| | Expressions du XVIIIe | |
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Auteur | Message |
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globule Administrateur
Nombre de messages : 2238 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Lun 29 Oct - 13:19 | |
| _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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| | | Twiny
Nombre de messages : 107 Date d'inscription : 13/08/2018
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Lun 12 Nov - 11:10 | |
| Vous saviez que quand vous dites "rho noon faut faire la queue" vous parlez XVIIIe ? Oui oui, même si l'explication vous vous sembler un peu bizarre.
- Nous savons tous ce que veut dire « faire la queue ». Il s’agit là de patienter les uns derrières les autres. Mais l’origine de l’expression va vous étonner.
Nous sommes le 28 juillet 1794, en pleine révolution Française. Et il y en a un pour qui ça chauffe et pour qui l’histoire va s’arrêter là. C’est Robespierre. Robespierre qui, au moment où le bourreau allait le guillotiner, lui aurait soufflé qu' »On me coupe la tête mais on ne me coupera pas aussi facilement la queue » et la queue, c’était celle de sa perruque. Cette même perruque qu’il avait refusé de laisser de côté et qui était aussi le symbole de ses convictions politiques.
Sa queue, c’était alors, par extension, son parti politique. Et très rapidement, les files d’attentes devant les boulangeries furent désignées comme des « queues » car on pensait que parmi ceux qui patientaient se trouvaient peut-être quelques robespierristes. Le nom de queue s’est répandu tant il allait parfaitement à ces files d’attente interminables.
D’ailleurs, aujourd’hui encore, on peut entendre l’expression de la « queue d’un parti » qui désigne les derniers partisans d’un homme oublié ou d’une ancienne doctrine. Il y a fort à parier que désormais, vous ne ferez plus « la queue » de la même façon !
http://www.letribunaldunet.fr/ C'est fort, non ? |
| | | Chakton
Nombre de messages : 1263 Date d'inscription : 22/10/2017
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Mar 11 Déc - 6:14 | |
| Deux expressions courantes qui nous viennent du XVIIIe, en fait. https://www.ledauphine.com/ _________________ X est la force deux fois pure
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40574 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Sam 15 Déc - 11:50 | |
| Nous en usons et en abusons... Mais quel était leur emploi au XVIIIe, et que sous-entend leur évolution, à ces trois malheureux petits signes de ponctuation ? «Sais-tu à quoi je pense? À ton petit boudoir où tu travailles, où... (ici pas de mot, les trois points en disent plus que toute éloquence du monde)», écrit Gustave Flaubert dans une lettre adressée à celle qui fut sa maîtresse, Louise Colet.
Qu'ils sont suggestifs ces trois petits points! Leur occurrence cache de multiples sens selon la phrase dans laquelle ils sont inscrits. Considérons ceci: «J'ai passé une merveilleuse soirée...» et «Mon entretien s'est mal passé...». D'instinct, nous comprenons la première phrase ainsi: «J'ai passé une merveilleuse soirée, vivement la prochaine.» Alors que la seconde, elle, laisse entrevoir une issue bien moins heureuse: «Mon entretien s'est mal passé, je n'aurai pas le poste», par exemple. La différence de ton est manifeste, n'est-ce pas?Mais dans les deux cas, les points de suspension remplissent ici la fonction de litote, cette figure de rhétorique qui consiste à en dire moins pour laisser entendre beaucoup plus qu'il n'est dit. Comment ce signe de ponctuation est-il devenu, finalement, plus évocateur que les mots eux-mêmes? Le Figaro revient sur ces curieux trois petits points, grâce à l'éclairant ouvrage de Julien Rault, Petit(s) point(s) sur la ponctuation, (Le Figaro). Des tirets, ancêtres des points de suspensionÀ l'origine, ces caractères ont une fonction précise et ce, uniquement dans le domaine théâtral. Comme le note Alain Riffaud dans La Ponctuation du théâtre imprimé au XVIIe siècle , les points de suspension sont une simple convention inventée par les typographes français du XVIIe siècle afin de représenter textuellement une indication scénique. En l'occurrence, l'interruption du dialogue d'un personnage. Les trois petits points, qui pouvaient par ailleurs prendre la forme de tirets, sont une sorte de didascalie graphique: «Continuez les jeux que j'ay...» peut-on lire dans l'édition originale de la Mélite (1632) de Corneille.On les nomme alors «points de coupure» ou encore, «point d'omission». Seulement voilà, une ambiguïté demeure: comment savoir si cette indication relève d'une «brusque intervention du discours de l'autre ou d'une réticence, d'un voile pudique jeté sur un énoncé que l'on n'ose (ou ne souhaite) terminer?» s'interroge Julien Rault.Il faut attendre le XVIIIe siècle avant que les trois petits points ne soient dotés de nouvelles fonctions: ils peuvent «intervenir pour produire une suspension à l'intérieur de la phrase (Continuez les jeux que j'ai... interrompus) ; et se placer à la fin d'un énoncé en apparence complet (Continuez les jeux que j'ai interrompus...).» Finalement, ces caractères évoquent ce qui est de l'ordre de la