La mort de Louis XIV

Le 2 novembre prochain sortira dans les salles françaises le film La Mort de Louis XIV du réalisateur catalan Albert Serra, présenté au dernier Festival de Cannes.



Inspiré librement des Mémoires de Saint-Simon, il met en scène les derniers jours et instants de vie du Roi Soleil, interprété par le prince de la Nouvelle-Vague, Jean-Pierre Léaud. On y retrouve les proches du Roi, comme son médecin Fagon ou encore Madame de Maintenon, qui accompagnent le monarque dans ses dernières souffrances.

Le réalisateur, influencé par le peintre hollandais Rembrandt, a construit son œuvre comme une succession de tableaux. Plus qu'un roi, c'est l'Homme derrière le mythe qui est ici mis en scène.

Trailer
http://www.cinema-roxane.fr/film/la-mort-de-louis-xiv-2016/video/

Pas joyeux joyeux
mais si le coeur vous en dit, il y a une avant-première le 9 octobre en journée :
http://www.amisdeversailles.com/visite_detail.php?id_produit=4005

L'affiche est belle.

Ca me dit bien.

Avis réservé

Confier le rôle du Roi-Soleil agonisant à Jean-Pierre Léaud, voilà un projet promis aux louanges de la critique parisienne. Qui plus est quand le cinéaste aux commandes, Albert Serra (Le Chant des oiseaux), est un auteur bien coté. Porté aux nues comme prévu, La Mort de Louis XIV est-il le chef-d’œuvre annoncé? L’épithète paraît un tantinet exagérée, mais si le réalisateur espagnol abuse volontiers de la patience du spectateur, il livre là une œuvre fascinante qui peut séduire au-delà du cercle de ses aficionados.

Acteur habité, au jeu extravagant, le roi Léaud y est bien sûr pour beaucoup. Alors que la gangrène remonte le long de sa jambe, l’icône de la Nouvelle Vague traverse les deux heures du film alité avec un ­minimum de dialogues. Et pourtant, la face blême surmontée des immenses moumoutes frisées de l’époque, les lèvres pincées et l’œil hagard, le comédien remplit chaque plan de sa présence douloureuse, alors que la ­maladie l’emporte lentement mais ­sûrement. Et Léaud, parfait jusqu’au dernier souffle, meurt mieux que Marion Cotillard! Une performance forcément troublante, où l’acteur septuagénaire – révélé à 15 ans dans Les Quatre Cents Coups (1959) de Truffaut – semble jouer d’avance sa propre mort.

Piteux crépuscule

Rendons aussi à Serra ce qui lui revient. La rigueur appropriée de sa mise en scène, en plans fixes et souvent rapprochés sur le visage spectral du souverain ou ceux, inquiets, de son entourage. Mais surtout la splendeur picturale de la photographie, signée par le prodigieux Jonathan Ricquebourg (Gorge Cœur Ventre). Dans la pénombre des appartements royaux éclairés à la bougie, entre velours et ors, ses images évoquent Rembrandt, Vélasquez, ou Le Caravage. Et il faut encore parler du son, du murmure fébrile de la Cour au bourdonnement funèbre des mouches tournant autour du pied sclérosé du monarque absolu.

In fine, en filmant si bien la mort à l’œuvre, que raconte cette Vanité cinématographique? Le piteux crépuscule du Roi-Soleil sans doute, ramené à sa cruelle condition humaine par une impitoyable déchéance physique. Sa solitude et son courage aussi, à l’heure d’affronter son destin. Ou encore une fin tragi-comique, rythmée par les conciliabules risibles des médecins, à une époque où un verre d’eau pure tenait lieu de soins palliatifs.


https://www.lecourrier.ch/148579/coucher_de_soleil_a_versailles

Une photo impressionnante

Baom baom baom !!!!!! les cheveux
j'adddooorrrre !!!!