les amis de Marie Antoinette et la franc maçonnerie

A vrai dire, j'ouvre un nouveau sujet plus général pour ne pas grossir encore celui sur Madame de Polignac, qui fait 35 pages !

On sait que Madame de Lamballe était grandes maîtresse des loges féminines, que Fersen faisait partie de l'ordre, lui aussi. Mais voici que Petitfils fait entrer Madame de Polignac en maçonnerie également. Ce n'est pas la première fois que je lis cette information, et j'aimerais en savoir plus.

Qu'en pensez-vous, mes amis ?

Elle aurait fait partie de la loge féminine égyptienne d'Isis, si l'on en croit la bio de Louis XVI, p. 482.

Je trouve que Diane de Polignac a plus le profil maçon que notre chère Yolande...

Bien à vous.

Il ne s'agit ni de Diane ni de Yolande !
J'ai lu comme vous, Pim, cette information dans l'excellent Louis XVI de Petitfils, mais elle est erronée.  Cette dame de Polignac qui fait partie de la Franc-Maçonnerie est la marquise de Polignac, épouse de Camille de Polignac, oncle de Jules, marquis donc de Polignac et premier écuyer du comte d'Artois (vous vous souvenez, c'est lui qui s'installe comme un pacha à Chambord !)
La marquise de Polignac nous ramène (tiens donc !!!) au Palais Royal (antre du duc de Chartres, futur Orléans, futur Egalité ...) parce qu'elle était dame d'honneur de la duchesse d'Orléans (mère d'Egalité) et qu'elle a gardé sa charge dans cette maison après la mort de la duchesse et le remariage morganatique du duc d'Orléans avec Mme de Montesson (tante de Mme de Genlis).
La marquise de Polignac figure dans le célèbre petit tableau de Carmontelle (que l'on pouvait admirer cet été au château de Sceaux) qui nous montre une scène intimiste chez les Orléans.
On y voit, de gauche à droite, la marquise de Polignac, le duc de Chartres, Mme de Montesson, Mme de Clermont, Mme de Blot, le duc d'Orléans, la duchesse de Chartres et Mme de Genlis.

Citation :

Il ne s'agit ni de Diane ni de Yolande !

Voilà qui concorde avec mes idée alors

Citation :

La marquise de Polignac figure dans le célèbre petit tableau de Carmontelle (que l'on pouvait admirer cet été au château de Sceaux) qui nous montre une scène intimiste chez les Orléans.
On y voit, de gauche à droite, la marquise de Polignac, le duc de Chartres, Mme de Montesson, Mme de Clermont, Mme de Blot, le duc d'Orléans, la duchesse de Chartres et Mme de Genlis.

Est-ce bien celui-ci ? :


Bien à vous.

Mais oui, c'est bien celui-ci !
La marquise de Polignac est donc à l'extrême gauche.

Je peux peut être vous renseigner en vous donnant ce lien
car je ne vois rien sur cette dame de Polignac....

http://emsomipy.free.fr/

Il y a des petits lien cachés, a vous de les découvrir



Je vous rappelle que je suis Franc-maçonne, vous me trouverez a EON.

Je porte fièrement les insignes sur ma robe, et je pourrais vous expliquer ce que cela implique à soi même, mais aussi aux autres.

Il existe bien des femmes franc-maçonnes.




http://www.glff.org/internet/fr/phist.htm

bien a vous

Merci, Lya !!!! Allant chercher l'article sur Mme de Lamballe, je n'ai trouvé que la page de WIKI !!!!! que tout le monde connaît par coeur !!!!! En revanche, je me suis régalée avec celui consacré à mon prince de Ligne adoré (mon grand amour fin XVIIIème).
De grâce, chère Lya, puisque vous vous dites franc-maçon, faites nous un petit topo sur Mme de Lamballe sous cet aspect là !!!!!

pimprenelle a écrit:

A vrai dire, j'ouvre un nouveau sujet plus général pour ne pas grossir encore celui sur Madame de Polignac, qui fait 35 pages !

On sait que Madame de Lamballe était grandes maîtresse des loges féminines, que Fersen faisait partie de l'ordre, lui aussi. Mais voici que Petitfils fait entrer Madame de Polignac en maçonnerie également. Ce n'est pas la première fois que je lis cette information, et j'aimerais en savoir plus.

Qu'en pensez-vous, mes amis ?

Elle aurait fait partie de la loge féminine égyptienne d'Isis, si l'on en croit la bio de Louis XVI, p. 482.