latence: le signe «fait toujours apparaître que quelque chose est susceptible d'apparaître», note Julien Rault. En cela, «il incarne une forme de langage virtuel et un vacillement du sens».Chez Sade, dans Justine ou les malheurs de la vertu , le nombre de points de suspension s'élève à 460 Faut-il alors s'étonner, puisque tout peut se cacher derrière ces points de suspension, que ces signes aient été exploités par la littérature libertine, au XVIIIe siècle? Julien Rault note que dans Le Paysan perverti , Rétif a utilisé les trois petits points 1 660 fois. Chez Sade, dans Justine ou les malheurs de la vertu , ce chiffre s'élève à 460. Et dans Le Libertin de qualité de Mirabeau, 951 fois... Comparons avec d'autres romans célèbres de la même époque: dans Paul et Virginie , ce signe apparaît 22 fois et dans Manon Lescaut , 6.Ces écrivains sulfureux utilisent les trois petits points «afin de mettre en texte le corps, d'introduire le désordre des affects dans l'écrit». Prenons cette phrase extraite de l'ouvrage Le Sopha de Crébillon: «Il... mais comment pourrois-je vous exprimer ce dont je rougis encore?» Comment interpréter ces points de latence? Julien Rault y voit «la marque en filigrane de l'excès, celle d'une littérature qui interroge les limites de ce qu'il est possible de dire».Que retenir? Le simple point, trop objectif, trop construit, ne laisse pas de place à l'expression d'un sentiment. Les points de suspension, eux, dérangent la phrase et son sens «pour mieux suggérer les failles énonciatives liées aux soubresauts des affects.» À tel point que Diderot finit par les utiliser pour signifier la «violence du sentiment coupant la respiration et portant le trouble dans l'esprit». Les points disent l'hésitation et révèlent l'impuissance des mots qui voudraient la traduire.
Aussi, «les points de latence interviennent afin de proposer un espacement signalant l' ‘‘intervallement'' -dans lequel vient se loger le temps de la jouissance physique- qui sépare le discours de sa verbalisation», note Julien Rault. «Va, mon ami... va... foutre... Ah!.... ah!» écrit Mirabeau. Les points de suspension sont du côté de la séduction, de l'équivoque. Julien Rault note cet exemple: une scène du film Intouchables dans laquelle le personnage joué par François Cluzet reçoit un message d'une femme qu'il souhaite conquérir. Driss, son ami, en décortique le contenu ainsi: «Elle a écrit ‘‘Je viens à Paris la semaine prochaine, appelle-moi...'', trois petits points. Vous comprenez ce que ça veut dire? (...) Trois points, elle veut pécho!»http://www.lefigaro.fr/langue-francaise Ben dites donc ! Si, chaque fois que je terminais une phrase par trois petits points, je devais pécho, je n'arrêterais pas ! _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Airin
Nombre de messages : 1005 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Mar 18 Déc - 18:25 | |
| Sapristi ! D'où vient sapristi ? - Une origine qui nous vient tout droit de la religion. Remettons-nous dans le contexte du XVIIIe siècle. À cette époque, la France n'est pas encore la société déchristianisée que l'on connaît. Dieu est partout. Le nom du «tout-puissant» est donc sacré. Pas question de blasphémer. Ainsi peut-on lire dans un psaume de l'Exode: «Tu n'invoqueras point le nom de l'Éternel, ton Dieu en vain.» Les honnêtes gens doivent ainsi redoubler d'inventivité pour jurer en paix. La bienséance est reine y compris dans la grossièreté, pardi!
Pour contourner l'interdit, on ajoute par exemple des suffixes en «-bleu». On dit «Corbleu», «morbleu», «vertubleu», etc., histoire de singer, avec l'assonance en «eu», le nom de Dieu. On dit aussi souvent «mordienne», «parguenne», «jarniguienne» et «sapristi». Ou du moins «sacristi». Car, l'interjection qui nous intéresse est en réalité une déformation du mot «sacre». Un mot que l'on retrouve également dans la formule populaire «sacrebleu».
Sacristi donc, est une interjection que l'on note dès la fin du XVIIIe siècle. Et ce, jusqu'au milieu du XIXe siècle, par exemple sous les plumes de Maupassant, de Goncourt, de Daudet. Et même celle du dramaturge Eugène Labiche. Ce dernier la réduisant par aphérèse à «pristi», dans sa comédie Un Chapeau de paille d'Italie.
La formule aujourd'hui désuète est une jolie façon de nous rappeler que nos interjections familières peuvent être littéraires. Notons d'ailleurs que «sapristi» a ses dérivés: «saperlotte», «saprelotte» et «sapristoche». Nom d'un petit bonhomme!
Explication tirée du Figaro. http://www.lefigaro.fr/langue-francaise |
| | | madame antoine
Nombre de messages : 6900 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Dim 23 Déc - 10:30 | |
| Voici quelques expressions plus particulièrement dévolues au domaine amoureux. Il y en a qui n'ont pas froid aux yeux. D'autres, qui ont le regard noir. Et puis certains qui «font des yeux en coucher de soleil». Ce regard «propose des yeux mi-clos, se veut séducteur», écrit l'auteur. Quand les mots manquent, le visage se charge de prendre le relais et l'œil «est souvent un messager d'amour!»: faire de l'œil, faire l'œil en coulisse (un regard tendre, équivoque, complice), avoir l'œil qui frise (lascif, presque) ou encore, avoir l'œil marécageux (voluptueux).
