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| Dans la prison du Temple, Madame Royale ne savait plus parler | |
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Charlotte
Nombre de messages : 560 Date d'inscription : 25/10/2014
| Sujet: Dans la prison du Temple, Madame Royale ne savait plus parler Mer 31 Mai - 6:12 | |
| La lecture suivante va vous briser le coeur - Elle aurait dû avoir une jeunesse de princesse. Une jeunesse baignée d’insouciance et de frivolité. L’Histoire en a décidé autrement. Marie-Thèrèse Charlotte, dite Madame Royale, a eu le malheur de naître quelques années avant que n’éclate la Révolution française. Etre la fille du roi et de la reine de France à cette époque n’était vraiment pas enviable. Et, le 10 août 1792, à l’âge de 13 ans, la voici incarcérée avec ses parents Louis XVI et Marie-Antoinette, son petit frère Louis-Charles et sa tante Madame Elisabeth à la prison du Temple à Paris.Gravure de 1889 : "Vue de la prison du Temple a Paris à l'époque de la détention de la reine de France Marie-Antoinette" Isadora/LeemageAu départ les conditions de la détention du souverain et de sa famille dans cette tour sont relativement acceptables, comme le raconte Marie-Hélène Baylac dans son nouveau livre «Les secrets de la Révolution française» paru aux éditions «La librairie Vuibert» en avril 2017. Bien sûr, leurs appartements n’offrent pas le confort auquel ils étaient habitués et ils sont privés de liberté, mais au moins ils sont ensemble. Ce qui ne va malheureusement pas durer.L’orpheline du Temple souffre de solitude, de froid et d’ennui Le 9 mai 1794, Marie-Thérèse se retrouve seule. Son père a été guillotiné le 21 janvier 1793. Sa mère, qui avait été transférée le 2 août 1793 à la Conciergerie, a connu un sort identique le 16 octobre de cette même année. Le Dauphin, séparé de sa mère, de sa sœur et de sa tante en juillet 1793, vit dans une autre pièce de la tour du Temple. Et ce jour-là, 9 mai 1794, Madame Elisabeth, qui n’avait jusqu’alors jamais quitté sa nièce, est emmenée pour être exécutée le lendemain.Gravure figurant la dernière entrevue de Louis XVI avec sa famille à la prison du Temple le 20 janvier 1793 Bianchetti/Leemage«Les deux enfants restent les seuls captifs de la tour, chacun à son étage, sans contact. Celle qu’on surnommera l’orpheline du Temple dira plus tard la solitude, le froid, l’ennui», rappelle Marie-Hélène Baylac. Et de citer Marie-Thérèse elle-même: «Les gardes ne voulurent plus me donner que des livres de piété, de voyages que j’avais lus mille fois et un tricot qui m’ennuyait beaucoup [… Ils] étaient souvent ivres; cependant nous restâmes tranquilles, mon frère et moi, chacun dans notre appartement, jusqu’au 9 thermidor».Une captivité de trois ans, quatre mois et cinq jours Ce 9 thermidor an II (le 27 juillet 1794) signe la chute de Robespierre et, en ricochet, l’amélioration des conditions de détention de Louis-Charles -que les royalistes considèrent comme le roi Louis XVII depuis la mort de son père- et de sa grande sœur. A propos de celle-ci, Marie-Hélène Baylac précise que, dès lors, la jeune fille «ne manque plus de linge, ni de nourriture, ni de feu». «Ses gardiens la traitent – de ses propres mots – "avec honnêteté". Au début du printemps, ils l’engagent à monter sur la plate-forme de la tour pour prendre l’air», ajoute-t-elle. Et le 13 juin 1795, le Comité de sureté générale décide de placer auprès d’elle une femme pour lui tenir compagnie. Celle-ci se nomme Madame de Chanterenne et est la fille d’un gentilhomme poitevin ruiné. C’est elle qui révélera à Marie-Thérèse que sa mère comme sa tante ont été exécutées, ce qu’elle ignorait. C’est elle aussi qui lui réapprendra à parler. «Elle avait oublié à force de silence!», explique l’auteur.Alors que son petit frère Louis-Charles s’y est éteint six mois plus tôt, Madame Royale quitte la tour du Temple dans la nuit du 17 au 18 décembre 1795, jour de ses 17 ans. Seule rescapée de sa famille, elle y sera restée en captivité trois ans, quatre mois et cinq jours.http://www.parismatch.com/Royal-Blog/royaute-francaise/Dans-la-prison-du-Temple-Madame-Royale-ne-savait-plus-parler-1270970 _________________ - me stessa -
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| | | pepe12547
Nombre de messages : 2108 Localisation : La monarchie des Habsbourg Date d'inscription : 01/03/2018
| Sujet: Re: Dans la prison du Temple, Madame Royale ne savait plus parler Dim 29 Avr - 20:21 | |
| très triste |
| | | Biname
Nombre de messages : 334 Date d'inscription : 29/12/2016
| Sujet: Re: Dans la prison du Temple, Madame Royale ne savait plus parler Jeu 3 Mai - 7:08 | |
| Oui, c'est à pleurer. La pauvre enfant... _________________ Après moi les mouches
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| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2236 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: Dans la prison du Temple, Madame Royale ne savait plus parler Mer 29 Déc - 11:23 | |
