Les deux origines du magnolia

J'aime beaucoup cette plante, sous toutes ses formes.



Mais comment ce prince de nos jardins est-il arrivé chez nous ?

C'est en 1703, que le père Jacques Plumier, botaniste de renom, décrit lors d'une expédition en Louisiane, un très bel arbre au feuillage vernissé, persistant, et aux grandes fleurs blanches délicatement parfumées. Il lui donne le beau nom de magnolia, en hommage à Pierre Magnol 1638-1715) qui dirigeait le jardin des plantes de Montpellier.

Mais il faudra attendre quelques années pour que le premier spécimen de Magnolia grandiflora vivant arrive en France. René Darquistade, armateur et maire de Nantes, le repère en 1711 dans une cargaison en provenance du Nouveau Monde. Il le plante, comme cela se fait à l'époque, dans de la tourbe à l'intérieur de l'orangerie de son château de la Maillardière. Où il dépérit, car le magnolia n'est pas une plante de serre...

Voué à la décharge, il sera sauvé par l'épouse de Darquistade qui l'installa dehors, au pied d'un mur, où il s'épanouit merveilleusement. Qui sait si, sans cette intervention providentielle, la culture du magnolia se serait autant développée en France et en Europe?

Sans doute, car à la même époque, l'amiral Roland-Michel Barrin de la Galissionnière, gouverneur général du Canada introduisit un second spécimen, d'une autre variété, reconnaissable au feutrage brun rouille qui orne le dessous de ses feuilles. Ce magnolia grandiflora ‘galionnenis', très résistant au froid, que l'on retrouve un peu partout aujourd'hui, connut lui aussi un très grand succès.



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