Nombreux sont ceux qui ont lancé un tel regard à «une Louis XV» dans l'espoir de la conquérir. Mais pourquoi avoir recours à cette figure royale pour caractériser «une fille plutôt légère et même franchement de mauvaises mœurs»? En «référence à la débauche qui régnait à la cour du Bien-Aimé». Ce Roi, homme à femmes, à la réputation sulfureuse, détesté par son peuple, et dont le cardinal de Bernis parle ainsi: «Il a mieux aimé s'abstenir des sacrements que les profaner.»On connaît le Don Juan, véritable tombeur et ravageur de cœurs. Mais connaissez-vous celui qui est de l'abbaye de Longchamp? (1) Un tel individu est un «débrideur, un remarquable escrimeur d'amour», écrit Catherine Guennec. «L'abbaye désigne le bordel, et le champ le sexe de la femme». L'institution, qui se trouve près du bois de Boulogne, est fondée en 1282 par Isabelle de France, sœur de Saint Louis, et est un monastère de femmes. «Les religieuses y étaient renommées pour leurs belles voix.» Il était d'ailleurs coutume d'aller écouter leurs chants pendant la semaine sainte. «Même si les motivations (...) n'étaient pas toujours religieuses ou musicales. Sous Louis XV et Louis XVI, les élégants et les élégantes venaient s'y montrer pour exhiber leurs toilettes, leurs riches voitures.» Juste avant la période de Pâques.«Demander becquée à Vénus» puis, «grimper aux rideaux»Le proxénète porte aussi le nom de «maquereau», un poisson «à la chair supposée aphrodisiaque», dont le dos est irisé bleu, vert. Ainsi, au XVIIIe siècle, le proxénète est également qualifié de dos d'azur. Ce surnom a d'autres variantes: «un dos, un dos vert, l'homme au dos vert, un dos dessalé (un vrai de vrai)». Ceux qui vont aux petites bottines, ont dû le croiser plus d'une fois. Cette expression, provinciale, signifie «rendre visite à l'abbaye des dames» là où, les filles recevaient les clients, chaussées de jolies bottes. Ainsi, «les petites bottines symbolisent la prostituée».
Comment ne pas évoquer, dans un article qui recense les expressions coquines de la langue française, la déesse de l'amour elle-même: Vénus? Demander becquée à Vénus signifie «solliciter les faveurs d'une femme». Le verbe «becquer» signifie «prendre du bec» mais aussi «embrasser», lit-on sur Le Trésor de la langue française. D'ailleurs, ne parle-t-on pas de «bécot» pour décrire un léger baiser?
Plus récente, l'expression grimper aux rideaux peut s'employer de deux manières: elle peut vouloir dire, familièrement, «s'énerver, réagir vivement, se fâcher, s'exciter, s'emballer». Mais elle peut prendre des accents plus polissons: lorsqu'on grimpe aux rideaux, on «prend de la hauteur, on s'envoie en l'air». La formule signifie «être très excité sexuellement et atteindre la félicité». De quoi monter au septième ciel!Références(1)Catherine Guennec, Grimper aux rideaux et 99 autres expressions coquines, First, 2017 http://www.lefigaro.fr/langue-francaise Bien à vous madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | Therese Belivet
Nombre de messages : 213 Date d'inscription : 09/01/2019
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Lun 14 Jan - 10:04 | |
| Un thème un peu léger 18 anciens jurons à connaître et à réhabiliter : 1. Bon sang !Forme euphémique de « par le sang de Dieu » ou de « par le sang du Christ » pour éviter le blasphème. Il existe ces locutions : Bon sang de bonsoir ! Bon sang de bon sort ! Bon sang de bon sang ! Bon sang de bois ! Bon sang de bon dieu ! Exemples : Mais bon sang, qu’il est laid ! Bon sang de bois, j’ai perdu ma trompette ! 2. Bigre !Bigre est une atténuation de bougre, « exclamation familière des bourgeois qui n’osent prononcer le vrai mot, qui est bougre » (Anatole France, cité par le TLFi http://www.cnrtl.fr/definition/bigre ). Un « bougre » désignait d’abord un homosexuel. Par extension, « bougre » est devenu un qualificatif pour une personne méprisable. Avec l’usage, « bougre » et « bigre » sont devenus des jurons. Bigre est un ami de Jacques dans Jacques le fataliste et son maître de Diderot. Exemple : Ce bigre de marmot m’a encore bien eu ! Bigre de bigre, ça ne lui allait pas, le mariage ! (Maupassant, Une partie de campagne) 3. Dame !Forme abrégée de « Notre-Dame » (Ac.). Peut aussi être écrit « dam ». Exemples : Dame oui, je viens avec vous ! Dame ! Ce pain était bien bon. 4. Diantre !Forme euphémique de « diable ». On trouve aussi l’adverbe « diantrement ». Exemples : Que diantre ! Je ne ferai pas la vaisselle en plus de la lessive ! Le diantre soit de ses sacrés signes