bataille de BassanoVictoire des Français face aux AutrichiensL'église de San Giovanni à la périphérie de BassanoLa bataille de Bassano eut lieu le 8 septembre 1796, pendant les guerres de la Révolution françaises, dans la province italienne de Venetie, entre les forces françaises du général Bonaparte et les forces autrichiennes du comte Wurmser. La bataille se solda par une victoire française. Dans leur retraite, les Autrichiens abandonnèrent artillerie, bagages et approvisionnement.
La batailleLa 4e demi-brigade de deuxième formation gravit des rochers escarpés et coupe la retraite à 2 000 autrichiens qui furent fait prisonniers.
Conséquences
À la demande de Bonaparte, pour sa conduite exemplaire, Jean Lannes sera promu général de brigade.
Une anecdote est liée à cette bataille de la première campagne d'Italie.
Lors d’une de ses multiples discussions avec Las Cases à Sainte-Hélène, l’empereur lui relata un événement de la première campagne d’Italie qui l’avait marqué.
L’action se déroule à Bassano le 8 septembre 1796 où, alors général, il remporte une victoire décisive sur les Autrichiens du comte Wurmser qui lui abandonnèrent artillerie, bagages et approvisionnement. Traversant le champ de bataille à la suite de cette affaire, il se déplace parmi les morts quand soudain…
Par un beau clair de lune et dans la solitude profonde de la nuit, un chien sortant tout à coup de dessous les vêtements d’un cadavre, s’élança sur nous et retourna presque aussitôt à son gîte, en poussant des cris douloureux; il léchait tour à tour le visage de son maître, et se lançait de nouveau sur nous; c’était tout à la fois demander du secours et rechercher la vengeance.
Soit disposition du moment, soit du lieu, l’heure, le temps, l’acte en lui-même, ou je ne sais quoi, toujours est-il vrai que jamais rien, sur aucun de mes champs de bataille, ne me causa une impression pareille.
Je m’arrêtais involontairement à contempler ce spectacle.
Cet homme, me disais-je, a peut-être des amis; il en a peut-être dans le camp, dans sa compagnie, et il gît ici abandonné de tous excepté de son chien !
Quelle leçon la nature nous donnait par l’intermédiaire d’un animal !
Ce qu’est l’homme ! Et quel n’est pas le mystère de ses impressions ! J’avais sans émotion ordonné des batailles qui devaient décider du sort de l’armée ; j’avais vu d’un œil sec exécuter des mouvements qui amenaient la perte d’un grand nombre d’entre nous ; et ici je me sentais ému, j’étais remué par les cris et la douleur d’un chien !
Ce qu’il y a de bien certain, c’est qu’en ce moment j’eusse été plus traitable pour un ennemi suppliant; je concevais mieux Achille rendant le corps d’Hector aux larmes de Priam.
Bonaparte à Bassano