La Marquise Geneviève d'Ossun

Geneviève de Gramont, Comtesse puis Marquise d'Ossun (1751-1794) est nièce de Choiseul.Elle est fidèle à Marie-Antoinette qui a soutenu son oncle et sa mère contre Madame du Barry lorsqu'Elle était Dauphine.
Elle ne fréquente guère la Cour jusqu'au moment où son jeune frère , le Duc de Guiche , épouse Aglaé de Polignac, la fille de notre chère Duchesse.
Elle devient dame d'atours de la Reine à partir de 1981, en remplacement de Madame de Mailly ; elle tente de freiner les dépenses de la souveraine en matière de mode _ l'état de la garde-robe royale comporte alors 170 articles selon Pierre de Nolhac_mais a bien du mal compte tenu du flou entretenu par Mademoiselle Bertin dans son système de facturation.
C'est à Madame d'Ossun qu'il revenait de présenter à la Reine la Gazette des atours avec ses échantillons de tissu pour que sa maîtresse choisît le "prêt du jour".
Elle est l'une des rares personnes à assister à la naissance du Dauphin. C'est qu'elle est appréciée de Marie-Antoinette pour laquelmle elle organise, avec sa fille, Pauline de Caumont La Force_bientôt récompensée par un tabouret de Duchesse_, de petits concerts et des fêtes.
Le clan Polignac voit d'un mauvais oeil ces faveurs accordées à la famille d'Ossun.
La Reine prend la peine de faire parvenir à Son amie un billet le 20 juin 1791, lui annonçant son prochain départ pour Montmédy.
Madame d'Ossun quitte Paris pour son château. Elle est alors suspectée d'avoir été mise au courant du projet de fuite de la famille royale et produit la lettre de Marie-Antoinette pour se défendre( ).Elle est alors relâchée.
Emprisonnée sous la Terreur, elle périt sur l'échafaud le 8 thermidor, veille de la chute de Robespierre.

Bien à vous.

Alexandre de Tilly nous en livre une petite description :
"Mme d'Ossun, dis-je, intéressante, tout près d'être belle, blonde sentimentale qui avait à soutenir une réputation de sagesse. Elle avait épousé un homme probe et estimable, aimé avec raison de Louis XVI qui avait du penchant pour tous les honnêtes gens ; il avait été désigné à la mission de Russie, en remplacement du Duc de Ségur (...) "

Bien à vous.

Madame d'Ossun fait partie de celles qui restèrent fidèles à Marie-Antoinette jusqu'à la fin à l'instar de la princesse de Lamballe ou de la princesse de Chimay. Madame de Polignac on le sait est partie sur l'ordre du roi.
Mais j'ai une petite question : le nom d'Ossun est d'origine espagnole non ?

Bonne question...

Geneviève d'Ossun était la soeur du duc de Guiche, gendre de Mme de Polignac.
Ossun est un village des Hautes Pyrénées dont le nom se traduit par Aüssu en gascon, qui vient d'ossau, ours en gascon. Du reste retrouve t-on l'ours sur de nombreux blasons ossunois et notamment celui de la famille d'Ossun, pour rappeler son origine gasconne et les valeurs de courage et de force symbolisées par l'ours.
Merci WIKI !!!!!!!

Impressionnant

Avec WIKI, nous avons tous la science infuse !

Ah, oui, merci ! Je l'ignorais complétement...

Merci beaucoup pour ces explications très complètes !
J'ai posé cette question car il me semblait qu'en Espagne il y avait -et je crois qu'ils existent encore- des duc d'Ossuna (ou Ossouna, je ne me souviens plus de l'orthographe exacte...) de plus avec prédicat de Grandesse.

Absolument : Van Dyck a fait le portrait de Francisco de Moncada comte d'Ossuna.

Et Alexandre Dumas dans son "De Paris à Cadix " mentionne un duc d'Ossuna, au chapitre VI .

Existe-t-il une bibliographie de la comtesse d'Ossun ?