de croix ! (Verlaine, Élégies) Diantre ! fit Blazius, voilà qui est étrange ! (Gautier, Capitaine Fracasse) Le combat de Carnaval et de Carême, Pieter Brueghel l’Ancien, 1559 | Wikimedia Commons 5. Corbleu / Cordieu !Forme euphémique de « pour le cœur de Dieu ». Marque une vive humeur (Ac.). Exemples : Ces gens sont si pénibles, corbleu ! Qu’alliez-vous faire à la Mad’leine, Corbleu, ma moitié, Qu’alliez-vous faire à la Mad’leine ? (Laforgue, Complainte de l’époux outragé) 6. Fichtre !Euphémisme du verbe « foutre », après un croisement avec le verbe « ficher ». Il existe l’adverbe « fichtrement ». Exemples : Je n’y comprends fichtre rien ! Fichtre, on s’en fiche ! Ce vin a été fichtrement bien apprécié par les convives. 7. Jarnidieu ! Jarnibleu ! Jarnigoi ! Jarnicoton !Forme atténuée de « je renie Dieu » ! « Bleu » remplace « Dieu ». « Jarnicoton » est attribué au roi Henri IV. Le père Coton était en effet le confesseur jésuite du roi. Exemple : Jarnidieu, jamais je n’irai me baigner dans ces eaux-là ! 8. Mazette !« Mazette » souligne l’admiration. Exemples : Que c’est beau, mazette ! Oh putain mazette eh ! Et, vous êtes des vedettes de la télé ? (Ginette Sarcley dans Les Visiteurs) 9. Morbleu ! Mordieu !Forme euphémique de « par la mort de Dieu ». Exprime surtout la colère. Exemples : Viens ici, morbleu ! Mais non, mordieu ! Cet homme est un saint ! 10. Nom d’un petit bonhomme ! Nom d’une pipe ! Nom de nom !Pour éviter le blasphème « nom de Dieu ! ». Exemples : Elle est érudite celle-là, nom d’une pipe ! Oui, nom d’un petit bonhomme, il fait solidement froid tout de même.(Balzac, Eugénie Grandet) 11. Palsambleu !Même origine que « bon sang » : « par le sang de Dieu » ! « Bleu » remplace « Dieu ». Il existe aussi « par la sambleu ». Exemples : […] il me sera trop facile de me faire adorer de Barbe-Bleue, mais il faut que je sache le chemin du Morne-au-Diable ; il serait, palsambleu ! piquant de m’y faire conduire par cet ourse. (Sue, L’Aventurier) Par la sambleu ! messieurs, je ne croyais pas être Si plaisant que je suis (Molière, Le Misanthrope, II, 7 - Littré) 12. Pardieu ! Pardi !Formes de « par Dieu », qui servent souvent à renforcer une déclaration. Exemples : Ah, pardieu, voilà qui est fort ! s’écria le vieillard, je suis celui que vous avez fait placer ici, et cette maison est celle où vous m’avez fait placer. (Hugo, Les Misérables) −Pardi ! cria Gilquin, il y a plus de trois cent mille étrangers dans Paris. (Zola, Eugène Rougon) 13. Sacrebleu ! Sacredieu !Forme euphémique de « sacre de Dieu » ! « Bleu » remplace « Dieu ». Exemples : Et moi, dit Porthos, je ne jure rien, mais j’étouffe, sacrebleu ! (Dumas, Vingt ans après) 14. Sacristi ! Sapristi ! Saperlotte ! Saprelotte ! Saperlipopette ! « Sapristi » est une corruption de « sacristi ». Saperlipopette est la forme atténuée de « sapristi ». Exemples : Ouf ! fit l’abbé. Ah ! saperlipopette, ma fille, que venez-vous de m’apprendre là ? (Courteline, La Pénitence) 15. Scrogneugneu !Un « scrogneugneu » est un vieux militaire bougon. Ce juron est une déformation de « sacré nom de dieu » selon le Robert. Ce juron peut servir à imiter les grincheux. Exemples : Scrogneugneu, nous n’avons rien ! Scrogneugneu ! Scrogneugneu ! 16. Tudieu !Forme euphémique de « par la vertu de Dieu » ou de « tue Dieu » ! Exemples : Tudieu ! l’ami, sans vous rien dire, Comme vous baillez des soufflets ! (Molière, Amphytrion, I, 1) Tudieu ! dit Chicot en se caressant le menton, voilà un habile homme. (Dumas, La Dame de Monsoreau) 17. Ventredieu ! Ventrebleu ! Ventre-saint-gris !Forme euphémique de « ventre de Dieu ». Ventre-saint-gris est un juron attribué au roi Henri IV. Exemples : Hé ! ventrebleu ! s’il y a ici quelque chose de vilain, ce ne sont point mes jurements ; ce sont vos actions (Molière, La comtesse d’Escarbagnas) – Sire, vous serez roi. – Eh ! ventre-saint-gris ! dit Henri en réprimant un violent battement de cœur, ne le suis-je point déjà ? (Dumas, La Reine Margot) 18. Vertudieu ! Vertubleu !Comme « tudieu », forme euphémique de « par la vertu de Dieu » ! Exemples : Mon assiette, mon assiette ! Tout doux, s’il vous plaît. Vertubleu ! petit compère, que vous êtes habile à donner des assiettes nettes ! (Molière, Dom Juan, IV, 11, Sganarelle) Lui. Vertudieu ! Je le crois. J’arrive, je suis grave […] (Diderot, Le Neveu de Rameau) https://www.laculturegenerale.com/ Ventre-saint-gris ! J'en connaissais déjà quelques uns. _________________ Those words were somehow future, and this was present.
