Parfums et senteurs du grand siècle

Parfums et senteurs du grand siècle : découverte enivrante du siècle du roi soleil à travers les parfums de la Cour et les odeurs de la vie quotidienne de André Chauvière
Favre, 1999, 159 p

Voici ce que dit le résumé d'Amazone :

"L'odorat est, chez tous les êtres vivants, le sens de l'instinct par excellence. Il est, par exemple, le flair qui permet de débusquer la nourriture ou de repérer le danger. Chez l'homme, ce puissant récepteur a influencé le développement cérébral pour devenir sens de plaisir et de sensualité. Il stimule le goût, libère ou inhibe le geste, les sentiments d'amour ou de rejet. Aimer l'odeur de quelqu'un, n'est-ce pas avant tout se sentir attiré et laisser parler le langage de son corps ? La mémoire des odeurs a beaucoup à dire sur nos origines, les événements personnels qui nous ont marqué et nos besoins inconscients. Au XVIIe siècle par exemple, les senteurs d'un monde animal domestique entretenaient chez l'homme un sentiment de sécurité et de bien-être. Et quelle personne n'a pas fait l'expérience d'une senteur ou d'un parfum qui réveille un souvenir d'enfance semblant à jamais oublié ? A ce pouvoir évocateur de l'odeur d'un souvenir individuel, ajoutons celui de nous dévoiler la vie et l'intimité des siècles passés. Retrouver, à travers les multiples évocations olfactives, l'atmosphère, l'histoire et le quotidien d'une époque révolue mais dont l'héritage reste prégnant dans nos sens, tel est le défi de ce livre enivrant et remarquablement écrit. Classé par les historiens parmi les " quatre grands siècles " avec ceux de Périclès, d'Auguste et de Léon X (Les Médocows), le XVIIe siècle, dit de Louis XIV, s'est illustré par le grand spectacle de ses senteurs et parfums qu'il a offert au monde entier."

Citation :

Au XVIIe siècle par exemple, les senteurs d'un monde animal domestique entretenaient chez l'homme un sentiment de sécurité et de bien-être.

Ah ben maintenant toujours ! C'est la vie autour de soi !

Dans un registre un peu différent mais rattaché au domaine de la propreté , voici ce livre :

Du sale au propre : Marseille et la soude au siècle des lumières de Nicole Bardiot et al.
Adhe , 2001, 7,99 euros

Merci, chère Princesse !

Technique pour capturer les senteurs

L’une des méthodes anciennes et les plus célèbres est la distillation, améliorée grâce à l’enfleurage.

L’enfleurage est une méthode de fabrication de parfums reposant sur l’utilisation d’un corps gras et sa faculté à absorber naturellement les odeurs. Il se pratique soit à chaud -une méthode connue depuis l’Antiquité-, soit à froid car certaines fleurs trop fragiles comme le jasmin, la tubéreuse ou la jonquille ne supportent pas d’être chauffées.



Dans la région de Grasse, ces fleurs étaient donc traitées par enfleurage à froid, plus contraignant et plus coûteux mais très efficace. Dans cette ville, en guise de corps gras, on a longtemps utilisé, de l’huile d’olive de première pression à froid. Quelle que soit la méthode utilisée, une « pommade » était obtenue, qui devait ensuite être décantée par traitement éthylique. Ainsi, les molécules odorantes étaient dissoutes dans l’alcool. L’alcool était ensuite éliminé par distillation sous vide. Ainsi, seul subsistait le cœur du parfum que l’on appelle « l’absolu ».