Les œuvres de charité de la reine Marie Antoinette

Etrange il me semblait qu'on avait déjà créé un sujet à propos des œuvres de charité de Marie-Antoinette, mais en fait non  

Le Chevalier de Maistre évoque très bien cette tendance qu'elle avait :

"Ai-je besoin de parler des aumônes que Marie-Antoinette a faites? parlerai-je des années 1776, 1783, 1788, 1789? "Jamais dépense", disait-elle, "ne fut plus agréable à mon cœur". Une autre fois elle répondit : "Sans doute nous faisons souvent l'aumône : mais il y a peu de gens de notre état qui sachent la faire." Que de bienfaits n'a-telle pas enfouis dans cette classe, qui sans être indigente avait sans cesse des besoins! Que d'ingrats elle a faits! Quel est le service qu'elle ait refusé! la fondation qu'elle n'ait pas protégée! la recommandation qu'elle n'ait pas répétée! Pour qui étaient-elles donc ces sollicitations continuelles, ces grâces, ces emplois? N'était-ce pas pour faire des heureux, et pour en multiplier le nombre?"

Voilà un trait de caractère plus que méconnu de Marie-Antoinette, un trait de caractère qu'elle a retransmis à sa fille, qui des années plus tard, une fois devenue Duchesse d'Angoulême, pratiqua aussi la charité en donnant des tapis ou couvertures qu'elle faisait elle-même  

Souvent les gens pensent que Marie-Antoinette n'avait aucune idée de la pauvreté du peuple, et qu'elle s'en moquait. Or tous les dons qu'elle a pu faire montrent que non seulement elle en était consciente, mais qu'en plus elle a voulu améliorer les choses. Bon c'est sûr que ses dons ne suffisaient pas, mais elle ne pouvait à elle seule tout régler  :s:

Je ne pense pas qu'elle s'en moquait comme vous le dites si bien Chou d'amour, mais comme on le sait si bien tout les torts lui furent portés. Lui enlever cette image de femme ignorant le peuple ne sera pas chose facile.

Ah c'est sûr qu'elle a cette image de Reine ignorante de la pauvreté du peuple depuis plus de 200 ans, c'est sûr que ça ne va pas être facile à rectifier comme ça...mais...à force d'insister on fonira par y arriver

Les historiens actuels qui ont étudiés les sources de près constatent tous sa participation à des charités, il faut juste que leurs livres prennent le pas sur les pamphlets révolutionnaires.

En effet, Chou, nous avons déjà abordé le sujet, j'en suis sûre. Mais où ? Je viens d'interroger le moteur de recherche. Que dalle. Je me suis fait toute la page d'accueil. Pas mieux.

Pourtant, je me souviens avoir discuté de la société d'aide maternelle et tout ça. Bon... si on retombe un jour sur la discussion, on mettra un lien ici.

Merci, en tout cas, Chou, pour ce beau témoignage. C'est en effet un aspect de Marie Antoinette que l'Histoire a préféré méconnaître. Or, les actes de bienfaisance, petits et grands, occupaient une grande part dans sa vie.

Ah tu vois à deux on y arrive c'est bien à ça que je pensais et je l'ai retrouvé merci :

https://maria-antonia.forumactif.com/la-reine-de-france-1774-1792-f4/une-vie-associative-t420.htm

Il s'agissait d'un sujet sur l'envie de Marie-Antoinette d'adhérer à une association aidant les mères je crois
Mais on peut laisser ce sujet-ci, il est plus général

'tain ! J'lai vu passer et j'l'ai zappé !

D'accord pour ne pas les fusionner.

Oui je l'avais zappé aussi en regardant tout à l'heure

Je découvre cette anecdote (enfin je crois bien ) relatée par Nesta Webster. Elle-même prend sa source dans l'ouvrage de Nougaret "Anecdotes du Règne de Louis XVI" et dans celui de Montjoie "Histoire de Marie-Antoinette" :

"Un jour que la dauphine se promenait avec son mari dans le parc de Versailles, elle remarqua un petit garçon portant quelque chose dans un bol, et le questionnant, découvrit qu'il était le fils d'un laboureur apportant la soupe à sa famille : "Goutons-la", dit-elle, et l'ayant fait, elle la trouva pauvre et claire. Elle se tourna vers le dauphin avec ces mots : "Ce n'est pas appétissant, cependant il est des êtres humains comme nous-mêmes, Monsieur, qui s'en nourrissent." Alors, prenant quatre louis d'or dans sa bourse, elle les donna à l'enfant et le suivit jusqu'à la porte de la chaumière de ses parents afin d'être témoin de la joie que son cadeau avait apporté à ces pauvres gens, qui se jetèrent à ses peids en versant des larmes de gratitude."