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| | | Biname
Nombre de messages : 335 Date d'inscription : 29/12/2016
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Mar 5 Fév - 9:25 | |
| On le croit français mais il est en fait anglais. LE SNOB«Préférer voyager debout en première classe qu'assis en seconde». Parfaite définition du snob, n'est-ce pas? Son auteur est Gilnert Cesbron, auteur du Journal sans date (1953). Si certains ont pu y voir la contraction du latin sine nobilitate, «sans noblesse», le terme est en réalité un emprunt à l'argot anglais du XVIIIe siècle. «En usage à Cambridge, les étudiants brocardant ceux qui n'appartenaient pas à leur vénérable université», note l'auteur. «C'est l'écrivain anglais William Thackeray (1811-1863) et son ouvrage The Book of Snobs (1848) qui en ont élargi le champ à toutes sortes de prétentieux vulgaires affectant une distinction de façade». Moins évident, se faire lynsherAu sens figuré, la locution signifie familièrement «se faire réprimander». À l'origine, l'expression «s'applique à un mode d'exécution collective sommaire. Par la suite, un lynchage a pu désigner des violences exercées par une foule à l'encontre de quelqu'un», note Delphine Gaston. Mais d'où vient ce terme? Il faut remonter au XVIIIe siècle. En 1766 exactement, année durant laquelle un certain John Lynch exerce les fonctions de juge de paix, dans l'État de Virginie. Sa caractéristique? «Il prend une part très active dans la guerre d'indépendance contre les Anglais». Son arme? Le tribunal. «S'il y siège, la justice n'est pas la bienvenue. Tout présumé coupable est immédiatement condamné à la pendaison». On appelle ce système expéditif «la loi de Lynch». http://www.lefigaro.fr/langue-francaise _________________ Après moi les mouches
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| | | Airin
Nombre de messages : 1005 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Mer 20 Fév - 23:01 | |
| Vous serez peut-être étonnés d'apprendre que certains de notre belle langue française ont hésité sur leur genre. - Un mot aussi anodin qu'allumette, d'origine arabe hamilat, a d'abord été employé au masculin. L'abbé Prévost écrivait «amulet» au XVIIIe siècle, tandis que l'Académie française le notifiait encore dans son dictionnaire au masculin en 1835. En ce faisant, précise Jean Pruvost, l'Institution s'inscrivait contre Chateaubriand, et avant lui d'Aubigné, qui préféraient le féminin.
Cette opposition et cette hésitation des dictionnaires comme des écrivains n'est pas isolée. Jean Pruvost cite pléthore d'exemples. Le «doute» et l'«exemple» furent d'abord écrit au féminin, tandis que la «date» et la «dent» se notèrent au masculin. On apprend également que le terme «affaire» se rencontrait au masculin chez Rabelais. «Il s'agissait d'abord là, on s'en souvient, de l'infinitif ‘‘à faire'', rappelle le lexicologue qui ajoute, le masculin s'explique par la perception première d'une formule toute faite: un ‘‘à-faire''». Une fois que cette «perception» fut oubliée, on considéra que la terminaison du mot induisait un féminin. C'est ainsi donc que l'on a conservé «une affaire».
Dans la même veine, on découvre que le mot «armoire», du latin armarium, de arma «ustensiles» a souvent été employé au masculin jusqu'au XVIIe siècle -ce, comme ses voisins au suffixe en «-oire»: «déboire», «auditoire», etc.- avant de passer au féminin, un siècle plus tard, à l'instar de la «baignoire» et de la «bouilloire».
La langue française, on le comprend, a évolué avec son temps. Certes, elle accusa parfois un certain retard dans les dictionnaires. C'est ainsi que l'on peut toujours lire un «clope», pour caractériser un «mégot de cigare ou de cigarette» dans Le Trésor de la langue française. Mais passons. En continuant notre lecture dans l'ouvrage de Jean Pruvost, on découvre donc que l'on disait une «éventail» à l'époque de Louis XIV tandis que l'on pouvait parler d'une «légume» jusqu'au XVIIIe siècle. Une forme qu'a conservée l'expression «grosse légume». Celle-ci s'emploie encore de nos jours pour désigner une «personne importante, influente».
Plus récemment, rappelle Jean Pruvost, l'auteur Sacha Guitry remis en cause la statufication de la langue française. C'est ainsi qu'il fit paraître sur les écrans un film intitulé La Poison (1951), comme le genre était admis depuis 1830 «pour désigner une femme acariâtre». Le lexicologue rapporte également la forme un «automobile» qui exista dans les premiers Petit Larousse. «On percevait l'abréviation d'un véhicule automobile», précise-t-il. Le mot a toutefois changé avec les usages. Ce qui n'est pas le cas, entre autres, de la locution «Franche-Comté». On dit toujours aujourd'hui la «Franche-Comté», comme le mot «comté» était autrefois écrit au féminin.
http://www.lefigaro.fr/langue-francaise |
| | | Airin
Nombre de messages : 1005 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Sam 23 Fév - 13:10 | |
| Des objets de pacotille, nous connaissons tous cette expression. Mais nous sommes déjà interrogés sur son origine ? - Lorsqu’un bien a peu de valeur, on parle parfois de «pacotille». Un terme apparu dans le courant du XVIIIe siècle, qui est dérivé de l’espagnol.
