Numéro de "Sous les jupons de l'Histoire" consacré à Marie Antoinette

A ne pas rater, pour ceux qui captent cette chaîne!

Dimanche 01 Février 2015 - 19h40 - 20h50... tadam... Sous les jupons de l'histoire - Marie-Antoinette

Christine Bravo retrace l'ultime journée de la vie de Marie-Antoinette, dernière reine de France. Depuis sa cellule de la Conciergerie de Paris en passant par la salle où s'est tenu son procès, Christine soulève les jupons de l'histoire de celle qu'on surnommait «l'Autrichienne», plongée au coeur des tourments de la Révolution, événement qui lui coûtera sa tête. Au programme : amours, scandales, trahisons et politique
http://www.cesoirtv.com/programme/117035560/sous-les-jupons-de-l-histoire.php

Apprêtez-vous à un remake d'Amour, gloire et beauté...

Teaser de ces petits jupons...

http://www.tvregions.com/video/20150201-19-40/Magazine/194881784/21047/Sous-les-jupons-de-l-histoire

On voit beaucoup Christine... without the Queens...

ca va etre dix fois pire que ferand !!

Mais oui, cher Vengeur... La Marie Antoinette qu'on sert au grand public, qui scintille et croustille...

Replay:

http://www.cherie25.fr/replay-4272/media/video/1013578-marie-antoinette.html

Autre lien pour revoir le numéro de Sous les jupons de l'Histoire consacré à Marie Antoinette:
http://tntv-rattrapage.overblog.com/2013/11/sous-les-jupons-de-l-histoire-marie-antoinette-13-11-13.html

Celui-là marche, pour moi, je suis en train de voir l'épisode.

Bon, petit feedback... En gros, c'est bien, vraiment bien, parce que le point de vue est sympathique. Marie Antoinette est présentée comme une personnalité sensible et attachante. Excellente idée que celle de commencer par la fin. Ce procédé suscite d'emblée l'empathie.

D'ailleurs, le meilleur est au début, puisque la personne de référence désignée pour nous faire revivre les derniers jours de Marie Antoinette est la spécialiste Michèle Lorin. Du coup, les informations sont authentiques, dans les détails et l'émotion est sincère.





L'émission se poursuit en plateau avec un focus sur différents thèmes. L'essentiel est présent, puisque le regard posé sur la reine reste positif. On remet en perspective ses soi-disant dépenses terribles et ses écarts de conduite. Mention particulière pour l'historienne spécialiste de la mode, Eva Samama, qui explique très bien le mécanisme obligeant la reine de France à paraître et servir les modes françaises, ainsi que celui de notre engouement moderne pour l'aspect glamour du personnage.





Elisabeth de Feydeau retrace avec justesse les détails du quotidien de la reine, même si son imagination l'emporte parfois, comme quand elle brode sur les liaisons saphiques de la reine ou la piaule de Fersen à Versailles;). Mais, si l'on excepte les suédoiseries intempestives, sa réelle connaissance de la vie et des goûts de Marie Antoinette transparaît tout de même.





Yves Charlier, le spécialiste santé, en revanche, va accumuler les approximations, les clichés et les erreurs, comme la mythique opération de Louis XVI, la tuberculose collective ou les citations améliorées.





Quant au chef d'orchestre, Christine Bravo, égrillarde comme de coutume, on lui pardonnera plus facilement sa décharge que ses erreurs indignes de l'institutrice qu'elle était. Faire de Louis XVI le fils de Louis XV!    Peut faire concurrence à Sofia Coppola!  





Allez... Son plus on vous écoute parler, plus on l'aime, cette nana rattrape le coup...  

L'émission s'achève sur un détour culinaire avec Serge Alzerat.





C'est bien et vivant, mais on aurait peut-être préféré revenir à l'essentiel... Bref, une émission à voir pour son parti-pris sympathique, en dépit de sa tendance au sensationnalisme et sa complaisance envers les détails croustillants. La meilleure idée reste d'avoir commencé par la fin et d'avoir interviewé Michèle Lorin. Cette partie-là du reportage peut se voir et s'écouter sans arrière-pensées, ce n'est que de l'historiquement exact.

Il est regrettable que des gens étiquetés comme spécialistes et historiens se permettent de s'appesantir ainsi sur la vie intime du Roi Louis XVI et de la Reine Marie-Antoinette. Le ton graveleux utilisé pour décrire les rapports intimes du Couple Royal est déplacé et nous ramène au langage ordurier des pamphlets qui ont mené ces malheureux Souverains à la guillotine. Dans cette émission, le Roi Louis XVI est présenté comme un lâche refusant une opération indispensable (alors que les sources prouvent qu'elle n'a pas existé), un incapable et un cocu complaisant, la Reine Marie-Antoinette est présentée comme une débauchée qui s'éclipse lors d'un dîner officiel pour coucher avec son amant, le loge sous le toit du Roi et trahit sa mission de Reine en donnant à la France un enfant bâtard. Ces élucubrations n'auraient pas eu droit de cité sur un plateau digne de ce nom. Il est déplorable que de telles calomnies aient voisiné avec le témoignage sensible et émouvant de Mme Lorin.

madame antoine

Oui, c'est vraiment dommage, ces assertions mensongères qui tirent la qualité de l'émission vers le bas. Pourtant, il y a des choses vraiment bonnes. Par exemple, c'est la première fois que j'entends dire que Marie Antoinette était ce qu'on appellerait aujourd'hui une enfant hyperactive. C'est très bien vu, ça.

