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| Ca ira (1) Fin de Louis : la grande Histoire de Joël Pommerat | |
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+3spa monopole levengeur le beau lauzun 7 participants | Auteur | Message |
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le beau lauzun
Nombre de messages : 831 Date d'inscription : 04/09/2014
| Sujet: Ca ira (1) Fin de Louis : la grande Histoire de Joël Pommerat Jeu 12 Nov - 12:31 | |
| Une production qui cartonne Ca ira (1) Fin de Louis : la grande Histoire de Joël PommeratTrès attendu, le nouveau spectacle de l’auteur-metteur en scène Joël Pommerat interroge notre démocratie et ses fondements, en revenant à sa source : la Révolution française. Magistral.
Pas de restitution historique, ni de figures héroïques, mais un regard intérieur puissant sur une aventure politique fondatrice à partir de laquelle et c’est là toute la force du spectacle, Pommerat place le spectateur en contemporain des évènements révolutionnaires auxquels il assiste. Où se projette – au présent avec la scène, les comédiens – une incroyable effervescence des idées emprunte d’engagement, d’instrumentalisation, d’idéal, d’action, de courage, d’exaltation, dont le spectateur scrute au plus près les ressorts.Août 1786, un ministre présente au Roi Louis XVI un projet de réforme des finances pour endiguer la faillite du royaume et ouvre ainsi un débat qui mènera à la réunion des États généraux de 1789. Ainsi démarre Ça ira (1) Fin de Louis, sauf que le roi et ses conseillers, réunis autour de la table, portent cravates et costumes d’aujourd’hui ; et hormis Louis XVI et Marie-Antoinette, aucun des grands noms de la Révolution n’est directement mentionné.
Documentée de discours, témoignages, journaux de l’époque et d’improvisations, la fiction s’émancipe du réel pour questionner le processus révolutionnaire et s’intéresser aux acteurs qui élaborent le contrat social.
Quelles représentations, valeurs, idéologies ou idéaux déterminent le renversement et la prise de pouvoir ? Quels liens entre la Révolution française et le contexte socio-politique, historique actuel ? sont les questions à l’œuvre et qui éclairent d’autant pendant 4h30 nos failles républicaines, citoyennes et démocratiques.
Le dramaturge crée un plateau sur lequel évoluent, à la lisière du réalisme, des personnages sculptés sur fond gis/noir ou en pleine lumière pour se faire hurleurs, vindicatifs afin de tenir leur place dans ces joutes verbales. Où s’interrogent entre les représentants du Tiers-Etat, de la noblesse, du clergé, le concept de démocratie politique et la notion de représentativité du peuple par ses députés dont la déconnexion avec la réalité se montre déjà flagrante.
Après avoir exploré des configurations circulaires et bifrontales dans ses derniers spectacles, Joël Pommerat revient à une certaine simplicité, replaçant la dynamique des corps et des prises de parole au cœur de la représentation qui s’emparent magistralement de la pensée politique et de ses actes.Quatorze acteurs qui jonglent entre les rôles, passent de la scène à la salle comme les parlementaires de la tribune à leur siège. Se lancent des invectives, s’insurgent, puis descendent prendre la parole au micro.
Le dispositif frontal – va-et-vient de personnages entre le plateau et les gradins, débats lancés au milieu des spectateurs – crée un espace propice à l’immersion du public dans le chahut des assemblées politiques.
Le spectateur se trouve progressivement pris dans le jeu des positionnements idéologiques, vibrant de la violence des échanges où l’analogie est criante avec les débats de notre chambre actuelle ainsi que les tactiques politiciennes sclérosantes. Les comédiens, d’une intensité rare, sont à l’unisson pour nous plonger au coeur de cette vérité humaine et politique.
Les parisiennes des Halles qui rencontrent le roi Louis XVI à Versailles pendant les journées d’octobre 1789 prennent l’allure de salariées d’aujourd’hui. Elle disent la vie difficile, les rayonnages vides, la confiance ébranlée dans le roi, « mal entouré ».