Elle est mignonne cette anecdote de la soupe

Et de même, peu après j'en découvre une autre :

"Mercy raconte qu'un jour de mai 1774, avant la mort de Louis XV, le dauphin entra dans sa chambre [à Marie-Antoinette] en disant qu'il venait d'hériter de deux millions d'écus, par la mort d'un pensionné qui recevait cette somme de sa bourse privée.
"Mais vous êtes-vous informé, demanda vivement la dauphine, si le défunt n'a pas laissé une veuve, des enfants ou des parents dans le besoin?"

Merci de relever ces anecdotes, Choupinou ! Elles sont très intéressantes, surtout la deuxième, si elle a la caution de Mercy.

En fait c'est une erreur à la base, j'ai débuté le livre de Webster en pensant ouvrir celui d'Alma Söderjhelm. Je m'en suis rendu compte peu après ces anecdotes, quand j'ai vu que le sujet principal n'était pas Fersen mais la reine Je vais donc ouvrir aujourd'hui celui que je voulais commencer et laisser Webster en attente, mais comme ces anacdotes m'ont intéressé j'en ai fait part

Mais c'est vrai que ces anecdotes sont peu connues je dirais

Tellement peu connu de certains historiens d`universitaires
Fleurdelys

Entre autres oui

Il y a aussi la fameuse anecdote du marchand de jouets :
Pendant le terrible hiver de 1784, la Reine fit venir un marchand de jouets chez Elle et lui demanda de lui montrer les dernières nouveautés. Puis, Elle fit appeler ses enfants, leur montra les jouets et leur dit qu'ils ne pouvaient que les regarder car Elle avait dépensé tout son argent en charités pour les pauvres en ce terrible hiver, et qu'Elle n'avait plus rien. Elle aurait néanmoins dédommagé le marchand de jouets, pour le consoler d'être venu pour rien.
Anecdote authentique ? J'ai un doute, mais bon...

Cette anecdote est très connue par contre. On peut toujours douter de son authenticité en effet, mais au moins beaucoup d'historiens la reprennent.
Qui la relate déjà? C'est Campan non?

Je crois bien que c'est effectivement la bonne CAMPAN. Que MARIE ANTOINETTE n'ait plus un rond pour gâter ses enfants, j'ai du mal à le croire... Elle s'endettait pour des bijoux, des robes, Elle pouvait bien s'endetter pour ses enfants.

ça c'est ce qu'elle leur a dit, mais ici l'idée était plus de leur inculquer l'intérêt de la charité

De mémoire, je dirai aussi que c'est Campan. Par contre, j'ai toujours trouvé cette histoire plus cruelle qu'édifiante. On est carrément dans la comtesse née Rostopchine ! Ou l'apprentissage de la vie par la souffrance...

Dans le cadre d'une éducation des enfants ça ne me choque pas trop, surtout que les enfants de Marie-Antoinette étaient plus que bien lotis

Ce n'est pas ainsi que j'envisage l'éducation.

Moi non plus certes (mais bon en même temps je ne suis pas dans la position d'une reine de France ), mais je veux dire que ces enfants avaient déjà presque tout ce qu'ils voulaient, donc leur montrer qu'ils ne peuvent pas tout avoir reste une bonne chose je pense, même s'il y a ce petit côté sadique je suis d'accord, mais je ne pense pas qu'ils aient pu en sortir frustrés, car ils ne manquaient déjà de rien

C'est toute l'éducation d'une époque qu'illustre cette anecdote. On y retrouve les méthodes préconisées par la comtesse de Ségur... aussi, je me dis qu'elle provient peut-être de l'imagination de l'éducatrice Campan.

Il est tout à fait possible de développer l'empathie d'un enfant et sa générosité sans le faire souffrir. Pas nécessaire de lui donner pour lui reprendre. Lui exliquer suffit.

On est bien d'accord, mais là si Campan dit vrai du moins, Marie-Antoinette n'a fait que leur montrer des objets sans vraiment leur donner non?

Il faudrait retouver le passage exact. Je ne l'ai pas sous la main ici. Toi bien ?

Je ne vais pas tarder à aller chez des amis pour la soirée mais demain je regarderai

Ah je n'arrive pas à remettre la main sur ce passage