C'est Elisabeth de Feydeau qui le dit. Comment est-il possible qu'elle puisse à la fois énoncer des étincelles de génie comme ça... et des platitudes de gare comme l'escapade nocturne dans les bosquets qu'elle inflige à la reine.

Messadié, sors de ce corps!

Je trouve cela choquant aussi.

Pas vu l'émission mais serait-ce si grave que Marie-Antoinette ait eu un amant ?

Hi, Lily ! J'adore ton avatar !

C est ce que j'ai trouvé de mieux dans la galerie.  

Grem a écrit:

Pas vu l'émission mais serait-ce si grave que Marie-Antoinette ait eu un amant ?

Hi, Lily ! J'adore ton avatar !

Grem, je connais ton point de vue. C'est celui d'une femme émancipée du XXIe siècle. Peut-être, me diras-tu, aussi celui des libertins du XVIIIe. Et je sais que ces joyeux lurons pullulaient à la cour de Versailles.

Mais, à plus d'un égard, Marie Antoinette est différente de ces gens, même si certains faisaient partie de son cercle. Elle a reçu une éducation stricte et chrétienne, qui la maintenait dans une ligne de conduite.

De plus, elle n'a pas l'air d'avoir été, par tempérament, portée sur la chair. Alors qu'elle était pourtant dans la fleur de l'âge, son grand frère Joseph la trouve austère.

Enfin, et surtout, je pense, Marie Antoinette était génétiquement programmée pour porter une lignée dans une cour d'Europe. Et, chez les Habsbourg, on ne rigole pas avec ça. Il lui était même échu le lot le plus prestigieux: la cour de France. Elle se devait de se montrer digne du cadeau exceptionnel que lui avait fait son destin, à elle, la dernière des filles de Marie Thérèse, en la propulsant ainsi à l'avant-plan.

Et le premier article à sa charte, c'est de donner à la France un héritier qui puisse monter un jour sur le trône. Alors, tu vois, qu'il soit Bourbon, ça ne se discute même pas. C'est une évidence.

Bon, voilà...   Pour moi, Marie Antoinette n'a jamais pris le risque de trahir sa mission, elle n'a pas couché avec un autre homme que son mari. Quand et où, d'abord? Elisabeth de Feydeau le prouve par l'absurde quand elle raconte avec les yeux qui brillent que tout le monde a vu la reine et Fersen disparaître wouah pendant toute la nuit. Ben voyons!  

Ce serait en effet ce qui se serait passé si la reine de France avait osé s'octroyer la moindre privauté avec un homme. Tout le monde l'aurait immédiatement su.   Reste le placard à balais qu'elle aurait réservé à Fersen (encore lui?!) dans les combles de Versailles, avec le poêle suédois et tout... C'est comme le monstre du Loch Ness. Y'en a qui le cherchent encore.  

Comme mon pseudo l'indique, je crois que Lauzun a eu une grande importance dans la vie de la reine Marie-Antoinette. De là à avoir été son amant, il y a de la marge !

Mais la reine était sensible au charme des beaux messieurs, c'est certain. Et la réciproque était vraie aussi !

Cette cour exhalait les plaisirs de la séduction !

Grem a écrit:

Pas vu l'émission mais serait-ce si grave que Marie-Antoinette ait eu un amant ?

Hi, Lily ! J'adore ton avatar !

Bonjour, Grem,

Oui, cela aurait été grave si la Reine Marie-Antoinette avait eu un amant, car elle était Reine de France et cette charge, la plus haute du Royaume pour une femme, impliquait avant tout qu'elle soit fidèle à son mari, le Roi de France. Il fallait qu'elle donne à la Couronne de France des héritiers qui étaient indubitablement du sang du Roi. Cette exigence était tellement importante que tout un système était mis en place pour en garantir l'exécution. La Reine n'était jamais seule. Elle accouchait en public. Toutes ces mesures visaient à contrôler la pureté des héritiers qu'elle fournissait. Il est donc très très grave de proférer de telles accusations sur la Reine Marie-Antoinette, surtout de la part d'historiens. Ils l'ont fait dans un but racoleur et absolument sans preuve. C'est indigne de leur déontologie.

Bien à vous

madame antoine

le beau lauzun a écrit:

Comme mon pseudo l'indique, je crois que Lauzun a eu une grande importance dans la vie de la reine Marie-Antoinette. De là à avoir été son amant, il y a de la marge !

Mais la reine était sensible au charme des beaux messieurs, c'est certain. Et la réciproque était vraie aussi !

Cette cour exhalait les plaisirs de la séduction !

Bien Cher Mr Lauzun, comme vous dites, il est bien possible que la Reine Marie-Antoinette ait été sensible à la séduction des courtisans qui gravitaient autour d'elle mais cela ne signifie pas qu'elle a cédé à leur séduction.