Je suis tombé sur un sujet, Marie Louise de Polignac, Franc maçonne à la loge de la Candeur. On n'y dit pas grand chose mais c'est tout de même intéressant

En attendant Lya je me suis dis que ce serait déjà ça je vous joins le lien.

http://www.philosophe-inconnu.com/Amis_disciples/duchesse_bourbon1.htm

Ah oui ! c'est la pauvre duchesse de Bourbon dont le fils sera assassiné dans les fossés de Vincennes sur l'ordre de Bonaparte. Elle habitait le palais de l'Elysée, si je ne m'abuse ?
Et Lamballe ? et Lamballe ???

pour ce qui est de la princesse de Lamballe je n'ai trouvé que ce pauvre petit lien.

Que je vous joins

http://oitar.nuxit.net/html/modules/news/article.php?storyid=12

On ne dit pas grand choses non plus, j'attends Lya, surement saura t'elle nous présenter autre chose.

Merci, Elisabeth ! Mais c'est toujours cette même page de Wiki: une mini biographie qui n'entre pas dans le détail de l'action de Mme de Lamballe en Maçonnerie.
Je reste sur ma faim.

Juste un petit coucou, car je m'absente un peu

http://pagesperso-orange.fr/compilhistoire/Compagnonnagefmrc.htm

voir 1792

Je rajoute
http://www.glff.org/internet/fr/celebresphist.htm

et
http://classiques.uqac.ca/classiques/mornet_daniel/origines_intel_revol_fr/mornet_origines_int_rev_fr.doc
Page 516

Ceci constitue mon point de départ.
Je pense qu'il me faut rentrer dans la loge pour mieux en savoir. Ce que je ferai dès que je reviendrai.
en attendant....
Bien a vous Madame

Citation :

Je trouve que Diane de Polignac a plus le profil maçon que notre chère Yolande...

Bien à vous.

C'est ce que je me suis dit aussi. Mais d'autres auteurs font allusion à une participation de la duchesse de Polignac à l'ordre...  

Merci à tous pour ces éclaircissements ! Il s'agirait d'une confusion, alors...

Des renseignements sur l'action de Madame de Lamballe en maçonnerie peuvent se trouver dans sa biographie par Cabanes, ainsi que dans l'excellent livre de Jullian, qui en reprend beaucoup de passages.

Citation :

Citation :

Je trouve que Diane de Polignac a plus le profil maçon que notre chère Yolande...

Bien à vous.

C'est ce que je me suis dit aussi. Mais d'autres auteurs font allusion à une participation de la duchesse de Polignac à l'ordre...  

Il est tout à fait juste que Diane aurait eu le profil adéquat, elle qui se disait une disciple zélée d'Helvétius. Sinon, comme je le dis plus en amont, il y a confusion entre duchesse et marquise de Polignac.

J'avoue que ça me rassure car j'aurais été très surpris de savoir Yolande de Polignac franc-maçonne, c'est clair que ce n'était pas son style tout comme Marie-Antoinette

Pour les motivations et les implications de Lamballe dans la franc-maçonnerie, je pense que nous ne le saurons jamais vraiment, cette femme était bien trop discrète et réservée pour qu'on le sache vraiment :s:

C'est ce que les révélations de Seiffert, son docteur et confident, relayées par Cabanes dans sa Princesse de Lamballe intime, ont de si intéressant. On découvre à le lire des aspects souvent minimisés de la princesse, son engagement politique, par exemple, son rôle d'intermédiaire. L'idée est reprise et développée dans le livre de Jullian.
http://hpin.club.fr/index3.htm

Merci, Pim ! C'est palpitant ! Cela rappelle étrangement la "Révolution royale" préconisée par Mirabeau . Quand on pense à toutes ces alternatives soulevées par les uns, par les autres, même par un Robespierre, on est vraiment catastrophé que tout ait si mal tourné ... Louis XVI aurait pu éviter la révolution populaire, lui donner un cours différent, sauver la royauté, en conduisant avec le Tiers la machine avant qu'elle ne s'emballe. C'est ce que semblait promettre son acceptation du doublement du Tiers.
Mais il a été détourné de ce projet par les princes du sang, la Reine et la faction Polignac ...

Je n'oublie pas Provence et Artois, les "princes du sang" désignant plutôt les Condé, Conti, Bourbon ...

Etait-ce possible ? Etait-ce le bon moment ? Les représentants du peuple étaient-ils de bonne foi ? En d'autres termes, le roi pouvait-il leur faire confiance, ou n'aurait-il pas mieux valu reprendre son pouvoir d'une main ferme et procéder lui même aux changements indispensables ?

