Chaussons et souliers

Selon cet article, le fameux chausson de Marie-Antoinette serait entre les mains de ce Eric, descendant de l'écuyer de la reine :  

http://www.lovapourrier.com/le-soulier-de-la-reine-un-roman-deric-cazalis

"Marie-Antoinette l'avait donné à l'aïeul d'Eric. Ce chausson a traversé le temps et lui a inspiré un roman Du bas de ce pied trois siècles nous contemplent. Eric Cazalis tourne précautionneusement dans ses mains cette pantoufle royale. Pas une charentaise de Ségolène mais une vraie pantoufle portée par la reine Marie-Antoinette. « Mon aïeul était son écuyer. Je pense qu'elle le lui a donnée lorsqu'elle était emprisonnée à la Conciergerie » , explique, ému, l'habitant de Montagnac. Cette chausse a alors navigué de père en fils jusqu'à Eric : « On l'avait dans une vitrine. Tout le monde disait, "c'est le chausson de la reine" mais cela s'arrêtait-là. » Mais Eric, lui, est passionné par l'histoire. Il y a dix ans, il l'a fait expertiser chez Drouot à Paris. « Les indices  sont concordants : c'est du 36 comme la pointure de la reine. Les trois fleurs de lys brodées n'étaient réservées qu'à la mère, la femme, ou la soeur du roi. La mère était morte, la soeur faisait 1,80 m et ne devait donc pas chausser du 36... Il ne reste plus donc que la femme » , expose ce retraité. Pour étayer son propos il raconte que dans son journal, l'un des gardiens de la Conciergerie (où était emprisonnée la reine), avait écrit qu'elle avait été autorisée à changer ses chaussons abîmés. Celui qu'il possède est bien élimé.
Cette petite pièce d'histoire a donné l'envie à Eric Cazalis de se lancer dans une bien plus grande. « J'ai imaginé qu'un jeune garçon, en l'occurrence moi, trouvait dans un grenier le journal de son aïeul, Jan Berzélis (l'auteur a légérement modifié le nom de famille) , parti du Danemark en 1774 pour faire fortune à la Cour de France et petit à petit devenir écuyer de la Reine. » Pour le coup tout est vrai et vérifié. Et si le vrai aïeul s'était réfugié dans le Poitou lors de la Grande Terreur, Eric Cazalis a imaginé cet écuyer participer aux vrais événements de l'époque, lui prêtant même un sentiment républicain. Bref un récit passionnant à lire, tranquille, devant la cheminée, chaussons aux pieds."

Alors? Crédible ou pas? Je ne sais pas trop...
La pointure "36" est cohérente c'est vrai!

Marie-Antoinette chaussait en effet du 36 et demi...
Mais comment imaginer qu'Elle ait pu donner un chausson fleurdelisé à l'époque de la Conciergerie?
Non seulement Elle ne portait plus de tels insignes aux pieds mais en plus Son écuyer aurait-il pris le risque de La visiter en pareilles circonstances?
Quant à la taille (1,80m) de Madame Elisabeth, c'est la première fois que j'entends parler d'une si haute taille...Charles d'Artois mesurait 1,76m si je me souviens bien ce qu'on a écrit ici récemment...

Bien à vous.

Tiens ! je vais vérifier si je retrouve un Cazelis dans les écuyers de la Reine.

En plus pas de photo du chausson non plus.......
Est-ce une relique de plus ? c'est comme celui que la reine a perdu en montant à l'échafaud.....
cordialement,

Citation :

Tiens ! je vais vérifier si je retrouve un Cazelis dans les écuyers de la Reine.

Ah super merci à toi!  

Oui je reste moi aussi sur ma garde quant à cette info  

Je n'ai pas retrouvé le nom de cet homme. C'est vrai que mon glossaire n'est pas élastique et que je ne possède que les noms des "chefs". Les "petites mains" restent pour la plus part du temps inconnus.

Revenons quand même sur cette information.

Je crois, moi aussi, que la pantoufle confiée à la Conciergerie est de la plus pure invention, puisque rappelez-vous qu'on oblige la Famille Royale, enfin les Dames, à découdre de Leurs effets les emblèmes monarchiques !

Maintenant il est possible que cet homme ait reçu en présent un soulier. De par la Reine, j'en doute. Peut-être était il le coquin d'une servante et lors d'une remise des vêtements cette dernière lui en aurait fait don. Je crois cette version plus plausible.

Maintenant La relique est intéressante. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour en parler. Pourquoi ne pas l'avoir présentée lors de l'expo ? Figurait-elle en 1955 lors de l'exposition qui fait référence ?

Il faudrait peut-être se mettre en contact avec l'auteur. Je pense que notre MARIE ANTOINETTE du forum étant un fin limier, a du pain sur la planche et pourquoi pas un bon challenge.