Bien à vous

madame antoine

madame antoine a écrit:

Grem a écrit:

Pas vu l'émission mais serait-ce si grave que Marie-Antoinette ait eu un amant ?

Hi, Lily ! J'adore ton avatar !

Bonjour, Grem,

Oui, cela aurait été grave si la Reine Marie-Antoinette avait eu un amant, car elle était Reine de France et cette charge, la plus haute du Royaume pour une femme, impliquait avant tout qu'elle soit fidèle à son mari, le Roi de France. Il fallait qu'elle donne à la Couronne de France des héritiers qui étaient indubitablement du sang du Roi. Cette exigence était tellement importante que tout un système était mis en place pour en garantir l'exécution. La Reine n'était jamais seule. Elle accouchait en public. Toutes ces mesures visaient à contrôler la pureté des héritiers qu'elle fournissait. Il est donc très très grave de proférer de telles accusations sur la Reine Marie-Antoinette, surtout de la part d'historiens. Ils l'ont fait dans un but racoleur et absolument sans preuve. C'est indigne de leur déontologie.

Bien à vous

madame antoine

C'est vrai que je me demande vraiment de quel droit ces gens se permettent de se montrer aussi catégoriques et affirmatifs, alors qu'il n'existe rien, aucune preuve, que des suppositions. D'ordinaires, les historiens se montrent très prudents pour tout, prennent pincettes et gants... mais, dès qu'ils s'agit de Fersen et Marie Antoinette, hop là, c'est tout de suite le gros délire!

Comprends pas...

... la folie de l'audimat, sans doute...

Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. On peut isoler d'abord notre besoin de romantisme, présent en chacun d'entre nous, y compris les spécialistes et historiens, et qui peut entacher leur objectivité. Il y a ensuite des considérations plus économiques, comme le souci de flatter cette fibre chez le lecteur et le spectateur pour faire de l'audience, en effet.

Bien à vous

madame antoine

Ben oui...

C'est pourquoi il est devenu tellement ardu, au fil des siècles et des années, d'essayer de retrouver la "vraie" Marie Antoinette... entre la harpie des pamphlets, la sainte de la restauration, la fofolle du cinéma, la traîtresse des détracteurs politiques, la grande amoureuse des amateurs de sensationnalisme, la reine d'un seul amour des romantiques, l'icône des fashion victims...

Notre Boudoir qui s'intéresse aux mille et un visages de Marie Antoinette a vraiment de tout dans ses collections!

Merci pour ce retour détaillé Pim!

Ah pour moi que Marie-Antoinette ait eu un amant ou non n'est pas si grave (sauf du point de vue de l'Etiquette bien sûr). Seule l'erreur historique l'est à mes yeux.

Je pense comme vous.

Moi pas. Je vous trouve trop sévères et anachroniques par rapport au léger siècle des lumières. On sent que le victorianisme est passé sur vous !

Je voudrais vous poser une question. Quelqu'un a dit que Marie-Antoinette était hyper-active. En quoi ?

Bonjour, Mr de Lauzun,

J'ai dû relire le sujet car je ne voyais pas ce dont vous parliez. J'y suis, maintenant. Il s'agit d'une hypothèse avancée par Elisabeth de Feydeau, qui dit que la Reine Marie-Antoinette était ce qu'on appellerait maintenant hyper-active. J'avoue ne pas très bien comprendre ce qu'elle veut dire.

Bien à vous

madame antoine

Moi, je suis d'accord avec Elisabeth de Feydeau sur ce point. Tout au long de sa vie, Marie Antoinette a donné des signes d'une nervosité qui s'apparente, pour moi, à ce que nous appelons aujourd'hui l'hyperactivité.

Pensez à cette soirée lors de son voyage de mariée, où elle ne tient pas en place, elle se tortille, se gratte, fait des grimaces. Plus tard, elle aura tendance à faire trente-six choses à la fois, à commencer des trucs sans les terminer, à passer d'une activité à l'autre.

A la Conciergerie, Rosalie Lamorlière remarquera qu'elle joue sans cesse avec ses bagues. En fait, la reine cherche de quoi s'occuper les mains, au point de s'attaquer à un ouvrage de fortune fait de lambeaux de tapisserie.

Lors de son procès, le public remarque qu'elle "joue du clavecin" sur les accoudoirs de son fauteuil.

Ne sont-ce pas là les signes d'une activité débordante et irrépressible? Voire maladive... Ce diagnostic posé a posteriori, et donc forcément en partie aléatoire, présente ceci d'intéressant qu'il rend compte de l'impossibilité qu'avait l'élève Antoinette à se concentrer. La méthode Vermond, qui a fait merveille, devait être très interactive pour focaliser sans cesse les pensées voltigeantes de la jeune archiduchesse. Je pense que Brandis devait avoir de grandes qualités pédagogiques aussi. Tous deux, à commencer par là, avaient su gagner la confiance de leur élève. Typique aussi des grands émotifs, Marie Antoinette fonctionnait à l'affectif.