Antoinette, Fersen et... le fameux bal

C'est vrai qu'elle prend des risques, plus que Bertière c'est clair...

Elle sous-entend, surtout, ce qui est assez pernicieux, dans un raisonnement scientifique.

Oui, il faut lire autre chose que Lever pour cela, et ainsi on ne se fait pas avoir par des tentatives de ce genre

Un auteur que j'ai trouvé admirable, c'est Stanley Loomis. C'est lui qui démonte l'argumentaire d'Alma Söderhjelm dans son "Fatal Friendship". Pourtant, il dit qu'il est convaincu que Marie Antoinette et Fersen ont été amants, mais il a l'honnêteté de préciser qu'il n'y a aucune preuve, que c'est juste sa conviction personnelle.

Donc, il énonce les arguments contre, les arguments pour, sans sous-entendus, sans glissements de sens scabreux. A nous de nous former notre propre opinion.

C'est ça que j'apprécie le plus : l'objectivité, le fait d'étaler tous les éléments, sans partir dans des interprétations rocambolesques.
C'est pour ça que la correspondance de Marie-Antoinette est idéale, au moins on lit la Reine elle-même,s es textes bruts sans interprétations.
Et quand on lit ces lettres, au final Fersen reste largement au troisième plan.

D'ailleurs, pour en revenir au bal, même les contemporains de l'époque qui y étaient ne s'étalent pas la dessus si je me souviens bien. Les historiens qui soutiennent l'hypothèse d'une liaison entre eux s'y étalent bien plus  

Bonne remarque ! Tu penses bien que, s'il y avait eu la moindre anicroche, Mercy se serait empressé de la rapporter à son impératrice. Or, il raconte tout par le menu, il s'étale, il en rajoute... et pas un mot sur Fersen.

Le silence de l'ambasseur souligne donc l'insignifiance de l'événement, alors que, chez les biographes neuneus, ce bal devient le moment clef de la jeunesse de Marie Antoinette...

Il y en a, tu te dis parfois... ils feraient mieux d'écrire pour la collection Harlequin...

Si polémique il y eut lors de ce bal, c'est essentiellement la tendance qu'avait Marie-Antoinette à discuter avec n'importe qui malgré son rang et les heures tardives auxquelles elle rentrait à Varsailles (ou alors très tôt le matin ça dépend comment on voit la chose )...son soi-disant coup de foudre avec Fersen n'a pas été relevé du tout par les témoins
Et pourtant il est clair qu'elle était surveillée la pauvre

Mercy l'oeil de Vienne qui voit tout ne dit rien ! Ite missa est, ergo !

Oui, ainsi que les ragoteurs professionnels comme Provence

Tiens ? Mentionne-t-il Fersen, lui ?

Ben pas à ma connaissance, et pourtant s'il avait eu l'opportunité de faire de Fersen un amant de Marie-Antoinette dès 1774, il ne se serait pas gêné
Donc c'est dire s'il n'y a rien eu de bien méchant entre elle et Fersen lors de ce bal...car Provence y était si ma mémoire est bonne.

Chou d'amour a écrit:

car Provence y était si ma mémoire est bonne.

Au moins il pouvait ainsi servir de faire-valoir à son grand frère qui avait plus d'allure physique... bien que la prestance verbale du cadet ne soit pas des moindres...

Bien à vous.

En même temps, un bal... c'est un meilleur endroit pour faire preuve d'élégance corporelle que pour sortir son latin.

Et ça c'était justement uen des grande spécialité de Marie-Antoinette : impressionner par son allure

Hi everybody !

Ne m'assassinez pas, je sais que vous n'aimez pas les choses pas sérieuses. Mais que voulez-vous je suis comme ça

J'ai trouvé une photo cool. C'EST UN MONTAGE
(pour les puristes que vous êtes)

Mais voilà ........



En plus c'est pas Antoinette c'est sa soeur
Je sais, j'ai aussi lu
https://maria-antonia.forumactif.com/t27-marie-antoinette-ou-marie-josephe?highlight=josephe

Mais bon ........ Libre et rebel, j'imagine bien la top biche dauphine charmant le tombeur suédois sous le velours d'un masque pareil

A ...... l'amore l'amore .............

PS: Furthermore, j'addddddoooooooooore son vernis noir

Ah mais non, nous aimons aussi la déconne ici de La Reinta

D'ailleurs j'aime aussi beaucoup ce montage, qui est très bien fait, et plutôt cohérent en plus

Dans le même style, quelques années plus tard - anecdote narrée par Bachaumont -

4 mars 1778. — Un masque fort extraordinaire, qui la nuit du jeudi gras a beaucoup parlé à la Reine durant le temps qu'elle a été dans sa loge au bal de l'Opéra, qui a singulièrement réjoui Sa Majesté, au point d'être observé de tous les spectateurs et de les avoir intrigués, est encore un problème à résoudre.

Ce masque était vêtu comme une poissarde, avec une coiffure déchirée sur la tête et le reste de l'habillement à proportion. Dès que la Reine a paru, il est venu au bas de sa loge et l'a entreprise avec une familiarité singulière, l'appelant Antoinette et la gourmandant de m'être pas couchée auprès de son mari qui ronflait en ce moment. Il a soutenu la conversation, que tout le monde entendait, sur ce ton de liberté; il y a mis tant de gaieté et d'intérêt, que Sa Majesté pour mieux causer avec lui se baissait vers lui et lui laissait presque toucher sa gorge. Après plus d'une demi-heure de propos, elle l'a quitté en convenant qu'elle ne s'était jamais tant amusée, et sur ce qu'il lui reprochait de s'en aller elle lui a promis de revenir; ce qu'elle a fait. Le second entretien a été aussi long et aussi public, et cette farce a fini par l'honneur qu'a eu l'inconnu de baiser la main de la Reine, familiarité qu'il a prise sans qu'elle s'en soit offensée. Le bruit général est que ce masque était le sieur Dugazon, de la Comédie-Française; mais on a peine à se le persuader.

J'ai d'abord cru qu'il s'agissait du comte de Fersen, mais les dates ne correspondent pas.

Et puis... Fersen en poissarde... ça le fait pas !

Cette anecdote montre évidemment que pendant sa jeunesse Marie-Antoinette aimait à flirter innocemment avec des garçons de son âge. Il s'agit là d'une attitude fort commune et qu'il n'y a pas lieu de monter en épingle, même si dans sa position, un tel comportement semble quelque peu déplacé.

Bien à vous

madame antoine