La «pacotilla» (venant de «paca», qui signifie paquet) désignait à l’époque le baluchon que les matelots étaient autorisés à emporter à bord de leur navire, sans avoir à payer de taxe à l’armateur sur ce qui se trouvait à l’intérieur. Il s’agissait souvent d’effets personnels et surtout de marchandises de petite taille et bon marché. Pendant le voyage, lors des escales, ces objets étaient souvent utilisés par les marins pour faire du troc ou du commerce dans des pays lointains, notamment dans les Amériques ou en Afrique. Ainsi, il leur était possible d’obtenir des produits exotiques de luxe en échange de simples babioles. Par extension, «pacotille» a fini par prendre son sens actuel au XIXe siècle. https://www.cnews.fr/ |
| | | Grandier A
Nombre de messages : 129 Date d'inscription : 16/04/2014
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Sam 23 Fév - 13:26 | |
| Siècle, millénaire de pacotille _________________ What else ?
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| | | Oberon Saint Laurent
Nombre de messages : 191 Date d'inscription : 31/08/2017
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Ven 15 Mar - 19:35 | |
| Savez-vous pourquoi dit-on mentir comme un arracheur de dents ?
Au Moyen Age et jusqu’au XVIIIe siècle, les tout premiers dentistes recevaient leurs clients directement dans la rue. Ces «arracheurs de dents», comme ils étaient appelés à l’époque, inspiraient de nombreuses craintes aux patients, tant les soins qu’ils leur prodiguaient étaient rudimentaires et douloureux.
La tradition voulait même que ces soignants fassent appel à des musiciens, dont le rôle consistait à faire le plus de bruit possible à proximité, en jouant du tambour et de la trompette, afin de couvrir les cris de souffrance des malades.
L’objectif étant de tromper les passants, à qui ces «arracheurs de dents» promettaient une médecine sans douleur. Un véritable mensonge, ces derniers opérant le plus souvent à vif, qui a fait naître l’expression que l’on connaît aujourd’hui.
- partage https://www.cnews.fr/ _________________ La folie fait le tour du globe comme le soleil
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| | | Grandier A
Nombre de messages : 129 Date d'inscription : 16/04/2014
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Lun 25 Mar - 18:40 | |
| Lorsqu’une personne – souvent naïve – se fait duper ou est victime d’un mauvais coup, on dit qu’elle est «le dindon de la farce».Une expression populaire tirée de l’univers théâtral. Au Moyen Age déjà, le mot farce désignait les intermèdes comiques, censés divertir et faire patienter les spectateurs entre deux scènes. Au cours du XVIIIe siècle, ces courtes comédies mettaient en scène des pères crédules, bafoués par des fils irrespectueux. Ces derniers étaient parfois déguisés en dindon, car l’animal, réputé pour sa grande bêtise, renvoyait aux personnages facilement dupés. Appelés les «pères dindons», ces rôles étaient très appréciés du grand public, notamment dans les vaudevilles. En 1896, le célèbre dramaturge Georges Feydeau (1862-1921) finit par populariser l’expression, après le grand succès de sa pièce Le dindon. https://www.cnews.fr/ _________________ What else ?
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6900 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Mer 27 Mar - 7:35 | |
| Nous noterons que le mot planning existe en français depuis bien longtemps.
La formation du mot est transparente. Attesté depuis le XVIIIe siècle au sens de «réalisation, dessin de plan», le substantif est dérivé du verbe to plan, qui signifie «réaliser des plans, faire des projets», indique Le Trésor de la langue française. Le terme est courant, toutefois, depuis 1973, il est recommandé d’employer le terme «programme». L’auteur Jean Maillet précise néanmoins que le «gérondif planning fut forgé outre-Manche à partir d’un mot emprunté du français, lui-même issu du latin, lui-même dérivé de l’indo-européen».
D'autres anglicismes, plus récemment passés dans notre langue, sont retracés ici. http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/expressions-francaises/ces-anglicismes-qu-on-ne-veut-plus-entendre-20190326
Bien à vous
madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | Bint Georch
Nombre de messages : 461 Date d'inscription : 25/02/2019
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Dim 31 Mar - 9:21 | |
| Toutes ces expressions sont savoureuses et je me suis régalé à les lire. _________________ Et l'orage s'en va calmé indifférent
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6900 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Jeu 9 Mai - 9:49 | |
| _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | Airin
Nombre de messages : 1005 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Lun 10 Juin - 9:11 | |
| Le Figaro nous propose quelques expressions (presque ) oubliées.
- À l’heure où les anglicismes grignotent peu à peu le territoire de la langue française, sans doute est-il de bon ton de rendre hommage aux jolies formules que le temps menace d’effacer. Nous ne sommes plus surpris d’entendre une personne lâcher, à la fin d’un bon repas: «Ah, c’était délicieux! Je suis complètement full!» Comprendre: «Je suis repu!» Pour éviter le franglais, pourquoi ne pas avoir recours à cette formidable expression: «Manger à ventre déboutonné». Voilà une image qui a du piquant! Florilège.