Mais Louis n'a fait ni l'un, ni l'autre... Il s'est contenté de tergiverser...

Bien sûr, Pim !!! Il est facile pour nous qui connaissons la suite des évènements de savoir ce qu'il aurait fallu faire ... mais sur le moment ? Il était bien difficile d'y voir clair. Et puis c'était le chaos, des émeutes partout, des exactions sanglantes, la débandade dans l'armée, les institutions en déroute ...
Le bouleversement de la structure sociale par la suppression des ordres et l'abolition des privilèges était irréversible. Le pouvoir exécutif était monarchique, il aurait fallu "un grand Roi ou bien un grand premier ministre", comme l'a écrit Albert Sorel dans son " L'Europe et la Révolution française". Moi, j'aurais bien senti ce diable d'homme de Mirabeau !!!
Mais, dans les difficultés, "planait l'esprit indécis du Roi". " A toute époque, écrit Ségur, assurément l'exercice du pouvoir est une chose redoutable, mais rarement, croyons-nous, il s'est trouvé pour le gouvernement d'un peuple une période plus critique que cette fin du XVIIIème siècle, où la France entière est travaillée de l'inquiétude, du malaise, de l'ardeur violente qui précèdent et annoncent les grandes crises. Tout est remis en question; une fermentation constante échauffe les esprits; les idées de réformes, d'innovations, de progrès, hantent toutes les cervelles ."

Les messages sur Mirabeau ont été déplacés ici

La regrettable naïveté de Marie-Antoinette face à la Franc-maçonnerie

A ses débuts, la Franc-maçonnerie prit le masque trompeur de la neutralité. C’est pourquoi tant de bons français, sincèrement catholiques, entrèrent alors dans les Loges. Ils n’avaient pour objectif, en se faisant initier, que de se divertir librement, et de pratiquer la philanthropie.

La lettre suivante, que la reine Marie-Antoinette écrivait, le 27 février 1781, à sa sœur Marie-Christine, nous indique ce que pensaient alors, de la dangereuse Secte, la Cour et l’aristocratie :

"Je crois que vous vous frappez beaucoup trop de la Franc-maçonnerie pour ce qui regarde la France ; elle est bien loin d’avoir ici l’importance qu’elle peut avoir en d’autres parties de l’Europe, par la raison que tout le monde en est : on sait ainsi tout ce qui s’y passe ; où donc est le danger ?

On aurait raison de s’alarmer, si c’était une société secrète de politique ; l’art du gouvernement est, au contraire, de la laisser s’étendre, et ce n’est plus que ce que c’est en réalité, une société de bienfaisance et de plaisir ; on y mange beaucoup et l’on y parle, et l’on y chante, ce qui fait dire au Roi que les gens qui chantent et qui boivent ne conspirent pas, ce n’est nullement une société d’athées déclarés, puisque, m’a-t-on dit, Dieu y est dans toutes les bouches ; on y fait beaucoup de charité, on élève les enfants des membres pauvres ou décédés, on marie leurs filles ; il n’y a pas de mal à tout cela. Ces jours derniers, la princesse de Lamballe a été nommée Grande Maîtresse dans une Loge ; elle m’a raconté toutes les jolies choses qu’on lui a dites, mais on y a vidé plus de verres qu’on y a chanté de couplets ; on doit prochainement doter deux filles : je crois après tout que l’on pourrait faire du bien sans tant de cérémonie mais il faut laisser à chacun sa manière ; pourvu qu’on fasse le bien, qu’importe !"

Les manœuvres secrètes de l’innocente « société de bienfaisance et de plaisir » devaient aboutir, le 2 septembre 1702, à l’assassinat de la princesse de Lamballe devant la prison de la Force, et, pour la Reine, à l’échafaud du 16 octobre 1793.

Quel tragique exemple des maux que peuvent engendrer les sociétés neutres, d’apparence si bénigne.

Les Boys-Scouts – Jean Biguedin – Revue internationale des Sociétés secrètes (1912)

Bien à vous.

Cette lettre ne figure pas dans l'anthologie d'Evelyne Lever ...  
Il faudrait nos experts en correspondance de Marie-Antoinette, pour attester de son authenticité .

Cela faisait pas mal de temps que nos francs macs n'avaient pas montré le bout du nez !  

Je croyais que les lettres à Marie-Christine étaient fausses.
Enfin quand bien même, je pense que la Franc-Maçonnerie globalement n'a rien à voir avec l'assassinat de la princesse de Lamballe ou la condamnation de Marie-Antoinette.