Je ne voulais pas créer un nouveau sujet, mais je tenais a vous faire part de quelque chose qui me tient à cœur.
MA GARDE-ROBE
Dans la vie de Lya de Beaumont, elle a dû acquérir de nombreuses toilettes.
A mon retour sur notre bon sol français et afin de paraître à cour de France dans les habits qui étaient les miens, je fus présentée à Mademoiselle Rose Bertin qui m'habilla.
C’est en 1777 que je parviens à rencontrer Madame Marie Antoinette.
Mais avant je voudrais de vous en faire un petit descriptif.
Je suis née en 1728. Ma mère m’habillait comme toutes les filles, mais de son époque…
C’est le début des robes à panier
La toile glacée ou de taffetas compose les jupons. Les robes sont de taille variable suivant l’heure de la journée. Ces robes peuvent être flottantes, volante ou battante. On y découvre le pli « Watteau ». Les manches sont longues ajustées sur le haut du bras ou large et courtes. Chaussures à haut talons. Cheveux assez court avec ou sans chignon, souvent recouvert d’un bonnet.
Pour ces messieurs le vêtement lourd n’est point de rigueur. On rajoute des manchettes aux poignets. La veste ne se boutonne qu’a la ceinture afin de faire découvrir la chemise et la cravate, souvent en dentelle. Chaussure à haut talons. Les perruques se raccourcissent aussi. On rassemble les cheveux dans une Bourse liée a un ruban noir.
On est dans une période de transition.
Je fis ma première mission en 1756. C’est l’époque LOUIS XV.
C’est la période douce et raffinée, le goût de l’harmonie. C’est ce qu’on appelle la période courbe.
C’est aussi une robe de « Présentation » Normalement elle était noire, les manches blanches. Le lendemain elle pouvait être de couleur. (n'en déplaise à Monsieur Michel de Decker)
Les étoffes sont en Serge, drap, soierie épaisse comme le satin taffetas, on y voit les étoffes imprimées et fabriquées à Jouy.
C’est l’âge du panier double, un de chaque coté de la taille
Vers 1750 la robe est ouverte à la taille découvrant une pièce en triangle. Celle ci est souvent brodée et la garniture froncée.
Ont y note l’apparition du Casaquin, Tablier, Mante, Fichus.
Les collant blanc sont de rigueur
Les cheveux sont placés en coussinet, seul quelques mèches frôlent le cou. Les boucles d’oreilles sont longues, Quelques chapeaux aussi.
Pour les messieurs : chemise et caleçon court, chemise a manchette col en mousseline et jabot en dentelle. Collant blanc ou couleur clair. Le visage est rasé, Cheveux frisés sur le front et perruque poudrée, soit a bourses, ou a queue.
Tricorne a l’intérieur sous le bras, en extérieur on porte souvent le bonnet.
Présentation a la cour de FRANCE
1777 la grande époque de l’art de s’habiller. C’est aussi l’époque à laquelle je ne puis plus revêtir mes habits de dragon mais je gardais la croix de Saint Louis
Marie-Antoinette a beaucoup fait dans les habits de cour, elle donnait la mesure.
Madame de Polignac raconta à Marie Antoinette toutes mes mésaventures. Elle en fut émue.
« Je vais me charger de son trousseau » proposa-t-elle.
Mademoiselle Bertin n’en fut que la créatrice et toutes les dames de la cour en désiraient autant.
C’est cette même dame, que je fis connaissance afin de me faire un trousseau digne des plus belles femmes de France sur la cassette personnelle de la reine.
C’est un beau matin que je reçus 24 000 livres.
Quand a ma liaison tumultueuse supposée avec cette dame, cela est une autre histoire.
Elle rajouta :
« Dite lui bien que pour remplacer son épée, le l’arme d’un éventail et la fait chevalière ! »
C’est donc avec une de ces créations que je fis présenter pour la première fois à la Reine.
Pourtant elle n’aimait pas les aventurières, mais elle voulut quand même connaître Lya de Beaumont
C’est au petit Trianon que nous nous vîmes. La conversation ne dura point longtemps. Elle me donna congé en me promettant de nous revoir.
Je fus autorisée à me rendre à Trianon, mais point au château en sa présence encore moins lui adresser la parole en présence du roy.
Pour ne point entrevoir les remontrances de Mme de Campan, je devais m’y rendre par une porte au fond du jardin.
Nos conversations furent diverses et variées. (à suivre)
Sous l’influence anglaise, dont je revins, les paniers doubles et les corsets à baleines sont indispensables
Les étoffes sont de couleurs claires, richissimes a souhait, brodées : satin velours soie.
On parle de la couleur « puce »
Les robes sont très larges. Ont distingue plusieurs styles
A la Française : garnis de tulle et de dentelles, rubans, broderie de toutes sortes (surtout Fleuries)
A la Polonaise : pour la vie courante, La robe est ouverte sur un jupon formée par 3 pans (2 ailes et la queue)
On y met également une pelisse, un petit mantelet
On y retrouve bien sur les bas blanc et brodés, Les chaussures sont souvent garnies de rubans ou de boucles.
Les coiffures : de plus en plus hautes monté sur des coussins, ornées de plumes ou d’un « pouf aux sentiments » Alors la tout est permis, fleurs, fruits légumes, petits animaux confectionner en tissus, miniatures de bateaux, en faites tous ce qui pouvait rendre belle.
Je sais Pimprenelle que vous aimez les tissus pour en avoir lu quelques phrases, mais j'espère que cela vous fera plaisir d'en reparler.
Cela n'empêche nullement cette noble assemblé d'en prendre part.
Lya de Beaumont