● Faire un trou à la lune L’expression s’emploie dans un cas de figure bien particulier. Imaginez: vous acceptez, généreux que vous êtes, de prendre en charge le dossier de votre collègue. Il vous a supplié. Il n’a pas le temps, vous êtes son seul espoir, promis il vous revaudra ça. Alors, vous avez craqué. Mais, le prévenez-vous, il vous en doit une! Ce jour arrive. Vous lui demandez à votre tour un service. Bien obligé de vous dire «oui», il s’y attelle. Vous attendez. Longtemps. Rien n’arrive. Il vous a oublié. Agacé, vous vous rendez à son bureau pour prendre des nouvelles. Il vous voit, se lève et prend un appel. On peut dire qu’il «fait un trou à la lune». À l’origine, l’expression signifie «s’en aller furtivement et sans payer ses créanciers», lit-on dans Les expressions et proverbes disparus de Pierre Larousse. «En trouant la lune, on peut s’enfuir à la faveur de l’obscurité.» La formule, attestée jusqu’au XIXe siècle, a par extension intégré l’idée de banqueroute. ● Entendre bien chat sans dire minon Depuis la fin du XIVe siècle, le mot «minon», «mynon» signifie «chat». Des «minons» pouvaient également désigner les «chatons du noyer, du noisetier, du saule, etc.», précise Le Trésor de la langue française. «Ces fleurs ont été ainsi nommées parce qu’elles sont douces au toucher comme le poil d’un minon.» L’expression qui nous occupe signifie «entendre à demi-mot» ou «deviner ce que quelqu’un veut dire». ● Crier haro sur le baudet Comme beaucoup d’expressions, celle-ci nous vient des Fables de La Fontaine. Celle qui nous intéresse s’intitule «Les Animaux malades de la peste»: son personnage, l’âne, est bien naïf. À tel point qu’il est «jugé, par les animaux plus puissants (et serviles) que lui, responsable de tous les maux qui se sont abattus sur terre». Désormais, étudions le mot haro: il nous vient du droit normand et désigne le «cri poussé par la victime d’un flagrant délit pour faire arrêter le coupable». Ainsi, «crier haro sur le baudet» traduit le fait de rejeter la faute sur un innocent. ● Se réduire comme peau de chagrin L’origine du «chagrin» est intéressante: le terme nous vient du turc sâgri, «un cuir grenu fait de peau d’âne, de chèvre, etc. et utilisé en reliure». Ainsi, au XVIIIe siècle, «avoir une peau de chagrin» revient à dire «avoir la peau rugueuse». En 1831 paraît le roman fantastique de Balzac, La Peau de chagrin qui raconte les aventures de Raphaël, un jeune homme ruiné et prêt à en finir. Sa rencontre avec un mystérieux antiquaire change alors le cours de son existence. Le voilà qui se retrouve avec une pièce de cuir, un talisman qui a le pouvoir de satisfaire chacune de ses demandes. Mais voilà, à chaque désir exaucé, la peau se réduit «raccourcissant en outre d’autant la vie de celui qui le possède». Ainsi, l’expression qui nous concerne s’emploie pour parler d’une chose qui diminue de plus en plus. ● Qui trop embrasse mal étreint Jusqu’au XVIIe siècle, le verbe «embrasser» signifie «prendre par le bras». Au figuré, «vouloir entreprendre». Ainsi, l’expression n’a d’abord rien à voir avec le domaine sentimental ou même, charnel. Non, celui «qui trop embrasse mal étreint» est celui qui «entreprend trop de choses à la fois». Une signification qu’Albert Camus déforme quelque peu comme on peut le lire dans L’Envers et l’Endroit: «Mais il n’y a pas de limites pour aimer et que je m’importe de mal étreindre si je peux tout embrasser». http://www.lefigaro.fr/langue-francaise Le Figaro est parti de cet ouvrage, qu'ils nous conseillent. |
| | | Hercule Poirot
Nombre de messages : 262 Date d'inscription : 29/12/2017
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Dim 16 Juin - 8:33 | |
| Mes amis, saviez vous que l'expression de derrière les fagots date du XVIIIe siècle ? - Ça sort de derrière les fagots
Employée à tort pour désigner une idée sortie de nulle part, cette expression du XVIIIe siècle signifie « très bon, mis en réserve pour une grande occasion » et s’associait aux méthodes de stockage du vin. Entreposé et conservé derrière des fagots de bois dans une cave, il était très souvent de bonne qualité. https://www.ledauphine.com/
_________________ Mais c'est tout le contraire d'un jeu.
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| | | zebulon
Nombre de messages : 312 Date d'inscription : 08/06/2019
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Jeu 4 Juil - 12:25 | |
| Tout droit venu d'Occitanie au XVIIIe : - avoir peur du garri-baboù
C'est quoi ? - Le «babaou», un ogre qui effraie les enfants. «C’est un dérivé d’une onomatopée bau, bai, qui exprime l’effroi, la peur, avec une duplication de Trévoux du XVIIIe siècle» explique Robert Geuljans sur le site «Étymologie occitane».
- Le terme de «gari», lui, est un jeu populaire en Provence. Un jeu qui consiste à envoyer les rayons du soleil vers quelqu’un, à l’aide d’un miroir.