Scène finale mémorable où dans l’immensité glacée du plateau aux lignes sombres et parfaites, s’imprime dans une scène d’intimité entre le Roi et la Reine sur fond d’une chanson du chanteur Belge Arno, la solitude du pouvoir et sa perdition.
Une immersion captivante dans le combat politique et idéologique qui questionne avec efficacité les enjeux de l’action individuelle et collective, bravo.http://publikart.net/la-grande-histoire-de-joel-pommerat-pour-un-regard-captivant-sur-la-revolution-francaise/# Un truc qui déménage |
| | | levengeur
Nombre de messages : 747 Date d'inscription : 31/03/2014
| Sujet: Re: Ca ira (1) Fin de Louis : la grande Histoire de Joël Pommerat Ven 10 Fév - 9:53 | |
| ils sont a la rochelle http://www.sudouest.fr/2017/02/08/theatre-ca-ira-1-fin-de-louis-passe-par-la-rochelle-3179776-4719.php _________________ Mieux vaut vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton
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| | | spa monopole
Nombre de messages : 322 Date d'inscription : 31/01/2017
| Sujet: Re: Ca ira (1) Fin de Louis : la grande Histoire de Joël Pommerat Mer 22 Mar - 7:51 | |
| Beau spectacle ! J'aime aussi beaucoup Bunny Godillot. |
| | | madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Ca ira (1) Fin de Louis : la grande Histoire de Joël Pommerat Ven 5 Mai - 8:26 | |
| Voici une revue de ce spectacle donné à Genève. Ça crépite pendant cinq heures et on a l’impression que dix minutes à peine ont passé. Ce n’est pas le chroniqueur survolté comme un sans-culotte qui lâche ce commentaire au bout du Ça ira (1), fin de Louis, magistrale saga signée Joël Pommerat. C’est un pneumologue émérite, la pupille séditieuse, croisé dans le hall du Bâtiment des forces motrices à Genève. «Sublime», lâche en écho une habituée. Marine Le Pen, Emmanuel Macron rêveraient de produire cet effet. Mais il n’est pas sûr qu’ils soient aussi brûlants sur leur ring cathodique, aussi libres dans leurs gestes et précis dans leurs intentions que les quatorze acteurs de cette joute colossale.Vous avez tout oublié du printemps 1789, de la banqueroute du royaume de France, de l’insolence d’une noblesse allergique à l’impôt, des mères qui réclament du pain? Peu importe. Joël Pommerat et sa troupe rallument le feu de ces journées. Sur scène, une table de conseil d’administration. On y attend Louis XVI, il arrive, foulée de vainqueur, crâne technocratique, cravate en soie rose, protecteur comme il faut. A ses côtés, un premier ministre grisâtre diagnostique la faillite. Il faut un effort de toute la nation. Le roi opine et convoque les états généraux, soit trois assemblées, les représentants de la noblesse d’un côté, ceux du clergé de l’autre, ceux du tiers état dans une autre salle.Eruptif et jouissifPourquoi cette mêlée vous happe-t-elle? Parce que Joël Pommerat écrit au présent cette histoire ancienne: la pensée est en partie d’époque, la langue d’aujourd’hui. Parce que les comédiens ne reconstituent pas les événements, mais s’affrontent comme s’il en allait de leur vie. Et c’est ainsi que vous êtes pris, dans votre fauteuil, entre mille feux. Dans votre dos, c’est le pragmatique Gicart qui appelle à respecter les cadres établis. A vos côtés, c’est Mme Lefranc qui agonit cette tiédeur et exige l’égalité.