| Noël 1795 : le triste exil de Madame Royale dans la tempête révolutionnaireLe 14 juin 1795, les vendeurs de journaux à la criée s’époumonent à Paris et ailleurs. Le Messager du soir publie un article demandant la libération de Madame Royale, fille de Louis XVI et grande sœur de Louis XVII. « Seule avec sa douleur, écrit Le Messager, livrée à elle-même, entourée de gardes et de verrous, elle n’a point d’amie qui soulage ses maux en les partageant ; elle n’a point de distraction aux chagrins qui la dévorent ; elle a sans cesse devant les yeux la place et l’image de ses parents. » Marie-Thérèse de France a alors tout juste 17 ans. Cela fait trois ans qu’elle a été arrêtée aux Tuileries avec toute sa famille et incarcérée à la prison du Temple. Son père a été exécuté deux ans plus tôt, le 21 janvier 1793 ; au mois d’octobre de la même année, c’était au tour de sa mère, la reine Marie-Antoinette, de monter à l’échafaud. L’exécution de Madame Élisabeth, la sœur du roi, le 10 mai 1794, suivie de la mort du jeune roi Louis XVII le 8 juin de la même année, a ému l’opinion publique et attiré l’attention générale sur la dernière survivante de la famille royale. Mais pour les hommes de la Révolution, elle est d’abord un atout vis-à-vis des puissances étrangères. Durant l’été 1795, les Conventionnels entrent en négociation avec l’Autriche pour échanger la jeune princesse contre des prisonniers de guerre français. Un conflit oppose en effet la France à l’Autriche depuis le printemps 1792. La Convention désire l’amadouer, l’amener à signer la paix et, par la même occasion, calmer la colère d’une partie des Français qui reprochent à ses hommes la cruauté du traitement infligé à la famille royale. Un accord est finalement trouvé entre l’Autriche et la France. La princesse royale sera livrée contre la promesse de retour en France d’une quinzaine de détenus politiques prisonniers de l’Autriche : le ministre de la Guerre, Bournonville, notamment, mais également deux ambassadeurs, deux députés et plusieurs secrétaires. Dans sa prison, la princesse Marie-Thérèse ignore tout des tractations de ses geôliers. Ses conditions de détention sont difficiles, bien que légèrement adoucies grâce à l’éclairage médiatique dont elle bénéficie depuis la mort de son frère. Elle dispose désormais d’une dame de compagnie, peut recevoir ses gouvernantes (Mesdames de Tourzel et de Mackau) et accède à quelques loisirs. Elle qui souffrait de connaître par cœur les rares livres auxquels elle avait accès voit arriver de nouveaux ouvrages ainsi que du papier et des crayons. L’échange est censé se dérouler à la fin du mois d’octobre 1795, à la frontière suisse de Bâle. Le prince et la princesse de Gavre sont nommés par la Cour de Vienne pour accueillir la jeune princesse : ils arrivent dès le 26 (5 brumaire an IV), accompagnés de leurs otages. Mais les Conventionnels tardent à remplir leur part du marché : ils désirent que les prisonniers français soient rendus par l’Autriche avec tous leurs biens, or cela n’était pas convenu à l’origine. Ces atermoiements durent près d’un mois : Madame Royale est maintenue dans l’ignorance la plus totale concernant son avenir. Le mois de novembre s’écoule sans que les négociations n’aboutissent. Vient la Saint-Nicolas, puis le premier dimanche de l’Avent : le froid devient glacial dans la prison du Temple. Pendant ce temps, les émissaires autrichiens s’ennuient et songent à retourner à Vienne. Enfin, le 18 décembre 1795, on vient chercher Madame Royale : à onze heures du soir, elle quitte enfin la prison du Temple, accompagnée de Madame de Tourzel. L’expédition est menée par le citoyen Méchain. De strictes instructions sont données aux voyageurs : ils ne doivent parler à aucun étranger et n’évoquent la princesse Marie-Thérèse qu’en employant le pseudonyme « Sophie ». Le voyage est effectué d’une traite, six jours durant, « sans séjour ni coucher », selon les ordres explicites de la Convention. Les voyageurs arrivent enfin à Huningues, à quelques kilomètres de Bâle, le 24 décembre au soir. Triste Nativité pour la jeune princesse : pas de messe de minuit, une modeste auberge pour se reposer d’un voyage éreintant et le désespoir de l’exil. Un des responsables de l’échange, Bacher, écrit à ces messieurs de la Convention une lettre où il décrit l’état d’esprit de Madame Royale : « Elle manifeste les plus vifs regrets de se voir au moment de quitter la France. Les honneurs qui l’attendent à la cour de Vienne ont paru avoir peu d’attraits pour elle. » Le 26 décembre 1795, la princesse royale Marie-Élisabeth de France est emmenée en Autriche depuis la frontière bâloise, en échange de quelques prisonniers politiques français et de leurs biens. Elle ne devait revenir en France qu’en 1814 avec la restauration du pouvoir royal par son oncle Charles X. Texte Hugues de Boisse Photo portrait par Alexandre-François Caminade (château de Versailles) https://www.bvoltaire.fr/noel-1795-le-triste-exil-de-madame-royale-dans-la-tempete-revolutionnaire-5-8/ _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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| | | Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
| Sujet: Re: Dans la prison du Temple, Madame Royale ne savait plus parler Jeu 30 Déc - 10:16 | |
| Merci beaucoup, c'est très intéressant; A l'heure où nous entourons ( ou tachons d'entourer) les victimes du terrorisme, entre autres, de soins adaptés ces évocations sont glaçantes..... |
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| Sujet: Re: Dans la prison du Temple, Madame Royale ne savait plus parler | |
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