Bibliographie sur la gastronomie

Mais chère Clio, parmi toutes les références que j'ai indiquées, il y a quelques articles dont celui-ci.
Chez moi aussi, mes planches de bibliothèque souffrent...Elles croulent plutôt!

L'amour gourmand : libertinage gastronomique au XVIIIe siècle de Serge Safran
LA MUSARDINE, 2009, 280 p : 16 euros

"C est au XVIIIe siècle, et à travers le roman libertin, que l art gastronomique fait une entrée en force dans la littérature. Considéré comme l un des ingrédients du plaisir, il reste un précieux témoignage des moeurs galantes de l époque.
Dans cet ouvrage l auteur met en lumière la relation étroite et subtile qui a toujours lié érotisme et nourriture. En quelques chapitres classés par nature d aliments (chocolat, huîtres, café, champagne...) et enrichis d anecdotes savoureuses tirées de nombreuses oeuvres libertines, il nous révèle avec truculence et humour les mystères d une sensualité du goût aujourd hui oubliée."

Résumé d'Amazone

Merci Princesse pour cette bibliothèque gourmande.

Alexandre Dumas fin gastronome a écrit également un dictionnaire de la gastronomie avec des milliers de recettes. je m'en sers parfois pour trouver une idée ou un plat. C'est un volume un peu volumineux.

Citation :

Alexandre Dumas fin gastronome a écrit également un dictionnaire de la gastronomie avec des milliers de recettes..

Tiens ! J'ignorais cela !

J'ai fait ce week end plein de trucs sympas en cuisine.....

..... dans toute ta ribambelle protéiforme d'adorables petits moules ?

Les moules frites ?

Le Mangeur lorrain : L'art du bien manger à l'époque des Lumières de
François Moulin et al.
La Nuée bleue , 2004, 159 p : 20 euros

Résumé Amazone :

"Puisant dans les richesses de son terroir, la Lorraine a toujours su s'ouvrir aux saveurs du Midi et de l'Orient. Plus tard, le roi Stanislas, amateur de bonne chère, porta la gastronomie lorraine à son apogée, en faisant travailler les meilleurs artistes et artisans de la table. Véritable éloge de l'art de vivre " à la lorraine ", cet ouvrage de François Moulin raconte avec force détails l'histoire colorée de la gastronomie des Lumières, celle qui donna naissance à notre cuisine savoureuse et parfumée d'aujourd'hui. Avec les meilleures recettes du Siècle des Lumières. Pour illustrer ce " traité " de l'art du bien manger lorrain, Michel Million présente cinquante mets de l'époque du roi Stanislas. Classiques ou mises au goût du jour, recettes oubliées valorisant les produits de la terre et des rivières, ces plats constituent autant d'étapes d'un voyage en Lorraine gourmande. "

Madame de Chimay a écrit:

Les moules frites ?

Non ! les moules à entremets, à gâteaux, à poissons, à pâtés ............

Il était une fois... La madeleine : Histoire et recettes d'un produit d'exception lorrain de
Michel Caffier
La Nuée bleue , 2006, 122 p : 20 euros


Résumé Amazone :

"Michel Caffier retrace l'histoire de cette "gourmandise lorraine" (Commercy, Liverdun) depuis son invention à Commercy - à la cour du roi Stanislas, en 1755, par une jeune servante, Madeleine Paulmier - jusqu'à son destin commercial actuel. La découverte de la madeleine et son rayonnement doivent beaucoup à Marcel Proust, qui fit de sa dégustation une " machine à rêver et à se souvenir ". Sa notoriété correspond également à l'évolution du goût culinaire au XIXe siècle (Carême, Grimod de La Reynière, Dumas) et à la démocratisation de la vente et des transports : les madeleines étaient consommées dans les trains des Chemins de fer de l'Est et vendues sur les quais de Commercy par des jeunes filles en costume lorrain. Par la suite, leur destin fut compromis par les difficultés des ateliers de production locaux avant de connaître, de nos jours, une diffusion commerciale jusque dans les rayons des grandes enseignes. Aujourd'hui, la madeleine reste un produit délicat, associé à la notion de fête et vendu en fin d'année dans d'élégantes boîtes en bois.

Hum, la Madeleine ...
Sentez l'odeur qui vient chatouiller délicatement vos narines...
C'est bon, n'est-ce pas ?

Je raffole des madeleines ! Et celle de Proust m'est très chère parce que c'est vraiment un heureux souvenir que j'ai de ma grand-mère qui en faisait de bien bonnes et qui s'appelait Madeleine.

Moi aussi , j'en raffole. Notez que Madeleine, c'est un très joli prénom...

Ma grand-mère détestait. Mais moi j'aime beaucoup.Déjà parce que j’adore Les Petites Filles modèles. Ce sera à coup sûr un des prénoms de ma future fille (quand j'en aurai une).

Ah , les petites filles modèles ! Notez que Paul aussi est un bien joli prénom.

Bizarrement, pas Léon.

Et que dire du prénom d'Alphonse que l'on rencontre dans François le bossu ?
Il est certains prénoms qui font vieux...

Je ne connais pas tous les prénoms des personnages de la comtesse de Ségur. Mais c'est sûr qu'Alphonse serait de nos jours bien difficile à porter. Dans les prénoms finis, il y a aussi Adolphe. On se demande pourquoi. Quoiqu'à la base ce ne soit pas vilain. On pense à Apollon, Delphes, les dauphins... Mais hélas...