Voilà. Avoir peur de son ombre. Merci http://www.lefigaro.fr/langue-francaise _________________ Je vous décrirai ce qui nous sépare.
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| | | betagen
Nombre de messages : 273 Date d'inscription : 26/07/2016
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Mar 13 Aoû - 9:36 | |
| Qu'est-ce que l’Abbaye de Monte-à-Regret ? - Spoiler:
Au XVIIe c'était la potence puis au XIXe (on n'arrête pas le progrès ) la guillotine.
_________________ Il court il court le furet
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| | | zebulon
Nombre de messages : 312 Date d'inscription : 08/06/2019
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Dim 1 Sep - 10:43 | |
| mi-figue, mi-raisinTout le monde connaît, tout le monde l'emploie. Mais pas tout le monde s'est un jour demandé d'où ça venait. - Cette expression, apparue au début du Moyen Age, est issue de la popularité des deux aliments. A l’époque, ils faisaient en effet partie des fruits secs le plus souvent consommés par les chrétiens lors du Carême.
Toutefois, le raisin était considéré comme un mets raffiné et donc très apprécié, tandis que la figue était beaucoup plus courante et bon marché, et que sa forme était souvent comparée à celle d’un excrément d’animal.
Il arrivait même que les marchands ajoutent des morceaux de figues, lourds et peu chers, dans les raisins secs qu’ils vendaient afin de duper les clients. On disait donc qu’une situation ou un comportement ambigu était «moitié-figue, moitié-raisin». Puis le terme «moitié» a été simplifié en «mi» au XVIIIe siècle. https://www.cnews.fr/
_________________ Je vous décrirai ce qui nous sépare.
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6900 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Jeu 12 Sep - 6:47 | |
| Bien chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette, Voici également une expression intéressante apparue dans le domaine agricole au XVIIIe siècle. Il s'agit d' être franc du collier en sachant que le collier désigne la pièce du harnais placée autour du cou d’un animal, pour que celui-ci puisse tirer une charrette ou une charrue. On disait ainsi qu’un cheval ou qu’un bœuf «franc du collier» était une bête travailleuse, qui tirait d’elle-même avec énergie et en ligne droite, sans même avoir besoin de la stimuler, en lui donnant des coups de fouet par exemple. Au contraire, un animal qui rechignait était décrit comme «maufranc» (venant de mal et franc).
Puis, au sens figuré, l’expression «franc du collier» a désigné les soldats qui faisaient preuve d’un grand courage sur le front, avant que son sens ne finisse par glisser vers la franchise.https://www.cnews.fr/ Actuellement, on utilise occasionnellement cette expression en présence d'une personne qui exprime une opinion de manière très directe. Bien à vous madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | zebulon
Nombre de messages : 312 Date d'inscription : 08/06/2019
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Mer 18 Sep - 22:19 | |
| Ajoutons à notre collection cet adjectif en voie d'extinction. - «J’ai eu une journée horrible! Je suis recru !» Comprenez: «Je suis éreinté». Le mot «est le participe passé du verbe de l’ancien français recroire». Ce dernier a d’abord signifié «renoncer; s’avouer vaincu». Puis, plus largement, «le fait de se fatiguer jusqu’à l’épuisement». Au XIIe siècle, l’on employait le verbe en parlant des chevaux. Au XVIIIe siècle apparaît l’expression «recru de fatigue». Il a également fini par être associé avec d’autres mots comme: «Il est recru de désespoir» ou encore, «le monde est recru de souffrance» (Duhamel).
_________________ Je vous décrirai ce qui nous sépare.
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| | | Airin
Nombre de messages : 1005 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Lun 23 Sep - 23:21 | |
| Quelques mots sur l'origine de l'expression se faire du mouron : - Une expression apparue dans le courant du XVIIIe siècle, et qui provient du domaine de l’horticulture.
A l’origine, le «mouron» désigne en effet une petite plante sauvage que l’on trouve dans les champs et les jardins, en Europe et en particulier en France. Elle est facilement reconnaissable, car ses feuilles ont une forme touffue, agrémentée de petits poils blancs sur les bords.
Le terme a vite été repris en argot pour faire référence à la pilosité, et notamment aux cheveux. Par extension, l’expression «se faire du mouron» a fini par devenir synonyme dans le langage populaire de «se faire des cheveux blancs».
On disait aussi «ne plus avoir de mouron» pour dire qu’on était chauve. Si le mot «mouron» n’est plus employé seul aujourd’hui, l’expression a subsisté. https://www.cnews.fr/
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| | | zebulon
Nombre de messages : 312 Date d'inscription : 08/06/2019
| Sujet: Re: Expressions du XVIIIe Sam 12 Oct - 21:13 | |
| navet : Un film médiocre est parfois qualifié de «navet». Une expression apparue à la fin du XVIIIe siècle dans le domaine de la sculpture.
Elle a en effet été utilisée pour la première fois en référence à une statue d’Apollon en marbre blanc, datant de l’Antiquité. Pourtant encensée par la critique et considérée comme un symbole de la perfection, cette œuvre a été moquée par des étudiants parisiens lorsqu’elle a été ramenée de Rome par les armées napoléoniennes. https://www.cnews.fr/
_________________ Je vous décrirai ce qui nous sépare.
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