèrent en avoir, et mademoiselle Bertin ne pardonna à aucune de ses pratiques l'infidélité momentanée qu'elles lui firent pour les colifichets de maître Beaulard, mais sa colère n'eut plus de bornes lorsqu'elle put que cet homme avait été présenté à la reine par sa nouvelle amie, madame de Lamballe.

Il apporta à la Reine une rose artificielle parfaitement imitée et qui exhalait un parfum délicat. La Reine regardait avec plaisir ce chef-d'œuvre lorsque Beaulard lui Et observer qu'il y avait dans le calice un ressort qu'il fallait presser. Marie-Antoinette y porta le doigt, et aussitôt la fleur, jusque-là demi- close, s'ouvrit spontanément et du milieu sortit le portrait en miniature de la Reine.

Mademoiselle Bertin fut dès lors l'ennemie déclarée de madame de Lamballe; elle ne voulait plus la coiffer et la Reine dut raccommoder ces deux puissances, car la princesse, aussi enfant que la marchande de modes, prétendait n'avoir d'autres chapeaux et bonnets que ceux de la Bertin.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038569/f55.image