Je ne pense hélas pas.   Mais s'il en existe une, je suis preneuse !

Je n'en ai jamais croisée, non plus que de mémoires ou correspondance ......
Mme d'Ossun était la sœur du duc de Guiche .

Dans le genre, je voudrais bien aussi une biographie de Madame de Guéménée, que les GDC considèrent comme la "vraie" amie de Marie Antoinette.

..... la frappadingue qui conversait avec ses toutous ?
Je n'ose pas faire de bon mot sur la charcuterie du même nom .....

Entre son mari qui lui préférait la comtesse Dillon, Mme Hardouin de Châlons ( née Aglaé d'Andlau ) qui la supplanta dans le cœur du duc de Coigny, la banqueroute frauduleuse de son époux qui l'obligea à quitter honteusement sa charge de gouvernante des Enfants de France et la Cour, et enfin la mise en accusation du cardinal, son cousin, dans l'affaire du Collier, qui l'obligea à vendre ses bijoux , sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille !
Son intérieur servait de lieu de ralliement au cercle Polignac au temps où la comtesse Jules ne tenait pas encore salon à Versailles ... d'où la division de la société courtisane entre Lamballistes et Guéménistes , ces derniers étant les amis et partisans de Yolande .

Ben quoi ? C'est pas normal de parler à son chien ?  

   

A oui ! Elle leur parlait grâce à un "esprit intermédiaire" !      

Castelot rapporte que parfois, au milieu d'une conversation, la princesse s'arrêtait net et tombait en extase...  

Ses démonstrations, quand elles se produisaient, faisait fuir la Reine chez madame de Lamballe !

Joseph II comparera la maison des Guéménées à un "vrai tripot"! Comparaison néanmoins curieuse de la part d'un  homme qui n'avait pas de plus grand plaisir que de rester des heures au sommet d'une tour dominant une cour ou hurlaient des fous, et qui recevaient les quémandeurs qui attendaient dans son antichambre à coup de fouet !  

Joseph II, le donneur de leçons était comme cela ?
Cela ne devait pas être le grand amour filial entre lui et Marie-Antoinette alors...
Brr, quel sinistre personnage !

Marie Antoinette appréciait son frère, mai elle le redoutait aussi en même temps !

Citation :

 Ses démonstrations, quand elles se produisaient, faisait fuir la Reine chez madame de Lamballe !

Qui dit cela ? Un témoin de l'époque ? Ou un historien moderne ?

Oh, moi avec mon chien... Nous communiquons à bâtons rompus sur tous les sujets d'actualité .  

C'est la même chose avec Sartine. Je n'ai jamais vu un chat aussi bavard !!!

Madame de Chimay a écrit:

C'est la même chose avec Sartine. Je n'ai jamais vu un chat aussi bavard !!!

Comment pouvez-vous craindre les maraudeurs, chère Princesse, avec un chat qui porte le nom d'un super-flic ?                

Pour en revenir à la princesse, pas vous, Mme de Guéménée, ses quinquins la faisaient entrer en communication avec les morts .  C'est très fort, tout de même !!!
Mon chien, lui, n'arrive pas à me connecter avec l'Au-delà ..................  

C'est que vous n'êtes pas branchée sur la bonne fréquence ...

Madame de Chimay a écrit:

Joseph II, le donneur de leçons était comme cela ?
Cela ne devait pas être le grand amour filial entre lui et Marie-Antoinette alors...
Brr, quel sinistre personnage !

Joseph II a eu des rapports très tendus avec ses frères et soeurs de son âge. Par contre, il vouait une grande affection à ses petites soeurs : les deux pauvres Jeanne-Gabrielle et Marie-Josèphe, Marie-Caroline, Marie-Antoinette évidemment (même s'il ne se gênait pas pour la critiquer mais c'est son rôle de grand frère) sans oublier Maximilien qui le vénérait. Pour Ferdinand, je n'en sais rien, celui-ci, comme Marie-Amélie apparaissant comme les vilains petits canards de la fratrie.