Ce théâtre est politique, sur un mode éruptif et jouissif. Spectateur, vous voilà au cœur de l’arène. Tiens, elle apparaît justement, la reine, petit tailleur blanc, pomponnée comme pour le bal du dimanche. Louis XVI, lui, chancelle de vexations en capitulation. Jusqu’à sa profanation, cette scène sidérante où il subit les attouchements de trois femmes du peuple. Baiser interminable. Accolade assassine. Dégradation d’un corps jusqu’alors sacré. «Ah, bon…» soupire le monarque, sonné dans le tumulte.Une parole qui transforme le réelLa tentation est forte de projeter sur la fresque un autre film. Dans cet insoumis-là, on croit voir Jean-Luc Mélenchon. Dans cette envolée, Emmanuel Macron. Mais Ça ira (1)… ne fait écho à l’actualité que par accident. Ce qu’il met à jour, ce sont des constantes de l’imaginaire politique français, les fondements d’un rapport au pouvoir: le goût de la tournure, cette conviction que la parole est performative, qu’elle transforme le réel, que Cicéron est le Jiminy Cricket de tout député qui se respecte; la sacralisation de celui qui tient le sceptre, monarque jadis, président aujourd’hui; l’impératif catégorique d’être à la hauteur.
Le débat vous épuise? Joël Pommerat rappelle qu’il est un maître de la rupture poétique. Marie-Antoinette et sa belle-sœur jouent au billard sous une ampoule roturière. Et Louis, entre deux coups de queue, déclare qu’il ne se fiera plus qu’à lui-même. «Ça ira…» se rassure-t-il, comme Ceausescu à Bucarest sur les flammes de la révolution. A l’ultime «Ça ira…», on est debout, épique de la tête aux pieds.https://www.letemps.ch/culture/2017/05/03/1789-bonheur-revolution-geneve Bien à vous madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | Sido Scorpion
Nombre de messages : 701 Date d'inscription : 05/08/2015
| Sujet: Re: Ca ira (1) Fin de Louis : la grande Histoire de Joël Pommerat Ven 5 Mai - 19:20 | |
| Voici les Louis XVI et Marie-Antoinette de Joël Pommerat : _________________ Avais-je atteint ici ce qu'on ne recommence point ?
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| | | mrs butterfly
Nombre de messages : 28 Date d'inscription : 13/07/2016
| Sujet: Re: Ca ira (1) Fin de Louis : la grande Histoire de Joël Pommerat Ven 21 Juil - 1:59 | |
| Compte-rendu
https://litrev.hypotheses.org/815 _________________ Fumées en marche tout me pousse
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| | | Cyrio
Nombre de messages : 192 Date d'inscription : 09/06/2018
| Sujet: Re: Ca ira (1) Fin de Louis : la grande Histoire de Joël Pommerat Mer 17 Avr - 13:12 | |
| Ce spectacle se rejoue et dans le contexte des Gilets Jaunes ça prend un sens encore plus fort (« Ça ira (1) Fin de Louis », écrit et mis en scène par Joël Pommerat, en juin 2015, au théâtre des Amandiers, à Nanterre. Elizabeth Carecchio) - Théâtre. Ah ça ira, ça ira, ça ira, la Révolution est de retour. Dans sa version théâtrale, en tout cas : Ça ira (1) Fin de Louis, le spectacle extraordinaire que Joël Pommerat et ses comédiens ont créé à partir de la Révolution française de 1789, s’installe au Théâtre de la Porte Saint-Martin, à Paris, jusqu’à l’été. Ce sera la dernière série de représentations de cette pièce d’ores et déjà historique, qui n’a cessé de tourner – triomphalement – en France et dans le monde entier depuis sa création à Mons, en Belgique, en septembre 2015, et qui a été récompensée par trois Molières en 2016. Autant dire qu’il s’agit là d’une occasion unique de voir ou revoir ce spectacle qui sait, comme aucun autre, rendre à nouveau désirables la politique et le débat démocratique, dans une époque que certains voudraient post-politique.
https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/04/15/la-revolution-de-1789-a-l-heure-des-gilets-jaunes_5450285_3246.html C'est un peu bizarre de voir le roi et tout ça en costumes comme dans une entreprise mais j'aime bien l'idée de mettre en avant les rapports humains. _________________ Mais tu es pur et tu viens d'une étoile
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