22 juillet 1784 - Naissance de Louis-Joseph Brassart, l'un des plus fidèles grognards de Napoléon.
Faisons connaissance avec ce personnage !
Lorsque Marie-Antoinette Ducrocq met au monde le petit Louis-Joseph, le 22 juillet 1784, probablement dans l’actuelle rue Jacquemont, rien ne prédestine ce fils de marchand à une vie aventureuse. C’est à l’âge de 21 ans, le 6 février 1806, qu’il entre en service au 36e régiment d’infanterie qui combattra victorieusement à Iéna puis Eylau, où il est blessé le 7 février 1807.
Membre de la troupe d’élite des armées napoléoniennesIl rejoint ensuite les grenadiers en 1808 où il passe caporal en 1811, puis sergent en 1813. Le 11 juillet 1813, il intègre la troupe d’élite des armées napoléoniennes : la Garde impériale. Ce sont eux que l’on appelle « les grognards » parce qu’ils se plaignent souvent… mais obéissent toujours. N’y entre pas qui veut : les hommes doivent être grands et particulièrement braves.
S’il n’existe aucun portrait de Brassart, sa fiche militaire livre quelques éléments physiques : l’homme était châtain, avait les yeux bleus, un « gros visage » et mesurait 1,78 m. Après la campagne de Saxe et de France en 1813 et 1814, il fait partie du légendaire Bataillon Napoléon, chargé de veiller sur l’Empereur déchu en compagnie de 600 autres privilégiés sur l’île d’Elbe. Sa trace y est attestée par Eugène Fieffé dans son Napoléon 1er la Garde Impériale (1859), où il est orthographié « Brassard ».
Passage par la case prisonSa vie démente se poursuit le 18 juin 1815 à Waterloo, aux côtés du général Cambronne, où son 4e régiment de grenadiers à pied payera un lourd tribut lors de l’assaut final et désespéré de la Garde. Sur les 520 hommes de son bataillon, 100 reviendront. Lui est fait prisonnier.
De retour en France, il est temps pour Brassart de penser à l’amour. Il épouse une repasseuse d’Huby-Saint-Leu, Rosalie Polart, le 10 janvier 1816. Veuf en 1840, il ne tarde pas à se marier six mois plus tard en secondes noces avec Clémentine Delbé, une Marconnoise, veuve d’un luthier. Durant toutes ces années, le vieux grognard habite le petit corps de garde de la porte d’Arras, que nous découvrons à nouveau tel qu’il était à la fin de l’Empire. Sur son acte de décès, le 30 décembre 1854, ces mots simples : « Louis-Joseph Brassart, garde des propriétés du génie, chevalier de la Légion d’Honneur ».
http://www.lavoixdunord.fr/291643/article/2018-01-05/mais-qui-etait-donc-le-pere-brassart-fidele-grognard-de-napoleon
Pour nous mettre dans l'ambiance, Napoléon et ses grognards.