Pour en revenir à notre chère comtesse qui a bercé des générations d'enfants, je suis surtout une fan absolue de la "trilogie" Les Malheurs de Sophie, Les Petites Filles modèles et les Vacances (mon préféré car tout fini bien enfin).
Ma mère m'a acheté il y a quelques mois, la correspondance de la comtesse de Ségur. Et bien il s'avère que Les Malheurs de Sophie ont été écrits après les deux autres bien que l'histoire se passe avant.

Il y a eu récemment une adaptation en dessin animé. Pour la fan que je suis, j'ai été conquise. Quelques petits détails qui chagrinent (la couleur de cheveux des enfants par exemple qui ne correspond pas aux descriptions, et l'absence totale de Jacques mais ça ne va pas plus loin).

Les scénaristes ont fait le choix de rajouter des "aventures" que je trouve judicieuses. Ainsi, on voit la petite Sophie en Amérique, son père malade, qui se marie avec la pupille de Fichini et qui après le mariage s'avère est une horrible bonne femme. Et détail important, Fichini est propriétaire d'une plantation et l'affreuse belle-mère se trouve être aussi une exécrable esclavagiste (c'est là qu'elle apprend à manier son fouet). La petite Sophie devenue totalement orpheline ne trouve de secours qu'auprès des esclaves dont la vie n'est guère rose non plus...

Oui, c'est vraiment bien fait. Tout est du point de vue de Sophie et toute la série s'appelle les Malheurs de Sophie, donc commençant avec le livre éponyme, puis voyage en bateau, naufrage, partie américaine. Ensuite, quand sa belle-mère se dit que vivre dans un château en Normandie doit être plus agréable qu'une plantation en Louisiane, et bien obligée d'embarquer la petite car seule véritable héritière, on voit ce qui s'est passé chez ses voisines et amies laissées avec tristesse avant le fatal voyage: l'accident de Marguerite et de madame de Rosbourg, accueil et adoption des Fleurville et on voit bien une pauvre madame de Rosbourg désespérée (le capitaine ayant été déjà vu sur le fameux bateau du naufrage)...

D'autres "rajouts" pas trop mauvais : les rêves de Sophie où elle voit Paul vivant mais à chaque fois qu'elle ose en parler, elle se fait vigoureusement fouetter par devinez qui et à la longue, elle oublie ... , les voyages à Paris l'hiver qui nous permettent de découvrir avant les vacances les cousins (seulement Léon et Jean) qu'on voit aussi en vacances à Fleurville avant le naufrage et la petite Sophie de 4 ans en pince déjà pour Jean.

Ce qui est bien aussi, c'est qu'on voit réellement les enfants grandir, leur quotidien, la vie d'aristocrates du XIXème siècle, sans oublier les gens du peuple, divers, les problèmes sociaux, l'esclavagisme, la colonisation, l'image des peuples différents pour les Occidentaux. D'ailleurs, le récit du capitaine et de Paul est tout de même édulcoré par rapport à la version du roman, ce ne sont pas des pauvres sauvages à évangéliser, complètement perdus sans les "Blancs" mais de véritables amis et dont l'apport de connaissances est réciproque, ce qui ne me dérange pas parce qu'à l'époque (8-9 ans) ça m'avait profondément choquée ...

Version dessin animé autrement plus réussie qu'un film fait il me semble dans les années 70 où la pauvre Sophie se fait torturer par Camille et Madeleine qui se moquent d'elle. Vraiment, l'hérésie totale.

Bon j'arrête là, vous avez compris, j'adore.

J'aime beaucoup aussi l'Auberge de l'Ange gardien et le Général Dourakine ainsi que Les Caprices de Gisèle suivi de Quel amour d'enfant. Je me revois en reconstituer des scènes avec mon frère et ma cousine petits. Mais ça fait super longtemps que je ne les ai pas relus. Ça me détendrait bien.

Après la Pluie le beau temps, la fortune de Gaspard et la sœur de Gribouille ne sont pas mal non plus.
J'ai gardé tous mes bibliothèques rose de la comtesse de Ségur. J'avoue les relire de temps à autre et à chaque fois, c'est toujours avec beaucoup de plaisir.
Ils font le pendant aux bibliothèques vertes de Jules Verne dont je suis également une grande fan.
Un de mes préférés : Michel Strogoff, avec dans le rôle au cinéma le bel Kurd Jugens.

Gribouille est le nom de mon chat

Madame de Chimay a écrit:

Ah , les petites filles modèles ! Notez que Paul aussi est un bien joli prénom.

Je l'adore !

Madame de Chimay a écrit:

le beau Kurd Jugens.

... voui !!!

Citation :

Gribouille est le nom de mon chat

Et, quand il pleut, il plonge dans ta mare pour ne pas se faire mouiller ?                

( C'est tout ce dont je me souvienne ! Ma lecture de la chère comtesse remonte à des temps immémoriaux ...    )

Je te prierais d'avoir un peu plus de respect pour cette demoiselle de 17 ans. La pauvrette, elle a peur de tout, même de son ombre. Tu penses bien quand elle a vu la mare avec les poissons et que deux ou trois grenouilles ont plongé dans l'eau verdâtre, elle a pris son courage à deux pattes pour....fuir.      

...... total respect à donf !!!!