Oui je suis aussi étonné que cette personne se réveille maintenant, lui ou même à fortiori son père et ses ancêtres  

Il serait en effet intéressant d'avoir l'avis d'historiens ou de MARIE-ANTOINETTE  

Citation :

Il faudrait peut-être se mettre en contact avec l'auteur.

Il est possible qu'il nous lise.

Bien à vous.

Expertise Drouot ?????
on comprend l'intérêt de donner une provenance royale a un simple soulier
que l'on ne voit pas

si j'en juge par la forme du chausson de bal,ce n'est pas 1700.....

en 1700.....on privilégie les souliers à talon ( voir soulier de la reine ,pour la chasse,en soie verte )
un habile courtisan lui dit même " vous avez tout l'uni-vert au pied ) hum, la classe du XVIIIème

Les fleurs de lys ....banal sous la restauration,car il n'y a plus de loi somptuaire ,de code
J'ai sur mon site ( comptoir-des-dentelles. com ) un voyage de mouchoirs brodés de fleur de lys , bourse ,etc.....de là à dire qu'ils sont de Marie-Antoinette , ....je voudrais bien .....

Soulier sans talon ou cothurne pour les robes des merveilleuses , de l'empire etc......

Je serais ravie d'expertiser ce soulier de Mr Eric Cazalis ,je suis pas si loin que cela ......

et la Conciergerie est le dernier endroit ou l'on parlerait de royauté .......

Reste le soulier plat ,cela c'est le plus étrange,bien qu'il ait fallu commencer un jour

Un soulier plat ne me choque pas trop, car selon les gravures que nous ayons de ces chaussons, ils sont effectivement plats

Voici la seule représentation qu'on en ait pu avoir pour l'instant :


Bien à vous.

Citation :

Mais comment imaginer qu'Elle ait pu donner un chausson fleurdelisé à l'époque de la Conciergerie?

C'est la première réflexion que j'ai eue !
Pourquoi diable parler de la Conciergerie en ce cas ?
Voilà bien l'endroit où la reine n'aurait jamais pu porter de telles broderies !

Voilà un faussaire qui aurait pu être de l'équipe de la Lamotte, tiens !

Bien à vous.

Citation :

Marie-Antoinette chaussait en effet du 36 et demi...

Bien à vous.

Dans ces eaux-là, en effet, du moins si la chaussure retrouvée est authentique.   Mais je n'affirmerai rien, je serai plus prudente. Dans les environs de 36-37, sans doute, ce qui serait assez cohérent avec une taille allant de 1,61 à 1,66... mais, plus près du 1,70, ça lui ferait des vaches de petits pieds !   Ce qui, au demeurant, ne serait pas impossible, vu que l'époque adorait les extrémités menues.

Il y a un coffre à côté de lui. Son chausson ne se retrouve-t-il pas dans ce coffre ?  
Fleurdelys

Pourquoi donc?

Eh bien ! Je pensais peut être c`est bizarre qu'il ne nous montre pas sa relique !
Fleurdelys

Attendons.    

Bien à vous.

En effet  

Moi ce qui me fait tiquer c'est justement le fait que ces souliers sont plats et si...carrés à leur embout!
Il me semble que dans les années 1790 la mode est aux empeignes hyper pointues...Et vraiment hyper pointues...Les embouts carrés arrivant que dans le début du XIXe...

fleurdelys a écrit:

c`est bizarre qu'il ne nous montre pas sa relique !
Fleurdelys

Oui, c'est bizarre . Il devrait l'exhiber fièrement .

Madame de Périgny a écrit:

Moi ce qui me fait tiquer c'est justement le fait que ces souliers sont plats et si...carrés à leur embout!
Il me semble que dans les années 1790 la mode est aux empeignes hyper pointues...Et vraiment hyper pointues...Les embouts carrés arrivant que dans le début du XIXe...

J'ai aussi tendance à voir les souliers XVIIIe pointus...

Tout comme moi...le bout carré me paraît réservé aux hommes de l'époque Louis XV...

Bien à vous.

En ma qualité d'agent secret de Sa Majesté !!!!!!!!!!
je vais contacter par téléphone le propriétaire du chausson d'une part pour lui demander l'adresse de l'éditeur de son ouvrage et d'autre part obtenir un meilleur cliché de ladite "tatane" !!!!!!!

Nous possédons l'inventaire des effets de la reine à la Conciergerie et un tel chausson n'apparaît pas dans ce document, ni dans l'inventaire du Temple !!!!!!!!
souvenez-vous que la reine et la famille royale n'avaient à l'entrée au Temple que les vêtements portés depuis trois jours.... la paire de mules de la Reine était en mauvais état....un côté ouvert (j'ai eu en mains cette mule) et un des gardes du corps Monsieur DAUBIER est retourné dans l'appartement de la reine pour lui rapporter une paire de chaussures correctes... il a demandé la faveur de garder la mule abîmée.


Je contacte et fais mon rapport dans les plus brefs délais !!!!!


MARIE ANTOINETTE (0007 /3/4)